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Corrigé BAC Français: étude de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

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Par   •  21 Avril 2015  •  999 Mots (4 Pages)  •  1 818 Vues

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Nous allons nous poser la question de savoir si la comédie a pour fonction de faire rire le public. Nous savons que quelques mois avant d’entreprendre Dom Juan, Molière écrivait, « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que dans l’emploi où je me trouvais, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules, les vices de mon siècle ». C’est pourquoi, il donne à son Dom Juan, une grande dimension comique et burlesque.

Concernant la notion de comique, nous pouvons dire qu’il ne rit jamais à ses dépens; Don Juan mène toujours le jeu. Son habileté, son besoin de défier, sa tendance au mépris, le rendent apte à transformer tous les personnages en pantins. Il ridiculise les remontrances de son père dans la scène 4 de l’acte IV par une réponse sèche : »monsieur, si vous étiez assis, vous en seriez mieux pour parler ». Dans la scène 8 de l’acte IV, le commandeur lui-même serait un élément de dérision, s’il ne se transformation au-delà de la fantaisie et du caprice de Dom Juan, en une effrayante statue mobile.

Molière accorde beaucoup d’importance au comique gestuel en particulier pour le valet Sganarelle. Les parenthèses de la scène 2 de l’acte I sont au service du rire : »je parle au maître que j’ai dit », « ce n’est pas à vous que je parle mais à l’autre. Dans la scène 1 de l’acte III, pou conclure la démonstration de Sganarelle sur la supériorité de l’homme, Molière note : « il se laisse tomber en tournant ». Dans la scène 7, de l’acte IV, la réplique, « …qui est là! », (il s’agit de la statue) est accompagnée d’une indication gestuelle : -baissant la tête comme l’a fait la statue- qui donne à la frayeur du valet une intensité particulièrement comique.

Molière a voulu donner à l’ensemble de l’acte II un ton essentiellement divertissant. La seule condition sociale des personnages des paysans qui évoluent sur scène, fait rire le public. Pierrot, Charlotte et Mathurine s’expriment en patois, « je m’en vas te conter… ». Lorsque Charlotte console Pierrot, elle lui dit : »je te ferai gagner queuque chose et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous ».

Le burlesque s’appuie sur un comique de rupture d’opposition. Le rire est provoqué par le contraste entre la gravité, l’importance de la situation et le langage, le comportement, la gestuelle utilisés. Par exemple, à l’acte I, scène 1, Sganarelle veut aborder un sujet sérieux : l’usage du tabac. Pour imiter l’art de discourir de Don Juan, le valet emploie maladroitement des mots et des références dont il ignore le sens. Ses propos font rire le spectateur et le lecteur.

Don Juan s’exprime et agit conformément aux bienséances, à la politesse de son rang, mais ses intentions sont grossières et insolentes. L’atmosphère est tendue mais ses propose provoquent le rire. Il place ses interlocuteurs dans une situation ridicule : « embrassez-moi donc SVP, déclare t’-il à son créancier.

Ainsi le rire est présent tout au long de la pièce qui très souvent s’apparente à une série de sketches issus de la farce.

Le rire est l’arme de la comédie et Beaumarchais sait l’utiliser. En ce sens, il reprend à son compte l’ancienne définition

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