Commentaire composé Ronsard "Quand au temple"
Commentaire de texte : Commentaire composé Ronsard "Quand au temple". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cece_adr • 2 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 161 Mots (5 Pages) • 1 469 Vues
Commentaire du poème de Ronsard « Quand au temple »
La littérature du XVIème siècle, siècle de la renaissance, redécouvre les thèmes de l’antiquité. En cette période d’aspirations nouvelles, Ronsard, un des sept poètes appartenant au mouvement de la Pléiade publie le poème intitulé « Quand au temple nous serons », dans le recueil intitulé Meslanges, en 1554. Cette ode argumentative tente de convaincre une jeune fille de ne plus résister aux plaisirs de la chair. Ce poème, composé de sizains, est humoristique, provocateur et grivois. Il incite à profiter des plaisir de la vie et prêche le cape-diem. Nous nous demanderons quel point de vue sur la vie l’auteur cherche à faire adopter au lecteur. Nous verrons comment l’auteur utilise, pour cela, les oppositions, l’invitation au carpe-diem et l’humour.
Ronsard utilise les oppositions pour produire deux effets, d’une part pour mettre en relief l’idée qu’il faut profiter de la vie et d’autre part pour créer un effet de déception chez le lecteur.
Par des oppositions, Ronsard met en valeur la vie, le plaisir de vivre. Il souligne les plaisirs immédiats en les opposant à la piété, au sérieux. Il souligne la beauté en l’opposant à la laideur et enfin la vie en l’opposant à la mort. La première strophe exprime le sérieux, la religion, le long terme. Elle est opposée à la deuxième qui décrit les plaisirs de la vie ici et maintenant. L’opposition y est marquée par le mot « mais ». Les troisième et quatrième strophes font l’éloge de la beauté d’une jeune femme. Elles sont opposées aux strophes cinq et six qui décrivent la laideur d’un cadavre. La gradation dans ces strophes nous indique que le poète veut insister sur l’abjection de cette vision. Et pour finir, les cinquième et sixième strophes décrivent la mort et les cadavres alors que les strophes sept et huit vantent les plaisirs de la vie et incitent à vivre avant qu’il ne soit trop tard.
Certaines oppositions créent aussi un effet de déception chez le lecteur. Les vers treize à seize sont opposés aux vers dix-sept et dix-huit ; le début de la strophe fait référence au désir masculin et nous promet une suite sur la même lancée, mais on découvre à la place des reproches. Les vers dix-neuf, vingt et vingt-et-un expriment la beauté que convoite le poète mais se prolongent par la laideur des enfers dans les vers suivants.
Ces nombreuses oppositions rendent la morale du poème encore plus forte, elles incitent à profiter de la vie en l’opposant à la mort et créent un sentiment de désappointement chez le lecteur en changeant la tonalité des vers au sein d’une même strophe. L’objectif de Ronsard est ainsi de mettre en avant la notion de carpe-diem.
Dans l’ensemble du poème, Ronsard cherche à nous faire adopter un point de vue plus « carpe-diem » sur la vie. L’auteur nous explique que la vie a de la valeur puisqu’on fini par mourrir.
L’auteur parle de la vie de façon crue, il n’hésite pas à dire les mots. La deuxième strophe exprime la jouissance de vivre, les plaisirs sexuels. Les premiers vers de la troisième strophe sont très explicites sur les désirs de l’homme, c’est une gradation de ses envies. La septième strophe pousse la jeune fille à vivre tant qu’elle le peut, elle invite à profiter de la vie et à ne pas la gâcher.
L’auteur parle aussi de la mort de façon crue, avec l’idée que la mort arrive plus vite qu’on ne le pense. A la strophe quatre, le passage brutal de jolie femme charmante à femme du royaume des morts illustre le fait que rien n’est pour l’éternité. Tout a une fin, même les plus jolies choses. Quand le poète écrit « tandis que tu vis », « tandis » est là pour montrer l’éphémérité de la vie. Et au vers 40, par « incontinent tu mourras », l’auteur veut exprimer que la mort arrive plus vite qu’on ne le pense.
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