Commentaire d'un extrait du chapitre X d'une Vie de Maupassant
Commentaire de texte : Commentaire d'un extrait du chapitre X d'une Vie de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gabriel62 • 3 Février 2018 • Commentaire de texte • 369 Mots (2 Pages) • 2 369 Vues
Commentaire d’un extrait du chapitre X d’une Vie de Maupassant
De « Ils arrivaient alors auprès du groupe des enfants » à « « Massacre » »
En 1883, Maupassant, âgé de trente-trois ans, fait paraître son premier roman Une vie qui rencontre un grand succès. Il y raconte l’histoire des joies et des désillusions d’une jeune fille noble, Jeanne, depuis ses dix sept ans jusqu’à un âge mûr. Dans le chapitre X l’abbé Tolbiac a succédé à l’abbé Picot ; c’est un jeune prêtre très intransigeant, presque fanatique qui considère la sexualité avec horreur. Dans notre passage il surprend un groupe de jeunes enfants qui observent avec innocence la mise à bas d’une chienne. Horrifié par un tel spectacle, il réagit avec violence et finit par piétiner la chienne. Jeanne assiste au massacre et le baron, révolté, chasse er gifle le jeune abbé. Nous pourrons noue demander pourquoi cette scène est réaliste et comment le texte condamne le jeune ecclésiastique. Nous étudierons d’abord le récit réaliste puis la condamnation des excès du jeune prêtre.
Le narrateur décrit le déchaînement de violence de l’abbé Tolbiac. En effet le prêtre est « saisi d’une fureur irrésistible », il commence « à frapper dans le tas d’enfants sur les têtes, de toute sa force ». Puis il tourne sa fureur sur la chienne, il se met «à l’assommer à tour de bras » et finit par casser son parapluie. Alors il monte dessus, « la piétinant avec frénésie, la pilant, l’écrasant ». Le rythme ternaire des trois participes présents souligne la cruauté de l’abbé. Et il finit par achever « d’un talon forcené, le corps saignant qui remuait encore ». Ainsi Maupassant condamne sa barbarie et sa totale absence de pitié. De fait il a massacré « la chienne en gésine », ne montrant aucune pitié pour la chienne en train de mettre bas. Sa phobie de toute sexualité le conduit à agir de façon monstrueuse. Le lecteur éprouve alors autant d’horreur pour l’abbé que de pitié pour les nouveau-nés désormais orphelins. Et il s’associe à la condamnation unanime des différents personnages présents. C’est donc une manière pour Maupassant de dénoncer les excès de certains hommes d’église.
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