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Corpus textes d'Apolinaire et de Ponge

Dissertation : Corpus textes d'Apolinaire et de Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 659 Mots (7 Pages)  •  910 Vues

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Corpus : textes d'Apollinaire et de Ponge

Ce corpus comporte trois poésies datant toutes du 20ème siècle. « la Cravate et la montre » écrite en 1918 par Guillaume Apollinaire tirée du recueil Calligrammes, « Le cageot » et « La Bougie » toutes les deux écrites en 1942 par Francis Ponge issues du Parti pris des choses. Ces trois poésies nous incitent à nous interroger sur les procédés dont usent les auteurs pour nous donner une vision originale des objets.

Dans ce corpus il sera question de montrer comment les auteurs exploitent le visuel et les figures de style pour donner un sens nouveau à ces objets et parallèlement à la poésie.

Dès lors nous envisagerons dans une première partie les procédés usés par les auteurs permettant le statut nouveau accordé aux objets. Puis dans une seconde partie nous mettrons en avant la forme des poèmes, symbole d’un renouvellement de la poésie.

Dans cette première partie nous allons nous intéresser aux différents procédés dont se servent les auteurs pour donner un nouveau sens et/ou nouveau regard aux objets. En effet dans chacun de ces poèmes les auteurs s’attachent à mettre en évidence la place de l'objet et le regard porté par le poète sur ce dernier.

En effet, dans le texte Le cageot, Francis Ponge par le biais de la description nous fait réfléchir à la fonction de cet objet et à ce qu'il contient. L'objet est représenté pour lui-même car il est un peu décrit (son bois, une simple caissette) mais le texte parle également beaucoup de sa fonction. L'auteur dit que ce cageot ne sert qu'une fois « il ne sert pas deux fois» car il est détruit facilement. Il nous livre ainsi son point de vue sur les marchandises que l'objet transporte « ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie », « ces denrées fondantes ou nuageuses ». Dans ce texte le cageot est décrit pour son aspect visuel et pour sa fonction pratique. C'est un objet banal qu'on utilise qu'une fois et qui ne dure pas dans le temps car il est fait pour être brisé facilement. Mais Ponge parvient à sublimer l'objet banal par un vocabulaire positif : « il luit », il est « neuf », le bois est « blanc ». Ainsi le regard de l’auteur parvient à rendre cet objet important.

Chez Apollinaire, objets du quotidien, la montre et la cravate offrent une réflexion sur l’importance du paraître dans notre société. A travers la construction « qui t’orne » la cravate passe du statut d’objet à sujet, l’homme est comme ligoté, étranglé par la cravate. L’adjectif « douloureuse » appuie ce propos car il renvoie à la souffrance liée au fait de défaire la cravate. L’auteur évoque la pression qu’impose la société. Ce poème n’est pas que divertissant mais offre une réflexion sur l’importance du « paraître » dans notre société car la cravate ainsi que la montre nous démontre une appartenance à une classe sociale aisée.

Par ailleurs, dans les trois textes les auteurs jouent aussi sur la présence de figures de style comme la personnification des objets. Ainsi dans Le cageot l'objet est « sympathique », « ahuri » et a un « triste sort ». Le poème envisage la fin de l'objet en développant un champ lexical de la mort : « suffocation, brisé, terme ».Le mot « sympathique » est utilisé pour que l'on puisse compatir à sa triste condition. En outre, ce poème est aussi lié à la mort et à l'enfermement : « suffocation », « il enferme », « maladie », « triste sort », « être brisé » et « jeté sans retour » Il est associé au mot « vanité » qui intervient à la fin du texte. La vanité est une nature morte qui exprime le temps qui passe et renvoie à la mort. Le «cageot » est personnifié, il a un sort éphémère puisqu'il ne dure qu'une fois et est destiné à « être brisé ».

Dans la Bougie, la personnification est visible à travers le verbe « encourage » et la métaphore filée « ravive une plante », « sa feuille d'or », « pédoncule ». La bougie fond très lentement, comme la vie, elle finit par s'éteindre complètement. Le combat des papillons fait penser au combat de tous les jours. La bougie semble représenter le côté éphémère de la vie comme le cageot.

Enfin à l’issue de cette partie on constate que derrière ces simples objets transparait des thèmes poétiques, ici les objets deviennent de sujets de poésie. Ainsi chez Apollinaire le champ lexical de la vie « cœur », « vie » et « respirer »e celui de l’amour « bel inconnu », redonne une nouvelle dimension à l’horloge de même que la métaphore « les muses aux portes de ton corps ». L’originalité du Calligramme permet de revisiter à l’auteur certains

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