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CLASSEMENT DES FIGURES DE STYLE

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Par   •  6 Janvier 2023  •  Cours  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  363 Vues

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                                           CLASSEMENT DES FIGURES DE STYLE

Pour commencer par le commencement : qu'est-ce qu'une figure de style?

Les figures de style sont filles de la rhétorique, art de la parole. Comme elle, elles sont nées en Grèce de la nécessité de défendre ou d’accuser, d’acquitter ou de condamner en l’absence de preuves, la conviction ne pouvant être emportée que par la parole. Mais leur usage étant courant, elles existaient déjà… Les figures de style sont des procédés linguistiques traduisant une plus grande expressivité parce qu’elles s’éloignent de la formulation neutre et habituelle de la pensée (on est toujours plus attentif à ce qui est différent, qui sort de l’ordinaire). Elles forment donc un écart par rapport à la norme, comme la faute, sauf qu’il est volontaire. Elles permettent d’exprimer les choses différemment, parfois de façon étonnante, frappante. Outre le fait qu’elles attirent l’attention par leur originalité, les figures de style ajoutent toujours quelque chose : elles suscitent certaines impressions, elles suggèrent d’autres idées ou diverses interprétations, elles évoquent des images, etc. Elles sont utilisées dans trois domaines : usuel ; professionnel (dans la publicité, les discours politiques, les plaidoiries…) ; littéraire.

Exemples :

« Ce pyrophore humain est un savant ignorant, un mystificateur mystifié, un prêtre incrédule. » (Balzac) [oxymores : les épithètes s’opposent aux noms, par exemple un pyrophore est un insecte et non un humain]

« Économie militaire. Couteaux généreux supprimant les généraux coûteux. » (Prévert)

                         a      b      c       d                              c       b     a     d

[paronomases, parallélisme, jeu de mots (un économe est un couteau) et chiasme phonétique]

Le classement proposé ci-dessous est destiné à faciliter l’apprentissage des figures. En revanche, il n’est pas parfait et ne peut l’être, certaines figures appartenant en réalité à deux catégories, la gradation par exemple est à la fois une figure de construction, en tant qu’énumération, et de sens puisque les mots y sont ordonnés selon leur valeur.

FIGURES DE MOTS


Utilisent le matériel sonore et visuel des mots (signifiant) pour provoquer une attention particulière, déduire un sens singulier ou encore faciliter la mémorisation d'une formule.

Sonorités = allitération (répétition de consonnes), assonance (de voyelles), hiatus, homéotéleute (placer en fin de phrases ou de membres de phrases des mots dont les finales sont semblables à l'oreille), paronomase (généraux / généreux...)

Jeux de mots = anagramme (interversion des lettres d’un mot), contrepèterie (idem dans plusieurs mots)

Modification/création = archaïsme (« daron»), métaplasme (d’usage courant dans le langage oral) : opère un changement phonétique ou graphique dans le mot par suppression, adjonction (« fifille ») ou permutation (anagramme). Les métaplasmes par suppression, donnent successivement l'aphérèse (« las » pour hélas), la syncope (« M'dame » pour Madame) et enfin l'apocope (« fac, perpète, ciné »), mot-valise (ex. : « motel », « indolescent »), néologisme        

FIGURES DE SENS

Elles jouent sur le sens du mot, en particulier lorsqu’il ne faut pas le prendre au propre mais au figuré.

Contiguïté = antonomase (remplacer un nom propre par un nom commun et inversement (« poubelle »). Le nom peut être également remplacé par une périphrase « Le roi soleil »), métonymie (l’origine ou la matière pour la chose : « fer » pour « épée »), synecdoque ( la partie pour le tout : « voile » pour « voilier »), périphrase

Association = allégorie (la balance de la justice,« la faucheuse »), comparaison, métaphore, syllepse, hyperbole, litote (« Je ne te hais point » pour « je t’aime »), euphémisme (« Il est parti » pour « il est mort »)

Opposition  antithèse, oxymore (« obscure clarté »), épanorthose (ou correction), paradoxe (soit externe, idée contraire à l’opinion commune, soit interne, la phrase étant contradictoire soit en apparence (« Qui s’élève s’abaisse »), soit en réalité : « Il est interdit d’interdire », Jean Yanne

Double sens calembour (jeu de mots qui consiste à employer un mot dont la forme peut évoquer deux sens. L’effet comique qu’il provoque généralement résulte de la double interprétation que l’on peut donner à l’énoncé : « la paix niche dans ce mari niais »), antanaclase (jeu de mots sur deux homophones qui ne sont pas synonymes. L’antanaclase consiste donc en la répétition d’un même mot, mais en l’employant dans deux sens différents : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point».) Sous-entendu, équivoque, antiphrase (dire le contraire de ce que l’on veut laisser entendre : « Excellent travail », alors que l’élève n’a rien fait) ...

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