Commentaire la cartreuse de parme
Commentaire de texte : Commentaire la cartreuse de parme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elsasou • 6 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 1 563 Mots (7 Pages) • 963 Vues
La Chartreuse de Parme est un roman publié par Stendhal en 1839. Il a été écrit peu de temps avant sa mort en 1842. C’est un roman de formation : c'est à dire que le roman nous fait assister à l'évolution d'un personnage. Ici nous retrouvons un extrait où le héros Fabrice, un jeune noble, assiste à la réalité de la guerre à travers la bataille de Waterloo. Nous pourrons alors nous demander comment la jeunesse de Fabrice fait de lui un anti-héros face à cette guerre. Pour cela, nous étudierons dans un premier temps la vision de la guerre, puis dans un deuxième temps nous analyserons le portrait de Fabrice et enfin dans un troisième temps nous parlerons du portait d’un anti-héros.
Dans cet extrait la vision de la guerre est importante puisque le héros de l’histoire se trouve sur un champ de bataille et plus exactement à la bataille de Waterloo. C’est une guerre qui est décrite comme sanglante. En effet on retrouve le champ lexical de l’horreur avec « cadavres » (l15), «frisson d’horreur » (l20), « cadavres » (l19) ; ce qui montre que Fabrice est face à une véritable scène de guerre. De plus on remarque une répétition du mot « rouge » (aux lignes 16x2, 19, 22, 26) qui peut être référé au sang. Il est mis en évidence par les phrases exclamatives « Les habits rouges ! Les habits rouges ! » qui accentuent la précipitation ainsi que le danger de la bataille et les ennemis anglais. La description des cadavres jonchés sur le sol, à moitié mort, criant pour pouvoir être sauvés (« ils criaient évidemment pour demander du secours » (l22) ) montre l’atrocité de la situation.
Cependant, malgré l’aspect sanglant de la guerre, il n’y a pas de combat ni de tension. En effet, les soldats français savourent leur victoire en voyant les soldats anglais à l’agonie, ce triomphe s’exprime par les phrases exclamatives « Les habits rouges ! Les habits rouges ! » (l16) suivis de « criaient avec joie ». Aucun ennemi apte à combattre n’est mentionné dans le texte, les seuls adversaires encore vivants sont en train de mourir sur le champ de bataille ; il n’y a donc pas de tension, pas de bataille. La guerre est alors perçue d’une part de façon sanglante puisque tous les anglais sont morts ou bientôt morts. Mais elle n’est d’autre part pas vue de manière violente puisque aucun combat n’est décrit. On remarque un contraste entre les français qui crient pour la victoire et les anglais qui crient pour la mort. Et Fabrice qui n’a jamais eu l’habitude de ce genre de situation ne sait pas quoi faire entre son âme de soldat ou son côté sensible.
A travers cette bataille, nous pouvons dresser le portrait de Fabrice qui se base sur différents points. En effet on nous décrit dans un premier temps l’image d’un jeune homme perdu qui ne sait pas comment gérer cette situation. Effectivement, dès le début, Fabrice est « troublé » (l2), qui est renforcé par l’adverbe « tellement » ce qui insiste sur le fait que le garçon est vraiment déboussolé. De plus, il perd son bon sens et parle en italien car il est trop agité. (l5) « L’ho comprato poco fa ». Fabrice ne se préoccupe pas de lui puisqu’il n’a pas peur, mais est plutôt inquiété des bruits autour de lui : « toutefois la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit » (l10), renforcé par une allitération en « s » (l11). Par la suite on voit que Fabrice ne se rend pas compte des évènements ; « et d’abord Fabrice ne comprenait pas » (l18). On voit donc bien que le jeune soldat est tellement perdu qu’il ne se tourmente même pas pour son propre sort.
Après s’être tracassé pour des bruits, Fabrice va s’inquiéter pour ses ennemis qui sont à l’agoni sur le sol. Une seconde partie du portrait de Fabrice va alors apparaitre à ce moment-là ; sa sensibilité. En effet, même si le jeune soldat est capable de se déplacer au milieu de cette guerre, il ne parait pas très à l’aise devant ses ennemis mourants et préfère se préoccuper d’eux plutôt que de combattre : « Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît pas les pieds sur aucun habit rouge. » (l33). On voit bien à travers ce pléonasme qui insiste sur son caractère avenant et sensible qu'il essaye de garder son sang-froid au milieu de ces morts. En effet "humain" et accentué avec l'adjectif "fort" (l34) puis "toutes les peines du monde" (l35) montre qu'il fait de son mieux pour faire attention aux soldats anglais. Enfin il est précisé que Fabrice ne marche sur aucun habit rouge ce qui montre la complexité de son acte à éviter tous les cadavres alors qu'il devrait être plus attentif à d'autres points de la bataille. Par la suite on retrouve le champ lexical de la sensibilité avec "frisson" (l20), "malheureux" (l21) et "peine" (l35) qui montre que Fabrice est un être sensible qui n'a pas sa place au côté du maréchal. La sensibilité du héros est aussi montrée dès le début à travers le champ lexical du bruit "tapage" (l7), "bruit" (l11) et "oreilles" (l14) puisque qu'il est affecté par ces dérangements. On peut alors dire que le portrait de Fabrice est essentiellement celui l'un jeune homme perdu qui découvre la vérité sur la guerre. On découvre à travers ce personnage désorienté un personnage sensible prêt à aider les adversaires.
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