Critique de la publicité

Grâce à la modernité et aux nouvelles technologies, la publicité a su se forger une place importante dans notre monde moderne et dans notre quotidien. Mais dans le contexte de société de consommation actuel, la publicité serait devenue « l’ultime violence du monde moderne en ce qu’elle tend à nous faire désirer l’indésirable ». Dès lors, un questionnement s’impose : est-elle une violence, l’est-elle de cette manière et si plus est, est-elle la plus importante que nous connaissons actuellement ?

Premièrement, la publicité est effectivement une violence et l’est dans ce sens car elle nous fait fantasmer et espérer à un « meilleur » monde, ce qui renforce notre sentiment de malheur. N’est ce pas horrible de donner de l’espoir là où il n’est pas censé y en avoir ? Est-ce normal de sans cesse rabaisser les gens et les pousser à acheter des produits afin d’être plus heureux ? Dans notre modèle de société, plus personne ne sait se contenter de ce qu’il a et tout le monde tente de repousser ses limites de l’avoir. En somme, la publicité horrifie par le fait qu’elle nous fait rêver à un monde parfait mais fabriqué qui nous est de toute façon inaccessible.

Ensuite, la publicité fait émerger un sentiment de répulsion quand on sait tous les mensonges qui passent dans les médias afin de faire naître en nous du désir. La publicité nous ment et nous prend en plus pour des simples d’esprits, voire presque des débiles incapables de choisir eux-mêmes ce dont ils ont besoin. De ce fait, comment est-il possible de convoiter tous ces produits alors qu’on sait que tout est factice et exagéré ? Tout cela est permis grâce à des procédés et des manipulations psychologiques soigneusement étudiés. En effet, les commerciaux arrivent à nous faire envier des produits notamment en nous permettant de nous identifier aux personnages qui passent dans les différentes annonces ou encore en nous bombardant de slogans qui restent gravés dans notre inconscient. Dès lors, la présentation de cet idéal faux et mensonger ne devrait pas nous donner de l’espoir mais plutôt nous dégoûter.

Par ailleurs, la publicité devrait repousser également par le fait qu’elle nous propose sans cesse des produits inutiles, ou du moins qui ne nous sont pas nécessaires et qu’on ne devrait pas spécialement souhaiter acquérir. Par exemple, avons-nous vraiment besoin du dernier parfum Hugo Boss à la mode ? Certes les réclames nous permettent parfois de découvrir de nouveaux produits utiles mais ces derniers sont, malheureusement, perdus dans une masse de slogans et d’affiches sans intérêt. De ce fait, l’univers de la publicité se détourne de son but premier, celui de nous proposer des produits utiles, pour se tourner vers un objectif plus pervers, celui de nous convaincre un maximum d’acheter des objets pour nous sentir mieux socialement. Tous ces produits s’éloignent donc de nos besoins primaires et rejoignent l’envie de confort et de luxe forgée par cette société capitaliste bourrée d’argent. Ceci soulève un autre problème, celui des quantités de monnaie que ce secteur produit.

Bien que la violence du désir de l’indésirable soit démontrée, cela n’est pas ce qui rend la publicité autant horripilante. On peut donc se pencher sur les volumes d’argent que génère ce secteur et se demander si tout cet argent est bien mérité. Quand on sait qu’au Super Bowl, il faut débourser 9 millions de dollars pour une minute de pub (source : www.rtl.fr/sport/), il est normal de se questionner et de douter des réels fondements de ces sommes astronomiques qui pourraient être, sans aucun doute, mieux utilisées autre part. En bref, tout l’univers de la pub est axé autour de revenus énormes et cela montre encore un de ses aspects assez révoltant.

D’un

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