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Analyse demain dès l'aube, Hugo

Commentaire de texte : Analyse demain dès l'aube, Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  691 Mots (3 Pages)  •  407 Vues

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Analyse demain dès l’aube

Dans ce poème Victor Hugo est le XVe poème du livre III « Pauca meae » dédié à sa fille. Il évoque le voyage qu’il effectue pour se rendre sur la tombe de sa fille, Léopoldine, pour le 4e anniversaire de sa mort.

Ce poème est composé de 3 quatrains en alexandrins et en rimes croisées

1er Quatrain

1er mouvement         Le voyage[pic 1]

V1. Le poème commence par une énumération de Compléments Circonstanciels de temps « demain », « dès l’aube », « à l’heure ». L’auteur insiste sur le départ matinal pour montrer son impatience mais aussi pour annoncer la longueur de trajet.

V2. La répétition du je montre l’insistance, il parle à sa fille comme si elle était toujours en vie.

V3. Vers coupé en 2 par un hémistiche. L’Anaphore « j’irais par la foret//J’irais par la montagne » insiste en utilisant le champ lexical de la nature « foret » « montagne » pour visualiser un chemin long et escarpé.

V4. Il s’adresse à Léopoldine, il a besoin de lui parler comme si elle était toujours vivante car pour Hugo elle est immortelle, elle restera toujours en lui. On ressent le manque malgré la mort/la séparation.    

La répétition du « je » dans ce quatrain prend une portée universelle,

2e Quatrain

2e mouvement         Le voyage[pic 2]

V5. « Je marcherais » verbe de mouvement conjugué au futur, il traduit encore le trajet pénible. En évoquant la longueur et la pénibilité du trajet, il ajoute « Les yeux fixés sur mes pensées » pour marquer sa tristesse mais aussi l’importance de sa détermination pour rejoindre Léopoldine.

V6. Vers coupé en 2 par un hémistiche. Dans l’anaphore « Sans rien voir au dehors//Sans entendre aucun bruit » il utilise la négation pour se fermer au monde extérieur, il devient indifférent au monde qui l’entoure.

V7. L’énumération « seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées » exprime le poids des pensées douloureuses qui oppressent le poète.

« Le dos courbé, les mains croisées » évoque l’accablement et la résignation.  

V8. En début de vers, Hugo met l’accent sur l’adjectif « triste » suivi d’une comparaison « le jour pour moi sera comme la nuit » il n’y a plus de différences entre le jour et la nuit. La vie est devenue sombre et synonyme de deuil. On peut penser aussi que le poète ne dort pas plus le jour que la nuit.   

3e Quatrain

3e mouvement         Le voyage[pic 3]

V9. La négation « Je ne regarderai ni … » revient sur la tristesse et le repli sur soi de l’auteur. La métaphore « l'or du soir qui tombe » montre que sur son chemin, de l’aube jusqu’au soir, n’est que douleur.

V10. Ce vers commence par une négation c’est la suite du vers précédant. La métonymie « les voiles » désigne « les bateaux », après le foret et la montagne, le chemin devient maritime. La communion avec la nature et l’allitération en « l » contenue dans « les voiles », « loin » et « Harfleur » offre un rythme plus léger.

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