Analyse linéaire à une madone Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Analyse linéaire à une madone Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marielou.mtr • 15 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 550 Mots (7 Pages) • 8 365 Vues
TEXTE 3 : à une Madone
Charles Baudelaire
poète français issu de la bourgeoisie
né à Paris 1821 à 1867
C'est le poète de la modernité : il tient au romantisme, une poésie qui veut défendre l'humanité souffrante et reconnaître la liberté de création. C'est l'expression de la sensibilité.
Baudelaire a publié Les Fleurs du Mal en 1857. C'est un recueil de poèmes composé de 6 parties.
Ces différentes parties suivent l’évolution de la pensée du poète. Les deux premières sont les tentatives pour se libérer du spleen, un profond désespoir né du mal de vivre.
Dans la troisième appelée «le vin», il tente de fuir le spleen à travers un paradis artificiel : l'ivresse. La quatrième donne son nom au recueil où il tente de s'évader en cherchant la misère humaine et la beauté dans la laideur. La cinquième partie «révolte» montre la dernière tentative dans la colère, le rejet de la religion. Enfin la sixième et dernière section sonne comme une conclusion de part son nom «la mort» c'est l'abandon suite à ses échecs. Le dernier poème étant intitulé «le voyage» montre le dernier voyage vers la mort et le dernier vers du recueil «Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau» c'est comme la devise de toutes ses recherches .
À une Madone est un poème publié dans la section Spleen et Idéal.
Le poème est constitué de quarante-quatre alexandrins aux rimes suivies, qui sont divisés en deux strophes très inégales.
C'est un ex-voto, une offrande sous forme de poème qui est adressée à une madone apostrophe du titre.
Il est divisé en 3 parties : la première étant la dédicace, la deuxième le blason de la madone. La dernière offre une conclusion paradoxalement violente.
Le premier vers place nous montre que le poème est adressé à la maîtresse de Baudelaire «ma maîtresse» et la place sur un piédestal puisque qu'il l'appelle Madone, or la madone est une statue de la vierge Marie. On a ensuite l'implantation d'un décors religieux avec l'autel.
Dans ces vers on a une antithèse entre l'autel V5, un lieu de culte à destination des fidèles et le coin le plus noir de mon cœur V6. Au lieu de placer l'autel dans un beau lieu, visible pour le sublimer et l'exposer, il le place dans un endroit noir et sombre qui plus est dans son cœur : marque de possession. Cette possessivitée se confirme au vers suivant ; le 7e «loin du désir mondain et du regard moquer»,
Il veut garder sa maîtresse pour lui même, il l'a cache au regard des autres.
Il continue ensuite en amplifiant l'opposition crée avec la description de la niche «d'azur et d'or tout émaillée» opposition des couleurs entre le noir et le bleu ciel l'or.
La niche est faite de couleurs brillantes, claires et émaillée donc matière brillante.
Opposition paradis enfer.
La métaphore de la maîtresse qui devient une madone continue V9 où il l'appelle «statue»
Ensuite commence le blason de la madone, c'est à dire la description où le poète s'attache à une partie du corps et développe dessus. Ce blason est très paradoxal car un blason a pour but de faire l’éloge d'une personne or ce dernier sert a dresser la prison de la madone, il cherche à la cacher des regards.
Le poète commence par la tête pour descendre petit à petit.
Il lui met une énorme couronne sur la tête V12 faites de rimes et de vers d'un pur métal et de cristal V10-11. Ce sont donc des métaux riches.
Pureté : rappel vierge Marie
La couronne : royalisation en plus de la divinisation de la maîtresse.
Pour autant en opposition à ça V13 il utilise une apostrophe pour dire que c'est une mortelle «ô mortelle».
Il l'habille ensuite d'un manteau fait de manière «barbare, roide et lourd» V15 allitération en R qui met en avant ces 3 adjectifs avec musicalité.
Cette façon montre qu'il le fabrique durement, sûrement avec colère.
Il est inflexible. Il fait ça par jalousie «et dans ma jalousie» V13.
Son but est d'enfermer ses charmes V16.
Opposition de la manière de fabrication et des métaux purs et du cristal utilisés pour la couronne.
Les ornements de ce manteau seront ses larmes V17 et il est doublé de soupçon V15
Dans ces vers il expose sa jalousie et le fait qu'il veuille garder sa maîtresse pour lui seul.
Il la soupçonne sûrement d’infidélité (les soupçons).
Ensuite on passe à la robe. Allégorie entre la robe et le désir.
La robe (désir) sont personnifiés avec les verbes d'action et les adjectifs qualificatifs suivants : «onduleux» «monte et qui descend» «se balance» «se repose». V19-20.
Ces derniers donnent un côté élégant à la robe et renforcent le désir du poète.
V21 on voit une antithèse entre la statue, madone faite donc de pierre couleur grise ou écru et le corps blanc et rose.
On a donc également une personnification de la statue qui rappelle également que cette statue est originellement la maîtresse du poète.
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