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Commentaire littéraire

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Par   •  28 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  853 Mots (4 Pages)  •  454 Vues

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Depuis la seconde moitié du XXème siècle et jusqu’à aujourd’hui, le monde a fait face à de nombreuses catastrophes naturelles et sociales telles que des inondations ou l’immigration. Laurent Gaudé est un écrivain contemporain engagé. Il commence sa carrière en tant que dramaturge avec sa pièce de théâtre intitulée « Onysos le furieux », avant de se consacrer au roman. Ses œuvres mettent en scène des conflits tragiques, opposant les personnages à un destin qui les dépassent. En 2006, Laurent Gaudé publie le roman Eldorado qui traite un sujet actuel : l’immigration clandestine. Ainsi, il nous fait découvrir parallèlement les destins de deux personnages : celui du commandant italien Piracci et celui de Soleiman, un Soudanais. Ces deux personnages tentent de trouver l’Eldorado, lieu où la vie est facile. Cet extrait du chapitre II « Tant que nous serons deux », narre l’histoire de deux frères soudanais très proche, Soleiman et Jamal, qui s’apprêtent à faire leurs adieux silencieux et émouvants à leur ville natale pour se lancer dans un périple dangereux. Nous allons nous interroger sur comment ce texte traduit les sentiments du narrateur avant son départ puis nous nous demanderons comment va-t-il se préparer à cet exil sans retour. Dans un premier temps, nous étudierons par quel moyen le narrateur interne témoignera des derniers moments dans sa ville de façon lyrique. Et dans un second temps, nous analyserons, grâce à un extrait de roman pathétique, comment Laurent Gaudé fera réfléchir le lecteur sur la question de l’immigration et du déracinement.

Dans un premier temps, Laurent Gaudé évoque un texte lyrique où le narrateur interne témoigne des derniers moments qu’il vit dans sa ville natale. Premièrement, il met en perspective une description poétique de la ville. Nous pouvons lire dans cet extrait que les deux frères vivent leurs derniers moments dans leur ville natale grâce aux énumérations à travers un récit au présent. Effectivement, l’énumération « les orangers, le fouillis des voitures et la foule des passants » (lignes 24-25) prouve que Soleiman mémorise tout ce qu’il voit. Le présent est également utilisé : « Je claque la portière de la voiture » (lignes 1-2) pour donner le sentiment au lecteur de vivre l’instant avec Soleiman et Jamal. Ensuite le verbe de sentiment « jouir » exprime une extrême affection de ce qu’ils observent : « Nous jouissons de la vue sur la place » (ligne 22) mais aussi l’adjectif « Immobile » (ligne 28) traduisant l’état contemplatif de Soleiman. De plus, la personnification de l’ouïe et de l’odorat : « Je laisse les bruits et les odeurs m’envahir » (ligne 29) est significative de cet attachement à cette ville. Enfin, l’auteur présente des champs lexicaux dans cet extrait notamment le celui de l’environnement, la population : « orangers », « voitures », « foules de passant », « les rues de notre vie », « marchands », « ces visages » ; mais aussi celui des sens, des émotions : « regarde », « contemple, « bruits », « odeur », « tristesse », « joie ». A travers ces champs lexicaux, Laurent Gaudé veut montrer que le narrateur interne s’imprègne de l’atmosphère pour profiter des derniers moments en compagnie de son frère.

Deuxièmement, l’auteur met en avant une dernière soirée en soulignant la proximité des deux frères grâce

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