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Commentaire oral sur Le Quart Livre de Rabelais

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Par   •  1 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  928 Mots (4 Pages)  •  2 308 Vues

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Le Quart Livre (la continuation du Tiers livre) est un livre écrit par François Rabelais dont la version intégrale est sortie en 1552. Dans ce livre, Pantagruel et ses compagnons se dirigent vers l'oracle de la Dive Bouteille pour savoir si Panurge doit se marier, qu'ils n'atteindront que dans le Cinquième Livre. C’est le récit d’une succession d’escales dans des îles avec une population bizarre. C’est aussi à chaque fois l’occasion de critiquer les mœurs de l’époque, en particulier les moines comme dans les autres livres et plus particulièrement le pape dans celui-ci. En 1548, onze chapitres du Quart Livre étaient déjà sortis. Le 1er mars 1552, le livre est censuré par les théologiens. Comme tous les livres de Rabelais, il sera censuré par la Sorbonne. Le passage que nous allons étudier correspond au chapitre XVIII intitulé Comment Panurge fit noyer en mer le marchand et ses moutons. Nous pouvons nous demander en quoi cette scène représente-t-elle, pour reprendre les termes de Rabelais, une "tragique comédie"? Nous verrons dans un premier temps la vengeance de Panurge puis la critique des bergers.

I – La vengeance de Panurge

A) Une vengeance qui mène à la mort

Tous les moutons sautent par dessus le bord après que Panurge en ait lancé un pour se venger du prix auquel le berger le lui avait vendu. C'est donc la mort des moutons et de leurs maîtres qui veulent absolument les contrôler, et qui les suivent à leur tour sans penser aux conséquences. Ils sont alors semblables à leurs bêtes.

"noyés misérablement" → adverbe rabaissant, on peut s'imaginer les moutons stupides en train de se noyer sans réussir à se débattre, ils subissent l'action sans essayer de lutter contre.

B) Une noyade inévitable

"Il n'était pas possible de les en empêcher" → lorsqu'un mouton voit un de ses congénères effectuer une action, celui-ci ne peut s'empêcher d'en faire de même

"Tous, à la file, sautaient dans la mer et disparaissaient." → "tous" désigne l'ensemble des moutons et de leurs maîtres, "à la file"x2 → un par un, sans réfléchir, fonce vers la mort dans se poser de question

"Panurge, […] tenant en main un aviron non pour aider les bergers mais pour les empêcher de grimper sur le navire et d'échapper au naufrage" → l'aviron est un bâton, une rame avec laquelle Panurge pourrait se servir afin d'aider les bergers mais il préfère s'en servir pour les pousser, comme quand l'on tente d'éloigner des insectes ou des bêtes non désirables pour s'en débarrasser. Panurge sait qu'il est en position de force et jouit de sa supériorité.

Nous pouvons constater que la vengeance de Panurge n'est pas inoffensive, elle est en effet bien reliée à la critique "des bergers" qui désignent les hommes voulant tout diriger, menant ainsi la population au conformisme.

II – La critique des hommes

A) Le conformisme, une attitude tragique et comique

"C'était à qui serait le premier à y sauter après son compagnon." → personnification des moutons qui ont des "compagnons" → manière de dire que ce phénomène n'arrive pas seulement aux animaux mais aussi à leurs maîtres les bergers qui feraient tout pour sauver leurs moutons même en vain

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