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Comment André Spire exprime son acceptation au sein de la société tout en utilisant les procédés du poème ?

Commentaire de texte : Comment André Spire exprime son acceptation au sein de la société tout en utilisant les procédés du poème ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 067 Mots (5 Pages)  •  489 Vues

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Evan Berest                                                                                                                                  1ère1                                                                                                                                        

Entrainement au commentaire

Le début du XXème siècle fut assez mouvementé avec la première guerre mondiale. André Spire (1868-1966) a été un haut fonctionnaire et un poète. Par ailleurs, il s’est engagé dans des actions sociales et a milité pour l’existence de l’état d’Israël. Il publie en 1919 un recueil intitulé Le Secret d’où est extrait le poème « Il y a ». Comment André Spire exprime son acceptation au sein de la société tout en utilisant les procédés du poème ? Dans un premier temps nous développerons sur le fond du poème, puis nous nous intéresserons à la forme du poème.  

Tout d’abord le poète s’adresse aux classes sociales des « pauvres » et des « riches », mots qui sont du langage familier. Dans la première strophe, le poète se compare à quelqu’un qui aide les plus démunis « Je suis parti vers vous pour vous porter ma force », mais il se sent rapidement repoussé par les différences entre lui et eux « Vos yeux de chien battu qui guettaient ma main ». Dans la seconde strophe qui concerne les riches, Spire ne se sent toujours pas accepté « Et vos yeux qui guettaient mes mains ». Il dénonce le fait que les riches ne s’intéressent qu’à leurs mais à aucune autre forme d’amour. Il est donc encore trop différent d’eux « Il y a vos yeux vides entre nous ».

Le poète s’est ensuite tourné vers les femmes et les enfants dont il a procédé de la même façon. Dans la troisième strophe qui parle des femmes, André Spire voit chez elles une sorte d’égoïsme, qui ne s’occupe que de soi « Et vos yeux n’ont pas vu ma main ». Il laisse également entrevoir une certaine fragilité de sa part qui ressemble à de la timidité « Ma main tremblante ». Il se sent délaissé par ses dernières « Il y a trop de rouge gras entre nous ». Dans la dernière strophe concernant les enfants, le poète assume de ne pas s’être intéressé à eux « Je ne suis pas parti vers vous ». Il est donc plutôt dans le regret de ne pas avoir eu de complicité avec eux « Il y a trop de baisers, pas donnés, entre nous ». André Spire a donc montré toutes ces situations où il n’était pas accepté grâce à de nombreux procédés littéraires.

Ce poème appartient au registre du lyrique qui est une poésie personnelle, poésie du « moi ». Les vers sont libres, c’est-à-dire que le nombre de syllabes par vers varie mais les strophes ont la même structure. Dans ce poème, le poète procède à une antépiphore de la question « qu’est-ce que j’ai à vous dire » dans chacune des strophes qui consiste à répéter un même groupe de mots au début et à la fin d'une strophe. Ce procédé permet d’insister sur cette question dont il n’a pas la réponse et qui montre au lecteur les différences entre le poète et la société car il n’a donc rien à leur dire. Il procède également à de nombreuses répétitions comme « Je vous aimais » et « Il y a » qui est également le titre. On observe aussi un champ lexical présent tout au long du poème qui est celui du corps humain : « dos ronds », « vos genoux arqués », « ma main », « paume creuse », « cous raides », « vos yeux », « mon front », « vos lèvres », « mes bras »… Celui-ci apporte une description plus physique de chaque individu et on remarque que c’est notamment ceci qui l’a repoussé.

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