Commentaire/ Lecture analytique Mme du châtelet

Discours sur le bonheur, plan de la L.A

Mme du Châtelet (1706-17490)

« Il faut avoir des passions pour être heureux » Émilie du Châtelet

Introduction : La France d'aujourd'hui est l'héritière de la philosophie des Lumières. Ce mouvement culturel a en effet profondément changé la société occidentale du XVIIIe siècle. Les idéaux humanistes, liés au progrès et au savoir ont alors combattu l’obscurantisme et essayé d'ouvrir les yeux de tous vers l'autre. Quittée par Voltaire, après 10 ans de vie commune passionnée, fusionnelle et intellectuelle, Émilie du Châtelet s'interroge sur ce qui peut encore lui donner le goût de vivre. Elle écrit alors le Discours sur le bonheur en 1746-1747. Madame La Marquise, épicurienne, y recherche le plaisir sous toutes ses formes. Cette femme des Lumières critique la religion et s'oppose aux moralistes qui affirment que la notion de bonheur est suspecte. Elle y parle au contraire de passions, de plaisirs et de désirs, ce qui ne nous empêche pas de percevoir l'esprit scientifique de celle qui a traduit les textes d'Isaac Newton en français.

Comment Mme du Châtelet nous présente-t-elle sa vision du bonheur dans ce passage ? + Lecture

Nous verrons tout d'abord que ce texte est très personnel puis que sa pensée est parfaitement structurée.

Axe 1 : Un texte très personnel.

A) Point de vue interne.

- Parle tantôt en son nom propre ( « je » L5 ou L10, « me dira-t-on » L9 ), simple personne donnant son opinion, mais s'engageant clairement.

- Tantôt formules généralisantes ( « il faut » L1, 7, 11 «  il faudrait » → conditionnel L8, « Supposons » → impératif, L17 ), volonté universaliser son point de vue.

- Le pronom « on », valeur universelle de sa pensée, la L5 sonne comme une maxime = proverbe «  On n'est heureux que par des goûts et des passions... »

B) Des destinataires bien identifiés.

- Les détracteurs, « les moralistes » L3, ceux qui donnent des leçons de vie. S'en prend à ceux prônent le sacrifice, c’est-à-dire aux religieux (Cf l'allusion provocatrice à la religion, L8 «  Ce serait donc des passions qu'il faudrait demander à Dieu,... »

→ Pour les religieux les passions = pêché → Pas de morale si pas chrétien. Elle reproche donc aux moralistes de ne pas avoir de passions .

- Les hommes qui la lisent, ceux à qui les moralistes parlent (lecteurs) ( l3, « les moralistes » ), l'humanité ordinaire des gens sans préjugés. Elle s'y inclut par le « nous » présent à la ligne 1 et 2, et par le « on » ( sauf L6 )

Résumé Axe 1

Axe 2 : Une pensée parfaitement structurée.

A) Un texte rigoureux qui multiplie les stratégies argumentatives.

- Une structure logique en 3 parties (thèse, L1 à 8 / thèse contradictoire L9 à 15 / relance L26 à 22)

- Figures de

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