Commentaire composé Le Loup et le Chien
Commentaire de texte : Commentaire composé Le Loup et le Chien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Virginie Incerto • 22 Janvier 2016 • Commentaire de texte • 888 Mots (4 Pages) • 2 704 Vues
Commentaire littéraire:
Le Loup et le Chien, Jean de la Fontaine
Jean de la Fontaine est avant tout connu pour ses fables mettant en scène des animaux avec des caractéristiques humaines.
Les fables comme Le Loup et le Chien sont à double-visée, elles jouent un rôle divertissant et didactique, c'est-à-dire qui enseigne. Ainsi la fable présente le Loup, un être libre et le Chien, au service de son maître.
Nous verrons en quoi cette fable est un apologue.
Nous allons d'abord montrer que cette fable est divertissante, et ensuite, nous verrons expliquerons son côté didactique.
Cette fable est un récit plaisant et divertissant. Tout d'abord la confrontation est animée, le fabuliste utilise un procédé récurrent dans ses fables: la personnification. Elle se voit à travers les noms propres tels : « Loup »; « Chien »; « Dogue »; « Mâtin ».
La Fontaine fait parler ses personnages au présent de narration rendant le récit plus vivant.
Par ailleurs, il joue également sur la forme du récit, rythmé par la versification en vers libres: la fable s'ouvre sur des rimes plates aux vers courts auxquels se succèdent des rimes embrassées et une alternance de vers de huit syllabes et d’alexandrins puis des rimes croisées et un rythme plus irrégulier. Ainsi, le vers libre accompagne les inflexions de la voix, le passage de la tension au relâchement.
Aussi, le narrateur fait varier le point de vue et le mode de narration, il donne d’abord une vision générale de la situation puis il nous la fait vivre à travers les pensées du Loup, en adoptant un point de vue interne; « Mais il fallait livrer bataille, et le Mâtin était de taille à se défendre hardiment », il s’efface ensuite pour laisser la parole au Chien. La majeure partie de la fable est occupée par le dialogue entre le Loup et le Chien rendant le récit dynamique et vivant.
Par ailleurs, les personnages du Chien et du Loup sont présentés de manière précise autant sur le plan physique que sur le plan moral. Le Loup est montré comme puissant et agressif: « L'attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l'eût fait volontiers » mais faible du fait de sa maigreur: « Un Loup n'avait que les os et la peau ». Cependant, devant le Chien, le Loup se montre aimable et même flatteur: « Le Loup donc l'aborde humblement, entre en propos, et lui fait compliment sur son embonpoint, qu'il admire ».
En parallèle, le Chien est un être gras, se faisant remarquer par son embonpoint, c'est lui un animal puissant: « Et le Mâtin était de taille à se défendre hardiment ». Moralement, il est courtois mais légèrement sur la défensive. Nous pouvons remarquer que c'est lui qui parle le plus, qui dirige le dialogue, il représente une autorité.
Par ces différents procédés, l'intérêt du lecteur est suscité dans cette fable divertissante. Cependant, nous pouvons remarquer qu'elle n'est pas seulement divertissante mais aussi didactique.
Toute fable comporte un enseignement moral, il s'agit de l'objectif principal pour le fabuliste. Nous avons remarqué que le Loup est à l'opposé du Chien, le Loup est squelettique mais libre tandis que le Chien est enrobé mais attaché.
L'auteur prend la position du Loup parce qu'il adopte son point de vue.
Avant de s’enfuir le Loup fait preuve de raison. A la fin de la fable, c’est lui qui parle, il s’exprime précisément, il domine le Chien par le pouvoir de la parole.
Il a un argument de taille qui le pousse à refuser la proposition du Chien: la liberté avant tout: « Il importe si bien, que de tous vos repas je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais pas même à ce prix un trésor ». Il préfère donc rester affamé mais libre au lieu de pouvoir manger à sa faim mais attaché. Il a le dernier mot et sort en quelque sorte vainqueur de la confrontation. Il est d’ailleurs désigné par les expressions mélioratives « Maître Loup » et « Sire Loup ».
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