Apollinaire poème à Lou

BOURLES

Sarah

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Français

Apollinaire, Poèmes à Lou

1. En quoi ce recueil évoque-t-il la femme aimée ?

        Guillaume Apollinaire tombe amoureux de Lou et lui écrit quotidiennement des lettres et des poèmes où il parle de ses sentiments, grâce à ses poèmes nous pouvons entrée au plus près de son intimité, même érotique. Dans le poème La mésange Apollinaire parle de ses sentiments envers Lou, « Ce cœur en vaut bien plus de mille/ Puisque je t’aime éperdument ». Il pense son amour envers elle plus puissant que la mort « Et liés l’uns à l’autre en une étreinte unique/ Nous pouvons défier la mort et son destin », Parce que tu m’as parlé de vice… .  Dans ses écrits on peut sentir le manque qu’il ressent de l’absence de Lou à ses côtés, « Toi, que fais-tu, belle indolente/ Tandis que veille ton amant/ Qui soupire après son amante », Nos étoiles. Apollinaire la décrit elle et son corps, il parle de ses moments passé avec elle et de ce qu’il a ressenti, quand Lou était présente à ses côtés. Il parle de « Souvenir et Mélancolie » et « d’amour et de folie » (V, p.95) qui se réfère au champ lexical de l’amour. Dans le poème IX (p.101) on peut ressentir la profondeur et la passion de son amour, « l’Amour » avec un grand « A » pour Lou, il la décrit ici « Ah ! Ah ! te revoilà devant moi toute nue/ Captive adorée toi la dernière venue », il a besoin de sa présence auprès de lui « Pour activer nos âmes et les lier/ Mon amour c’est seulement ton bonheur.

2. En quoi ce recueil montre-t-il un poète hanté par la guerre ?

                La vision de la guerre est dominante. La guerre a été si importante à ses yeux qu’il ne pouvait en faire l’impasse. Apollinaire est envoyé au front en 1915, dans ses poèmes il parle du manque engendré par le front et aussi de l’horreur de la guerre à laquelle il est confronté. On peut sentir sa souffrance quotidienne bien qu’il parte optimiste et qu’il affirme se battre pour le bien de ceux qui sont à l’arrière. Elle est évoquée dès le premier vers du poème Ma Lou « ma Lou, je coucherai ce soir dans les tranchées ». Il a cette idée qu’il va mourir à la guerre, effectivement il le dit dans Si je mourais là-bas… « Si je mourais là-bas sur le front de l’armée », il a aussi peur qu’on l’oublie, que Lou l’oubli, « Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt/ Un obus éclatant sur le front de l’armée ». Même en s’adressant à Lou, Guillaume Apollinaire fait référence à la guerre, il la compare souvent avec Lou, « Et tes cheveux sont fauves comme le feu d’un obus qui éclate au nord » (IV, p.94) et il compare ses sentiments « Ecoute le battre mon cœur/ Un régiment d’artillerie » dans La mésange. Il raconte aussi ses blessures et ses souvenirs de guerre, Dans un café à Nîmes, « J’ai reçu deux éclats d’obus/ Et la médaille militaire. », « Caporal qui vas aux tranchées/ Heureux est ton sort glorieux ! ». En effet, Apollinaire se plait à nous donner les détails relatifs de la vie des soldats et en particulier de la survie dans les tranchées.

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