Commentaire de L'art de voyager, Michel de Montaigne, Les Essais

I) Un texte polémique.

1) Un portrait des mauvais voyageurs et des courtisans.

Dans cet extrait, Montaigne nous dresse un portrait des mauvais voyageurs.

-On peut voir que Montaigne est profondément atteint et outré par le comportement des français, notamment avec l'expression « J'ai honte ».

-En effet, il veut nous montrer l'étroitesse d'esprit de ces voyageurs. Il estime que leur voyage est inutile, à cause de leur fermeture sur le monde qui les entoure. On peut voir cela avec le parallélisme : «  ils semblent être hors de leur élément quand ils sont hors de leur village » De plus, le mot « village », qui désigne quelque chose de petit, montre l'étroitesse d'esprit de ces voyageurs. L'hyperbole « abominent » montre aussi cette fermeture, tout comme l'expression : « Ils voyagent couverts et resserrés d'une prudence taciturne ».

-Enfin, après voir critiqué les mauvais voyageurs, Montaigne dresse aussi un portrait péjoratif des courtisans. Il établit une analogie entre les mauvais voyageurs et les courtisans, qui sont aussi étroits d'esprit. Montaigne met en avant la prétendue supériorité des courtisans avec l'expression « nous regardent comme des gens de l'autre monde, avec dédain ou pitié. »

2) Le registre satirique.

Dans cet extrait, Montaigne utilise le registre satirique afin de se moquer des voyageurs et des courtisans.

-On peut par exemple voir à travers les lignes 20 à 26 que Montaigne montre des personnages ridicules, caricaturés à travers leurs actions.

-La dévalorisation de ces personnes est mise en valeur à travers le texte avec les expressions péjoratives : « enivrés » «  s'effaroucher » «  taciturne » « incommunicable ».

- Enfin, on peut voir le terme « contagion », qui montre le comble de la sottise des voyageurs. Ces personnes voyagent prudemment, comme si ils pouvaient être contaminés par les étrangers, ce qui est une idée complètement idiote, qui traduit encore une fois la fermeture de ces voyageurs.

II) L'éloge du voyage et de la diversité.

1) Le voyage, une école de la vie et un plaisir.

Montaigne nous montre à présent que le voyage est avant tout une école de la vie, un plaisir.

- Pour le philosophe, le voyage est une école, le voyage complète les livres. Il nous montre que le voyageur doit être actif durant ce voyage, cette idée est reprise à travers tout le premier paragraphe avec les actions suivantes : « s'il fait laid à droite, je prends à gauche », « monter à cheval », « je ne trace aucune ligne certaine ».

- Montaigne nous montre que le voyage, avant d'être une école de la vie, est avant tout un plaisir. On voit cela à travers l'expression : « Moi qui le plus souvent voyage pour mon plaisir » On peut aussi voir cette idée à travers les termes mélioratifs qui renvoient au plaisir : « délicatesse », « appétit » « généreuse ».

2) L'éloge de la diversité.

On peut aussi remarquer que le philosophe nous fait un éloge de la diversité, de la variété. Il utilise

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