Comédie du valet
Commentaire d'arrêt : Comédie du valet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fergus19 • 3 Février 2020 • Commentaire d'arrêt • 492 Mots (2 Pages) • 484 Vues
Dissertation : La comédie du valet
Depuis l’Antiquité, le personnage de serviteur est un personnage incontournable dans la comédie. Selon le contexte, il est tantôt présenté comme intelligent et malicieux notamment avec Les Fourberies de Scapin, Molière (1671) tantôt gourmand et insouciant comme dans L’île des esclaves, Marivaux (1725). Dans les deux cas, le valet participe grandement à l’aspect comique de la comédie grâce à ses actions dans la pièce. Ruses, travestissements, jeux de rôles : le valet ne joue-t-il la comédie que pour notre plaisir ? Oui, le valet utilise des ruses, travestissements, jeux de rôles pour notre plaisir mais pas seulement. En effet, les auteurs recourent à d’autres procédés pour nous divertir. Nous démonterons cela à travers deux exemples : Le Mariage de Figaro, Beaumarchais et Les fourberies de Scapin, Molière.
Tout d’abord, nous avons les traditionnels types de comique utilisés dans les deux œuvres précédentes. Dans Les Fourberies de Scapin, nous les retrouvons à peu près tous. Le comique de situation, défini par une situation drôle et improbable, se trouve dans la scène où Zerbinette raconte le stratagème de Scapin pour soutirer de l’argent à son maître à Géronte lui-même sans que cette dernière s’en rende compte. Le comique de geste, caractérisé par la gestuelle ou les mouvements des personnages, et le comique de langage, reposant sur un accent ou une prononciation, quant à eux, sont représentés dans la fameuse scène où Scapin imite l’accent de différents brigands afin de rouer son maître de coup. La répétition excessive de l’expression : « Que diable allait-il faire dans cette galère ?» par Géronte fait office de comique de répétition. L’avarice de Géronte, tournée en ridicule lorsque celui-ci souhaite donner une bourse pleine d’argent à son valet mais la reprend sans s’en rendre compte, appartient au comique de caractère.
En second lieu, il y d’autres moyens de faire rire les spectateurs/ lecteurs. Par exemple, dans le Mariage de Figaro, Beaumarchais utilise d’autres éléments comiques. Le ton ironique qu’emploie Figaro de nombreuses fois pour s’exprimer en fait partie. En effet, il n’hésite pas à parler d’un ton ironique pour ses traits d’esprits afin de se moquer ouvertement des autres personnages sans que ceux-ci ne comprennent. Evidemment, nous (spectateurs et lecteurs) comprenons son ironie : c’est ce qui rend ces passages comiques. Tout cela est possible grâce à répartie dont Figaro fait preuve qui plaît. La manière dont Beaumarchais fait la satire de la justice à travers le personnage un peu bêta Brid’Oison participe aussi au divertissement. Rajoutons que même le nom Brid’Oison est déjà assez drôle. En outre, Beaumarchais recourt au décor pour renforcer les types de comiques cités précédemment. Notamment l’utilisation du fauteuil dans la chambre de Suzanne, qui va servir de cachette à Chérubin ou encore la fenêtre de la chambre de la Comtesse d’où le page se jette.
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