Commentaire complet Ronsard
Fiche de lecture : Commentaire complet Ronsard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mael Goarnisson • 8 Septembre 2016 • Fiche de lecture • 680 Mots (3 Pages) • 4 691 Vues
Commentaire comparé de français de la page 244
Nous allons commenter deux poèmes de Pierre de Ronsard, les sonnets XXXIX et LI publié en 1578 dans le recueil : Le second livre des sonnets pour Helene (Hélène de Surgères). Ce recueil comprend cent onze sonnets et quatre autres poèmes répartis en deux livres. Né au sein d'une famille noble, Pierre de Ronsard se tourne vers une carrière ecclésiastique pour s'assurer un revenu constant. Cela lui permet de se consacrer à la poésie. Ronsard ne fait pas d'études littéraires régulières, il apprend sous l'influence de beaucoup d'écrivains. Il partage sa vie entre Paris et la Touraine où il décède en 1585. Ces sonnets s'apparentent au genre du "blason". Le blason était un genre très prisé au XVIe siècle. On appelle ainsi une pièce généralement courte qui célèbre un objet, ou, plus traditionnellement, tout ou partie du corps féminin. Donc, deux blasons, l'un sur les yeux de la femme aimée, l'autre sur ses cheveux. Rien de bien nouveau à l'époque. Apres nous être attaché à la souffrance amoureuse de l’auteur, nous verrons l’idéalisation de la femme aimée et enfin nous nous attarderons sur le paradoxe de l'état amoureux...
Ainsi, l’auteur ressent une certaine souffrance amoureuse. Les cheveux de la femme qui deviennent des « liens » [txt 2, l.1], souligne la servitude du poète prisonnier. Les références au feu et à la lumière abondent dans le sonnet sur les yeux. L'œil est "foudroyant" [txt 1, l.7], il lance des éclairs, des "rais" [txt 1, l.10], il est "forge d'amour" txt1, l.9], et Ronsard le compare au soleil. En comparaison avec cet œil de feu, la chevelure est plutôt symbole de l'eau. Elle "coule"[txt 2, l.2] aux talons. Cheveux naturels, donc, ni perruque, ni artifice, cheveux "sincères", peut-être en opposition avec le regard, avec les yeux qui savent si bien mentir. Ici encore, dualité de la femme, mensonge et vérité, sincérité et duplicité, douceur et cruauté, captive et geôlière, victime et bourreau.
Nous avons donc découvert un Amour qui tue. Maintenant nous allons nous intéressé a qui cet amour est dédié...
Ensuite, Une idéalisation de la femme peut être perçue à travers ces 2 textes. Les yeux et les cheveux. Deux éléments qui ont une forte charge émotionnelle, érotique, voire fétichiste pour les cheveux, et qui ont un point commun : ils sont indéfinissables. Si les yeux sont des organes assez indéfinissable et mystérieux, il en est un peu de même des cheveux."Menus, primes, subtils, (...) Entre noirs et châtains, bruns, déliés et longs" [txt 2, l. 2/3]. La chevelure, comme l'œil, n'a "ni chair, ni sang" [txt 1, l.5], elle a quelque chose d'immatériel.
Elle est mouvante, elle est changeante, flottante, elle n'a pas de forme et sa couleur "entre noir et châtain" fluctue selon la lumière. Femme de feu, femme d'eau, deux éléments antinomiques; Déesse d'eau et déesse de feu. C'est la dualité même de la femme, et le sens profond des deux poèmes. La femme séduit et fait souffrir, elle est objet de désir et cause de souffrance. On pressent Vénus même dans le premier sonnet, où elle n'est pas explicitement nommée.
Ces derniers paragraphes nous ont permis de décrire un amour porté à une femme mystérieuse. Nous allons donc nous attardé sur un certain paradoxe...
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