Commentaire l'Illusion comique acte V scène 6
Commentaire de texte : Commentaire l'Illusion comique acte V scène 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julieelvgd • 10 Mai 2018 • Commentaire de texte • 712 Mots (3 Pages) • 1 271 Vues
Le succès de Pierre Corneille fut à son maximum après la présentation de sa tragi-comédie Le Cid en 1637. En effet cette pièce, présentant un renouveau, et donc mettant de côté les règles du théâtre classique fut l’objet de nombreuses querelles. Sa pièce, L’Illusion Comique, représentée pour la première fois en 1636, est qualifiée par lui-même car elle mélange plusieurs genres comme la commedia dell’arte, la tragi-comédie, le romanesque, la pastorale et le principe de théâtre dans le théâtre. Corneille y raconte l’histoire de Pridament, qui va voir un magicien afin de retrouver son fils Clindor. Ces retrouvailles se passent tout au long sous la forme d’une mise en abîme, une illusion théâtrale, mettant une pièce de théâtre à l’intérieur d’une pièce de théâtre. Dans la scène 2 de l’acte II, c’est le début de l’Illusion. Nous rencontrons le personnage égocentrique et arrogant de Matamore, se ventant de ses exploits face à son valet sceptique et moqueur, Clindor.
En quoi cet extrait relève-t-il de l’esthétique baroque ?
Nous verrons dans un premier temps le personnage original de Matamore, puis la manipulation de Clindor, et enfin nous analyserons le début de l’Illusion.
Matamore est un personnage original et intéressant. Il ne s’agit qu’un militaire, un simple capitan mais se prend pour un personnage héroïque. Corneille le souligne avec le champ lexical de la puissance, et de la guerre le présentant comme courageux. Matamore dans son discours se compare aux grands guerriers exotiques. Enfin, il utilise le champ lexical de l’amour qu’il relie à cupidon pour se montrer comme amoureux.
Cependant il s’agit d’un personnage exagéré et totalement ridicule. Même si sa tirade est la plus longue, elle est aussi complétement hyperbolique. Il est égocentrique (« je », « mon ») et se compare à un Dieu se présentant comme invaincu. Matamore exagère donc énormément, ce qui le rend ridicule et qui rend la scène comique.
Même si Matamore se prend pour une divinité, il reste naïf. En effet Clindor le manipule tout au long de la scène. Et pour cela, il maîtrise son discours. Il commence par flatter Matamore en le divinisant et faisant semblant d’être émerveillée devant tous ses exploits mais tout cela est uniquement de l’ironie car il cherche à lui soutirer des informations avec des questions ciblées. Mais Matamore est trop sot pour comprendre, il est peut-être supérieur socialement car il est capitan face à Clindor qui n’est qu’un valet, mais il reste inférieur intellectuellement. En effet il est ignorant, il confont le mot « Mogor » avec « Mongol ».
Et tout naturellement, le spectateur se glisse du côté de Clindor. Premièrement, Matamore est un personnage stéréotypé : le public le connaît et se moque donc de lui. De plus, il s’agissait d’une période de conflits entre la France et l’Espagne. Matamore étant espagnol, s’attire donc les foudres du public.
Cette scène présente aussi le début de l’illusion théâtrale. On retrouve des références au monde mythologique et donc irréel comme la foudre de Zeus, le dieu Mars, Cupidon, « O dieux » et les « trois parques » représentant le destin. Tout cela fait partie de la mythologie antique. On trouve également le champ lexical du rêve.
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