Commentaire la rose et le résédat de Louis Aragon
Commentaire de texte : Commentaire la rose et le résédat de Louis Aragon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa Alx • 2 Mars 2018 • Commentaire de texte • 794 Mots (4 Pages) • 1 001 Vues
Nous allons étudier un poème de Louis Aragon né en 1897 et mort en 1982. C’était un écrivain surréaliste engagé au côté du parti communiste. Le recueil La Diane française d’où est extrait La rose et le résédat réunit des poèmes écrits pendant la guerre ou à la Libération. La rose et le réséda a été publié dans la clandestinité. La rose rouge et le réséda blanc symbolisent à la fois le rouge du socialisme et le blanc de la monarchie ou du catholicisme. On peut se demander en quoi ce poème est-il engagé ? Premièrement, nous nous pencherons sur la résistance évoquée dans le poème. Deuxièmement, nous étudierons l’insistance provoquée par les procédés utilisés.
En premier lieu, la résistance est évoquée à travers quatre résistants de droite et de gauche fusillés par les allemands. Honoré d’Estienne d’Orves qui s’est rallié au général de Gaulle en 1940 et a été fusillé en 1941. Guy Moquet qui était fils d’un député communiste puis qui a été fusillé à l’age de 17 ans. Gilbert Dru qui organisa la Résistance et qui fut tué à l’âge de 24 ans. Et enfin, Gabriel Péri un membre du parti communiste qui a été tué en 1941. C’est donc en incluant ces quatre personnages qu’Aragon utilise des faits réels qui raconte un épisode type de la Résistance.
Le poème fait référence aux deux religions qui s’affrontaient pendant la Résistance, l’athée et le chrétien par une anaphore et une construction parallélique : « celui qui croyait au ciel/celui qui n’y croyait pas (v1/2,v7/8..)» Cette construction est aussi une strophe virtuelle car à chaque fois que le vers est repris la strophe virtuelle raconte une nouvelle histoire, ceci fait référence à la balade utilisée au moyen-âge. *********************
La France est personnifiée en femme « la belle (v3) »,mais celle-ci est prisonnière par l’enjambement « la belle prisonnière (v3/4) » comme la France a été ocuppée par les nazis. Cette personnification pose les héros comme des chevaliers du moyen-âge chargé de libérer « la prisonnière des soldats (v4) ». Malgré leur différence religieuse tout deux portent un amour fidèle et total à la France : « Tout deux adoraient la belle (v3) », « Tous les deux étaient fidèles », « le nom de celle qu’aucun des deux ne trompa (v45/46) ». L’auteur utilise aussi un rythme ternaire pour accentuer leur amour « Des lèvres, du coeur et des bras (v15-16) »
En deuxième lieu, l’auteur utilise de nombreux procédés afin de faire de la poésie une arme qui doit toucher immédiatement. La référence à balade vu précédemment est aussi un moyen pour l’auteur d’user de propagrande. Le poète dénonce la guerre et la mort par un champ lexical abondant de la guerre et de la mort : « soldats (v4), guettait (v6), vive et vivra (v18), combat (v23), tira (v27), tombe et mourra (v29), sang rouge ruisselle (v47) ». Le bombardement est évoqué par la métaphore filée « Quand les blés sont sous la grêle (v21) », il est opposé à « Mûrisse un raisin muscat (v54) » qui dramatise la situation . Les deux héros qui combattent pour la France ne font plus qu’un face à la mort, ce qui fait leur unité « Leur sang rouge ruisselle (v47) ». On remarque que la terre se nourrit de leur sang par l’enjambement « Il coule il coule il se mêle à la terre qu’il aima (v51/52) ».
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