Commentaire d'un extrait de Phèdre de Jean Racine : dans la scène 1 de l'acte II, les vers 427 à 453.
Commentaire de texte : Commentaire d'un extrait de Phèdre de Jean Racine : dans la scène 1 de l'acte II, les vers 427 à 453.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kkris • 5 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 2 575 Mots (11 Pages) • 2 670 Vues
Commentaire d'un extrait de Phèdre de Jean Racine : dans la scène 1 de l'acte II, les vers 427 à 453.
Rappels méthodologiques :
- Le plan ne doit pas rester apparent : ni chiffres, ni titres, mais des phrases verbales correctement rédigées. Les alinéas et les sauts de lignes servent à indiquer la structure générale à votre correcteur.
- La transition entre les parties peut faire l'objet d'un paragraphe séparé, mais peut aussi consister plus simplement en une phrase concluant la première partie, à la fin de celle-ci, puis, après un saut de lignes, en une autre phrase annonçant l'axe de travail au début de la partie suivante. Dans tous les cas, montrez comment s'enchaînent logiquement vos parties ; il ne s'agit pas de simplement les juxtaposer ("d'abord...ensuite...") : on doit percevoir la progression d'une argumentation, d'une réflexion.
- De la même façon, le contenu de votre commentaire doit être explicatif et argumentatif ; il ne doit pas être simplement descriptif. Il ne faut donc pas vous contenter d'écrire "on peut voir/ remarquer/observer", mais vous devez y ajouter : "ce qui laisse comprendre / penser / déduire que..." (ou toute autre formule de même sens), c'est-à-dire une interprétation de ce que vous avez relevé dans le texte. Je vous rappelle qu'une liste de procédés (anaphore, champ lexical, allitération, etc.) sans aucune interprétation de ce à quoi ils servent, ce qu'ils tendent à prouver ou à exprimer, n'a pas de valeur argumentative, donc ne sert pas à grand-chose dans un commentaire... Inutile donc de créer un paragraphe "bonus" consacré à tout ce que vous avez repéré dans le texte...
- Soyez le plus précis possible dans les analyses : parlez de "verbe", "nom" ou "adjectif" plutôt que de "mot", par exemple. Cependant, si vous avez un doute sur l'identification d'une classe grammaticale ou d'une figure de style, employez un terme général plutôt que d'écrire n'importe quoi (mais ne le faites que parcimonieusement, sinon vous donnez l'impression de ne rien connaître.).
- Chaque genre littéraire est lié à un lexique spécifique, que vous êtes sensé maîtriser et pouvoir utiliser à bon escient. Par exemple, pour le théâtre, vous devez savoir ce que sont une scène, un acte, une tirade, un monologue, une stichomythie, la catharsis... Pour la poésie, vous devez maîtriser les noms des différents types de vers , de strophes, de rimes, ce que sont une césure, un hémistiche... Pour le récit, vous ne devez pas confondre les divers narrateurs possibles, les points de vue (les focalisations), les discours rapportés, la narration et la description... En argumentation, vous devez être capable de distinguer thèse, argument et exemple, repérer et analyser les liaisons logiques, reconnaître un argument d'autorité... Par ailleurs, vous êtes capable d'identifier et définir un registre littéraire : pathétique, lyrique, tragique, épique, comique, ironique... Tout ce vocabulaire sert à l'analyse littéraire.
Rappel en orthographe : une apostrophe remplace la voyelle "e" qui est élidée devant une autre voyelle ou devant un h muet. On écrira donc "il faut qu'Aricie...", "c'est la faute d'Hippolyte", non pas "que Aricie" ou "de Hippolyte". Le "e" est élidé devant une voyelle , on ne peut donc pas trouver une apostrophe en fin de ligne, puisqu'il n'y a pas alors de voyelle derrière : "qu'", "d'", "l'" se trouvent obligatoirement devant un mot.
Démarche de la préparation du commentaire :
- Avant même de commencer à étudier le texte, s'interroger sur sa nature et sa forme, se poser des questions (à confirmer ou infirmer ensuite). Les éléments retenus pourront être utilisés dès le début du commentaire, soit en introduction pour présenter l'extrait, soit dans la première partie puisqu'il s'agit d'observations simples. Ils doivent aussi vous aider à éviter des contresens.
1) Le paratexte donne "Phèdre (1677), II, 1, vers 427 à 453". Que pouvons-nous en tirer ?
→ Phèdre : tragédie de Racine, XVIIe s. , classicisme (connaissances culturelles / cours) ⮲ théâtre .
→ II,1 = la scène 1 de l'acte II (on remet les informations dans l'ordre, on rédige en ajoutant des mots) :
La pièce a été étudiée en classe : vous êtes capable de vous y repérer ; sinon, vous reprenez votre livre et vous vérifiez ! → C'est la première apparition sur scène d'Aricie.
→ Que s'est-il passé avant cette scène ? Que se passe-t-il ensuite, qui est en lien avec l'extrait ?
⮲ Phèdre n'est pas encore du tout au courant de l'amour d'Aricie et Hippolyte (elle l'apprendra bien plus tard, de la bouche de Thésée : acte IV, scène 4) ; Hippolyte lui-même ne dévoilera son amour à Aricie que dans la scène 2 de l'acte II (la scène qui suit notre texte), donc Aricie l'ignore encore - par contre le spectateur est au courant des sentiments d'Hippolyte depuis la scène d'exposition (I,1) puisqu'il les a confiés à Théramène- .
→ "vers 427 à 453" : est-ce une tirade complète ou un extrait d'une tirade plus longue ? Je suis à la maison, je vais vérifier. La tirade complète va du vers 415 au vers 462 ; je n'en ai donc qu'un extrait ; je ne peux donc pas écrire qu' "Aricie utilise le déterminant "leur" dans "leur mort" au vers 1 parce qu'elle n'ose pas nommer ses frères, à cause de la douleur qu'elle ressent de les savoir tués par Thésée." C'est juste que les frères ont été cités dans la partie du texte précédant notre extrait et "leur" évite une répétition.
NB. Le texte est numéroté en marge de 1 à 27 ; c'est donc cette numérotation que j'utilise dans mon devoir.
2) Le texte se présente en une seule longue réplique prononcée par Aricie. → Est-ce un monologue ou une tirade ? → Je cherche si le personnage s'adresse à quelqu'un (tirade) ou à soi-même(monologue). Dès le vers 1, je lis "Tu sais" (repris au début des vers 5 et 7 : anaphore du verbe → prise à témoin), donc Aricie s'adresse à quelqu'un (je l'identifie avec mon livre : il s'agit de sa confidente Ismène) : c'est une tirade.
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