Bac francisa Hotels Apollinaire

« Hôtels », Guillaume Apollinaire

Introduction :

Guillaume Apollinaire est un poète, écrivain, auteur de génie du XXème siècle. Issu par sa mère de la noblesse polonaise, il deviendra français par patriotisme en 1916. Sa courte vie (38 ans) déchirée par ses ruptures amoureuses résonne dans ses poèmes ainsi que pendant les périodes de difficulté. Nous avons tout lieu de penser que « Hôtels » illustre un moment difficile pour lui, son demi-frère et sa mère. Dès 1902, après un séjour en Rhénanie, il est accablé par les refus de sa poésie. Il sera sténographe, employé de banque et même un « nègre ». « Hôtels », le 63ème poème d’Alcools, traduit le désarroi de l’auteur dans une vie pleine de solitude. On peut donc se demander qu’est-ce qui caractérise cet extrait. Tout d’abord nous verrons la construction poétique. Puis nous aborderons le mal être perçu dans ce poème.

                Axe 1 :

- La métrique des 6 quatrains reflètent l’angoisse de la ville

- Chaque quatrain traduit un ennui, un désarroi

- Un quatrain 5-4-5-4 aux rimes croisées répété 6 fois est monotone

- L’ensemble des 6 quatrains semblables entraine une litanie, une certaine rengaine mais sans refrain comme dans d’autres poèmes qui se prêtent à la mise en chanson

Axe 2 :

- Monotonie, tristesse, tout est banale dans cet hôtel, cet hôtel pourrait se trouver n’importe où.

- Pas moyen d’y trouver un réconfort

- Très peu de vie : le patron seul vit, soucieux de savoir s’il sera payé

- L’auteur et les autres clients sont seuls dans leurs chambres et n’ont pas la possibilité de parler ou de communiqué → allusion à Babel

- La ville symbolise la solitude, bien qu’elle traduise la modernité :

« Fermons nos portes » : Pas l’espoir d’aimer

                Conclusion :

Il n’y a pas d’exaltation poétique dans ces 6 quatrains mais plutôt un ennui et une tristesse mélancolique, voir un désespoir. Apollinaire se complait d’habitude à relater ses élans amoureux, il clame alors l’amour source de vie pour lui. Ici, c’est l’absence d’amour. Le manque de ponctuation, le rythme lancinant et les respirations courtes font naitre des images noires du monde. Par la suite, on peut se demander si l’inspiration d’Apollinaire n’est pas meilleure quand il parle de ses amours plutôt que de s’attarder sur les difficultés matérielles d’un moment.

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