Caligula, Albert Camus
Commentaire d'oeuvre : Caligula, Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar antopsa • 21 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 141 Mots (5 Pages) • 756 Vues
L’apogée des deux guerres et la fin du XXe siècle furent un tournant important pour l’histoire du théâtre. Un nouveau genre théâtral apparait et s’impose au public dès les années 1950. Ce nouveau genre théâtral appelé théâtre de l’absurde se caractérise par un refus délibéré du réalisme, une transformation profonde de la langue et une succession d’événements improbables et sans cohérence.
La pièce Caligula d’Albert Camus (1913-1960), parue en 1944 en est un parfait exemple. Cette pièce met en scène Caligula, un empereur tyrannique qui agit dans l’excès et la démesure, en quête de l’impossible.
Nous nous demanderons dans quelle mesure cette pièce nous permet d’interroger le rapport de l’homme au bonheur et au sens de l’existence à travers le personnage de Caligula.
Cette problématique sera résolue en trois parties. Nous analyserons dans un premier temps la personnalité de Caligula, puis nous étudierons sa démesure et enfin nous verrons son implication dans l’absurde.
Nous allons analyser la personnalité de Caligula se montre très contrastée tout au long de la pièce de Camus.
Tout d’abord l’évolution de cette personnalité est dynamique. Cette dynamique a put être faite grâce aux dialogues des pièces de théâtre, qui permettent une évolution des personnages. Les premières scènes de cette pièce se font sans l’empereur, ce qui a pour effet de créer un effet d’attente et une certaine curiosité pour le lecteur ou le spectateur. Mais ces scènes nous permettent d’avoir une certaine image Caligula avant que « Drusilla, (…) sa soeur » (I,1) soit « morte » (I,1). Il était décrit comme étant un « garçon (qui) aimait trop la littérature » (I,2), un « empereur artiste » (I,2) et comme étant « encore un enfant » (I,2). Cela nous montre déjà que nous sommes face à un empereur très jeune et qui aurait une certaine passion pour les arts et les écrits, des goûts « pas convenable(s) » (I,2) pour un empereur selon les patriciens. Peut de temps après la première apparition de Caligula sur scène, Hélicon, un affranchi de Caligula nous fait apprendre que le jeune empereur est un « idéaliste » (I,5), ce qui montre qu’il est attaché à un idéalisme de l’art et de la littérature. Quelques scènes plus tard, l’empereur est demandé de gérer le « Trésor public » (I,8), et c’est à ce moment là que sa personnalité décrite par les autres personnages, plutôt proches de Caligula, va basculer. En effet ce dernier ordonne à un intendant de faire passer une nouvelle loi qui dit que « tous les patriciens, toutes les personnes de l’empire qui disposent de quelque fortune (…) doivent obligatoirement déshériter leurs enfants et tester sur l’heure en faveur de l’Etat » (I,8). Cette scène nous montre le passage d’un jeune empereur littéraire et artistique à un empereur fou et ne prenant pas en compte les risques que pourrait engendrer ses actes.
Ensuite, sa personnalité se montre aussi avec son rapport aux autres.
est trouble et parsemée de doutes tout au long de la pièce de Camus.
Cette oeuvre regroupe différents personnage de l’entourage de Caligula , comme des patriciens, des poètes, des serviteurs et bien d’autres. Peut importe les personnages présent sur scène, les noms Caligula ou, Caïus sont toujours énoncés, montrant l’importance de ce personnage et qu’il reste le personnage clé de cette intrigue. Sa personnalité se révèle majoritairement dans les mots qu’il utilise, chacun appartenant à un champ lexical précis, comme ceux de la menace: « J’exterminerais les contradicteurs » (I,8), « Je veux, vous entendez, je veux vous voir rire » (II,5), « Réponds-moi » (II,10), « Cela n’est pas suffisant »
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