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Candide, Voltaire, chapitre 3

Commentaire de texte : Candide, Voltaire, chapitre 3. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  848 Mots (4 Pages)  •  3 150 Vues

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CANDIDE , CHAPITRE 3  (1759)

DE VOLTAIRE (21 novembre 1694 /  30 mai 1778 ) 

-INTRODUCTION :

Pour les philosophes des lumières, la  littérature est une arme de combat mise au service de valeur qu’il faut défendre. Pour combattre l’ignorance, l’injustice et défendre l’égalité, l’écrivain du siècle des lumières exerce son esprit critique dans le but de faire évoluer la société.

L'année 1756 est marquée par le début de la guerre de 7 ans entre l'Autriche et la France contre la Prusse et l'Angleterre, et en 1758, année durant laquelle Voltaire compose Candide, une campagne est en train de ravager l'Europe. 

Nous allons étudier le début du chapitre 3 de CandideDans lequel on peut se demander PROBLEMATIQUE

LECTURE DU TEXTE

L’examen du texte parlera en premièrement de Une vision ironique de la guerre puis en deuxième  lieu sur Une dénonciation de la guerre et nous terminerons par  Les critiques de Voltaire

LES AXES :

I. Une vision ironique de la guerre

La guerre est présentée de façon inattendue : l'accent est mis sur son aspect esthétique au début du passage.

1. L'aspect esthétique

Voltaire souligne le caractère esthétique de la guerre

Nous remarquons quatre adjectifs élogieux intensifiés par la  conjonction de subordination « si » : « beau », « lest », « brillant », « ordonné » (l.1) . qui donne du Rythme


C'est un véritable spectacle, comparable à un tableau. De même, il y'a un accompagnement musical : insistance sur « l'harmonie »(l.2), les « Te Deum » (l.8) finaux.

Enumération des instruments de musique : du plus aigu au plus grave.(l.1-2) « Trompettes…..Canons » 


2. La comptabilité

Le narrateur tient une véritable comptabilité des tués, et énumère les chiffres et le total final sans manifester aucune émotion : comme si l'importance des chiffres traduit à elle seule l'opinion de l'auteur et valoriser la guerre.

De même, il fait des approximations avec désinvolture : « à peu près ». « le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes » : déshumanise les morts en les considérant dans un ensemble uniforme et va présenter les victimes comme des coupables : « infectaient », « coquins » (l.4) Afin de justifier cette guerre

II. Une dénoncition de la guerre

1. La cruauté de la guerre

Dès le premier paragraphe, Voltaire fait apparaitre en filigrane la cruauté de la guerre :
le dernier instrument évoqué est « le canon »(l.2) : la guerre n'est pas de la musique, mais la mort  « harmonie » / « enfer » (l.2-3) => contraste, antithèse.

Voltaire fait ici voir les évènements à travers les yeux de Candide, qui découvre les effets de la « boucherie héroïque »(l.7) (oxymore => opinion de Voltaire sur la guerre = massacre sanglant et inutile qui démystifie la notion d'héroïsme). L'horreur de la guerre est vue de façon très réaliste :le  changement de temps du passé simple à l'imparfait, temps de la description ; le regard de Candide se développe.

Lexique d’une extrême violence : vieillards criblés de coups(l.11), femmes égorgées(l.12), « mamelles sanglantes » (l.12)(lait = vie / sanglantes = mort).
Usage de la litote (expression atténuée de la réalité : dire moins pour exprimer plus) « besoins naturels de quelques héros »(l.13) = viol.

2. La diversité des victimes

Toutes les victimes sont répertoriées: femmes, enfants, vieillards : le champ lexical de la violence est très étendu et diversifié, désigne les actes meurtriers des soldats : « criblés de coups (l.11)», « égorgées»(l.12), « éventrées »(l.13), « brûlées »(l.14), . (assonance en « é »). Le narrateur précise des détails anatomiques horribles, suggère la souffrance, et montre qu'il s'agit de familles entières.


3. Un effet de décalage pour accentuer la dénonciation

Voltaire  montre la guerre ironiquement comme un spectacle ,puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils. Voltaire évoque également la complicité de la religion : « Te Deum »(l.8)

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