Analyse linéaire de l'Education de Plutarque
Cours : Analyse linéaire de l'Education de Plutarque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jean.defois • 20 Janvier 2022 • Cours • 3 057 Mots (13 Pages) • 466 Vues
« L'Education » de Jean de La Fontaine :
- Savoirs culturels :
- les sources d'inspiration du fabuliste :
Plutarque : philosophe de l'Antiquité : ce philosophe a réfléchi sur les qualités humaines et il a voulu démontrer que l'Homme détient des qualités que la Nature lui a données mais qui ont pu se consolider grâce aux bonnes habitudes ou qui ont pu disparaître à force de ne pas être exploitées (questions rhétoriques au centre du texte). Il part d'un constat prenant appui sur l'exemple des végétaux qui, en fonction du travail de l'Homme, évolue favorablement ou défavorablement. Ensuite, il enchaîne sur des exemples liés à des animaux (chevaux, bêtes sauvages) pour terminer sur une remarque concernant une population entière (Thessalie). C'est donc une réflexion générale qui prend appui sur des exemples variés. Il termine son propos à l'aide d'une anecdote : le législateur Lycurgue qui a fait une démonstration du pouvoir de l'éducation, en faisant une petite expérience à partir de l'observation du comportement de deux chiens issus d'une même portée. Il démontre ainsi qui la qualité du chien chasseur et le défaut de paresse du chien gourmand ne proviennent pas de la nature profonde de ces animaux mais bien de la manière dont on les a élevés.
Joachim Du Bellay : le récit est essentiellement centré sur l'anecdote des chiens. Ici, le poète resserre l'histoire autour d'un type d'individus : les nobles destinés à servir le roi (alors que le texte de Plutarque concernait tous les hommes car ne visaient que leur caractère). Le poète conseille alors le roi de conserver de bonnes habitudes de combat pour que ses chevaliers restent des combattants de grande qualité. Il a donc modifié en partie l'histoire des deux chiens : alors que Plutarque insistait sur la gourmandise des plats proposés, dignes de chiens (viande morte ou vivant => agréable pour carnivore), Du Bellay préfère souligner les priorités des chiens face à un plat immédiatement consommable (facile à manger car liquide => paresse, plus proche de l'alimentation humaine : soupe valable aussi pour les Hommes => faciliter l'identification) et un danger réel (présence d'un loup). Il fait donc ressortir des qualités différentes : courage et oubli de soi pour affronter le loup pour le chien chasseur, alors que le chien gourmand se montre aussi égoïste et lâche.
La Boetie : L'histoire des deux chiens s'insère dans une démonstration : il s'agit pour La Boetie de démontrer que la meilleure façon de gouverner vient des habitudes que l'on donne à ses citoyens. Comme Plutarque, La Boetie considère que la Nature donne à chaque être vivant des facultés (parle des végétaux) mais il montre rapidement le pouvoir de l'éducation qui peut améliorer ces dons, les faire disparaître ou même les faire s'épanouir chez un être qui n'était pas destiné à les avoir (greffe). Il développe ensuite un raisonnement sur le conduite parfaite des Vénitiens, en opposition à un peuple soumis qui ne développe pas de vertu particulière. Il enchaîne avec l'anecdote des chiens dont il reprend l'essentiel : l'origine commune, l'éducation différente et un comportement opposé finalement. Cependant, tout tourne autour du plat proposé : un lièvre vivant comme chez Plutarque, aliment conforme à ce que la Nature attend pour un carnivore mais opposé à une souper, un aliment pratique pour un paresseux mais aussi une nourriture inadaptée à des chiens (l'éducation reçue lui a donc enseigné un comportement contre-nature). On a ici la démonstration du pouvoir de l'éducation. Il achève sur la nécessité de fournir une bonne éducation pour développer des qualités profondes, ne dépendant que de soi.
Jean de La Fontaine : L'histoire reprend les animaux à l'origine commune (deux frères) mais sans faire directement le lien avec Lycurgue. Simplement, il fait allusion à l'Antiquité grâce au prénom d'un des deux chiens, faisant référence à Jules César. Ces chiens représentent un catégorie sociale particulière du XVIIème siècle : les nobles. Pour que César conservent les qualités vertus typiques des nobles, on l'a incité à chasser, on lui a choisi des partenaires dignes de son rang pour qu'il n'ait pas une descendance méprisable. En revanche, son frère n'a pas reçu la même éducation : Laridon a pu avoir toute la nourriture qu'il voulait sans faire d'effort => dépendant du cuisinier qui le nourrit. Il a pu s'accoupler aussi avec toutes les femelles qu'il croisait et engendrer beaucoup de chiots qui ont les mêmes défauts que leur père (peureux). Le fabuliste souligne ainsi l'importance de l'éducation qui a une répercussion bien au-delà de l'individu. Sa morale met l'accent sur la diversité des comportements en partant du constat que les Hommes n'agissent pas comme leurs parents et que différents facteurs peuvent l'expliquer. Mais La Fontaine souhaite surtout que l'on fasse tout pour conserver les qualités premières, pour que la société ne dégénère pas. Il faut transmettre les qualités à l'aide d'une bonne éducation.
- Biographie de La Fontaine :
Son refus de faire comme son père : n'a pas suivi les traces de son père pour le métier (maître des eaux et des forêts), a eu des aventures avec des jeunes femme de Château-Thierry avant de se conformer aux désirs de son père de se marier avec une jeune femme de bonne famille Marie Hericart... mais le bonheur n'a pas été au rendez-vous non plus... faire comme son père a voulu n'a pas été un succès et il a suivi son propre chemin. Il a aussi dépensé toute la dote et finit par reprendre le métier proposé par son père...
- Le mouvement littéraire :
S'inspirer de l'Antiquité, faire une œuvre morale, plaire et instruire à la fois
- Définition d'un apologue :
récit bref contenant une morale
- Composition du texte :
Texte versifié hétérométrique (alexandrins et octosyllabes) dans une strophe de 20 vers contenant le récit suivie d'un quatrain contenant une morale explicite.
Premier mouvement : vers 1 à 12 : deux frères à l'éducation opposée
Deuxième mouvement : vers 13 à 20 : les répercussions de l'éducation sur la société
Troisième mouvement : la morale explicite autour de l'importance de l'éducation
- Analyse Linéaire :
Le Titre : « L'Education » : . inhabituel pour Jean de La Fontaine, habituellement les titres des fables de Jean De la fontaine évoquent les personnages de son histoire alors qu'ici il nous éclaire dès le début sur l'enjeu principal de la fable ;
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