Apollinaire, Poème à Lou
Résumé : Apollinaire, Poème à Lou. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Combrero • 9 Mai 2021 • Résumé • 845 Mots (4 Pages) • 3 828 Vues
Peu avant la première guerre mondiale en 1914 Guillaume Apollinaire déclare son amour à Louise de Coligny-Châtillon. Mais la poète va être réquisitionné pour la guerre. Durant celle-ci l’auteur établit une correspondance avec Louise qui durera de 1914 à 1916. Le recueil « Poèmes à Lou » à été constitué après la mort de son auteur, Guillaume Apollinaire, il s’agit donc d’un recueil post mortem. Il a été constitué avec les poèmes que le poète envoyait à Louise durant cette guerre. Ainsi Apollinaire évoque le thème de l’amour et de la femme aimée mais il insiste aussi sur cet amour inachevé montrant un poète hanté par la guerre.
La femme aimée est évoquée de différentes manières dans ce recueil.
Tout d’abord elle est montrée par la beauté qu’elle incarne et par la lumière qu’elle dégage aux yeux du poète. Dans tout les poèmes de ce recueil nous retrouvons une divinisation de la femme aimée notamment avec de nombreuses métaphores et comparaisons du corps de la femme comme par exemple dans le poème VII «je pense à tes cheveux qui sont mon or et ma gloire » Cette divinisation de la femme aimée est telle qu’elle finit par faire qu’un avec la divinité Venus/Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour dans le poème IX «L’écume de la mer dont naquit la déesse». Enfin l’image de la femme aimée laisse place à des évocations sensuelles et même érotiques dans plusieurs poèmes. Nous retrouvons par exemple cette idée dans le poème LVI (56) « Lou mon étoile » où le vocabulaire évocateur montre le désir physique du poète « callipyges », « petit nichon exquis » « fais moi pénétrer dans ton paradis».
En outre cette femme est définie par l’amour que lui porte le poète et par ce qu’elle lui apporte. Tout le long du recueil la femme aimée est appelée par un surnom affectif « Lou » qui est d’ailleurs repris pour le titre du recueil. De plus le poète place souvent un déterminant possessif devant ce surnom « Mon Lou ». Cette femme est si importante pour le poète que celui-ci n’arrête pas d’y penser et ne rêve que de pouvoir la retrouver comme le montre le poème XVII « Rêverie sur ta venue ». Ainsi il veut rappeler à Louise son existence afin de ne pas être oublié et pouvoir la revoir. Cela explique donc les lettres quasi quotidiennes mais cette idée se voit surtout dans le poème XII « Si je mourai là-bas » dans lequel le poète, avec le désir de ne pas être oublié emploie à maintes reprises les mots « souvenir » ou encore l’utilisation du présent de l’impératif « souviens t’en ».
Cependant Guillaume Apollinaire montre à travers son recueil un poète hanté par la guerre.
En premier lieu le poète exprime le malheur de son amour achevé. Il exprime ainsi le lot d’émotions difficiles qu’il ressent à travers ses poèmes. Tout commence avec le poème XIII « Adieu » dans lequel le poète exprime déjà une sorte de fatalité avec le titre qui correspond à une séparation définitive mais aussi avec l’autre expression fatidique « l’heure est venue ». Il exprime d’ailleurs une mort de l’amour XLIX (49) « L’amour le dédain et l’espérance » dans ce poème l’impression de l’amour perdu
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