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Britannicus, Jean Racine

Commentaire d'oeuvre : Britannicus, Jean Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  787 Mots (4 Pages)  •  654 Vues

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Introduction

Britannicus est une tragédie en 5 actes et en alexandrins de Jean Racine, représentée pour la première fois le 13 décembre 1669 à l’Hôtel de Bourgogne. Britannicus est la première tragédie classique racinienne à puiser son inspiration dans l’histoire romaine, source de très nombreuses pièces de l’époque classique, notamment Corneille. Par la suite, Racine s’inspira largement de l’histoire romaine, par exemple en y puisant le sujet de sa pièce Bérénice. Dans de nombreuses tragédies raciniennes, la passion, qu’elle soit amoureuse ou politique, détruit des personnages pourtant tout-puissants, qui tentent de lutter contre elle ; le plus souvent, cette trame est mêlée à une intrigue politique. Racine applique dans ses pièces le principe d’Aristote de catharsis des sentiments, en jouant à la fois sur la terreur et la pitié. Britannicus n’échappe à la règle : la scène 2 de l’acte II constitue un dialogue en alexandrins et en rimes suivies, entre Néron et Narcisse, le gouverneur de Britannicus son frère, qu’il a écarté du trône. Néron vient d’enlever Junie, amoureuse de Britannicus, de qui il tombe amoureux. C’est précisément ce que raconte cette scène. Or, un problème se pose pour Néron : comment être aimé de la femme qu’il vient de kidnapper ?

Mouvement I – Le questionnement (v.1 à v.14)

- « Néron est amoureux », Néron parle de lui-même à la troisième personne, on peut penser que c’est pour se détacher de son aveu, pour rester un minimum dans le déni, parce qu’il n’a pas le profil d’un homme passionné.

- « pour toute ma vie », Néron dit qu’il sera amoureux toute sa vie, mais il se reprend en affirmant « [idolâtrer] Junie ».

- « Vous ? », « Vous l‘aimez ? », Narcisse cherche à avoir les détails des pensées de Néron, en le poussant à se confier, ce qu’il va faire.

- « désir curieux », sensation nouvelle pour Néron, qui ne connait pas l’amour

- « yeux mouillés de larmes […] au travers des flambeaux et armes », référence à la nuit où Néron est venue kidnapper Junie, la retirant à Britannicus pour faire pression sur lui. Accessoirement la nuit où il est tombé d’amour pour elle.

- «simple appareil […] [arraché] au sommeil », il vient la prendre directement de son lit, en plus de la cruauté de l’action, il la pousse jusqu’à ce détail.

- « les ombres, les flambeaux, les cris, et le silence » : énumération, désigne la bataille qui les entoure

- Néron parle des « timides douceurs » sortant des yeux de Junie, appuyé par « le farouche aspect de ses fiers ravisseurs », alors qu’elle est nue et arrachée de son sommeil sans aucune pitié, elle se retrouve entourée d’hommes rapidement.

Mouvement II – La révélation (v.15 à v.26)

- « ravi d’une si belle vue », allusion à ce côté pervers qu’a Néron

- « ma voix s’est perdue », il ressent de nouvelles choses, et à de nouvelles réactions qu’il ne s’est pas encore comment apprivoiser : « Immobile, je l’ai laissé passer dans son appartement »

- « De son image en vain j’ai voulu

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