Boule de suif
Fiche de lecture : Boule de suif. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Leelee21819 • 16 Avril 2020 • Fiche de lecture • 731 Mots (3 Pages) • 1 181 Vues
Boule de Suif est une nouvelle réaliste rendue publique en 1880, écrite par Guy de Maupassant, auteur du 19e siècle et appartenant au mouvement du réalisme. Dans cette nouvelle, l’auteur dépeint la société de son époque, où l’armée est en débandade et la société hiérarchisée. Boule de Suif est une femme naïve et généreuse, au point de se sacrifier pour des gens ingrats et irrespectueux à son égard. Nous avons pu relever quelques grands thèmes qui renvoient bien l’image de cette société. A savoir : l’égoïsme et l’hypocrisie des classes supérieurs, la naïveté et la gentillesse des classes pauvres, et comme idée centrale la guerre et le patriotisme.
En analysant la syntaxe et en observant le lexique, je vais vous montrer comment l’hypocrisie est une partie essentielle de l’œuvre, et quelles répercussions cela aura sur Boule de Suif.
L’hypocrisie à l’origine pour définition le fait de jouer un rôle. En étudiant le texte, on s’aperçoit que ce comportement est relié à certains personnages dans la nouvelle. Dès le début des aventures de Boule de Suif et compagnie, on peut voir que chacun veut se donner une bonne image et se retient quant à son comportement envers elle. En effet, ils semblent être au courant de ses pratiques et la qualifierais comme « une honte publique » avant de l’amadouer pour qu’elle partage son déjeuner. Viennent ensuite deux figures de style d'ironie. Boule de Suif fait quelque fois preuve d'ironie en s'adressant à ces honnêtes gens : « Mon dieu, si j'osais offrir à ces messieurs et à ces dames... »
Au fond d'elle, elle sait très bien qu'ils attendaient qu'elle leur propose de partager sa nourriture avec eux, mais ils l'ont méprisée aussitôt qu'ils ont compris qui elle était.
Comme deuxième passage ironique il y a la phrase : « Pour vue que nous la revoyions en vie, qu'il ne la fasse pas mourir, le misérable ! » Loiseau tentait de faire rire ses amis au sujet de la pauvre, qui se donne corps et âme pour faire plaisir à ses voisins de voiture. Ils se moquaient d’elles, alors qu’ils l’ont poussés à faire ce qu’ils savaient qu’elle détestait. Tous les personnages se montrent à la fois égoïstes et superficiels. Même les deux bonnes sœurs ont apporté leurs soutiens en expliquant que « la fin justifie les moyens ». Maupassant dénonce l’hypocrisie bourgeoisie, qui est basé sur la religion, la sexualité et l’argent.
L'utilisation de la syntaxe et de la grammaire renvoie au thème de l’hypocrisie. « Eh, parbleu, dans des moments pareils, tout le monde est frère et doit s'aider. » Pourtant, quand Boule de Suif a eu besoin d'eux, personne n'a voulu l'aider, se moquant d'elle parce qu'elle a fait ce que ses compagnons souhaitaient qu'elle fasse. Si elle n'avait pas pensé à apporter de la nourriture pour le voyage dans la voiture, personne ne lui aurait adressé la parole. Ils l'ont d'ailleurs prouvé à la fin de la nouvelle quand Boule de Suif oublie d'apporter de quoi se nourrir.
L’utilisation du lexique choisit par Guy de Maupassant, est très connotatif de l'hypocrisie qui règne dans la nouvelle. Par exemple, les mots : « prostituée, honte publique, contact impur » montrent le double-jeu des compagnons de voiture de Boule de Suif. Ils n'auraient jamais osé lui dire ce qu'ils pensaient d'elle directement.
De plus, elle prend finalement conscience de toute l'hypocrisie qui s'est jouée d'elle et elle ne peut plus supporter d'avoir été traitée ainsi. Elle est exclue à la fin et finit par verser des larmes sous les regards moqueurs de ses compagnons de voyage. Madame Loiseau va même jusqu’à exprimer son mépris en disant qu’« elle pleure sa honte», de ce fait n’exprime aucune reconnaissance envers la jeune femme. La solitude de Boule de Suif l’a menée au désespoir et a rompu toute communication. « Elle se sent noyée dans le mépris » ; « deux grosses larmes roulèrent sur ses joues.»
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