Analyse d'oeuvre complète : Candide ou l'Optimisme (Voltaire)
Commentaire d'oeuvre : Analyse d'oeuvre complète : Candide ou l'Optimisme (Voltaire). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emnisay • 13 Juin 2019 • Commentaire d'oeuvre • 904 Mots (4 Pages) • 2 610 Vues
Introduction :
Voltaire est un écrivain et philosophe français du XVIIIe siècle, né en 1694 et mort en 1778 à Paris. Il a écrit de nombreuses œuvres comme Zadig ou la Destinée en 1748 ou L’ingénu en 1767.
Candide ou l’Optimisme est un conte philosophique publier en 1759. Ce texte raconte les aventures à travers le monde de Candide, un jeune homme naïf qui a été chasé de son paradis terrestre. L’extrait étudier est l’incipit du récit, il décrit Candide, son entourage et leurs vies au château du Baron de Thunder-Ten-Tronckh et pourquoi il en fut chassé.
En quoi cet extrait est-il un apologue ?
Dans un premier temps nous allons démontrer que cet extrait est un conte traditionnel puis nous allons voir qu’il est rempli d’ironie.
I- Un conte traditionnel
Le premier Chapitre de Candide possède une formule de départ, « il y avait » qui ressemble étrangement à celle que l’on retrouve au début des contes de fées, « il était une fois ». On peut aussi remarquer que l’indice de temps intemporel est appuyé par l’imparfait sauf lorsque Voltaire fait le récit du jour ou Cunégonde surprit Pangloss et la femme de chambre, « S’en retourna » et lorsqu’elle croisa Candide, « Elle rencontra Candide ». Ce conte possédé de nombreux indices spatiotemporels tels que Westphalie qui est un lieu réel mais qui parait imaginaire, il y a un château ce qui rappelle les contes de fées. Les noms utilisés sont souvent des surnoms ou des titres comme « Candide » ou « le fils du baron », mais aucun nom réel n’est donné comme pour les conte par exemple « Cendrillon » ou « Le petit chaperon rouge ». On retrouve dans ce conte un héros, Candide qui a une quête à réussir, un méchant, le baron qui peut représenter le roi des contes de fées dut à sa puissance ou le frère de Cunégonde qui empêche Candie de parvenir à finir sa quête, un adjuvant comme Pangloss et ceux qu’ils rencontrent, des épreuves, Candide étant chassé du château et la rencontre avec les bulgares... et une quête qui est pour Candide d’épouser Cunégonde ce qui peut rappeler les histoires de princes et princesses. On peut qualifier ce type de récit comme un roman initiatique étant donné que le personnage principal, Candide, qui est jeune et innocent grandit au fur et a mesure qui passe des épreuves et qu’il se rapproche de sa quête. Voltaire se place lui-même dans l’histoire entant que narrateur comme dans la plupart des contes traditionnels, « je crois », on peut remarquer l’usage de nombreux superlatifs qui est une des caractéristiques du conte comme par exemple « les mœurs les plus douce » « le plus beau des châteaux » « la meilleure des baronnes », les termes sont aussi très mélioratifs pour montrer que tout est merveilleux, « bon et honnête » « puissant » « le meilleur des mondes possible ».
II- Un récit ironique
On peut voir que l’ironie est très présente dans cet extrait comme dans toute l’œuvre. Voltaire utilise l’ironie et la subtilité afin de critiquer et de se moquer de la noblesse et des optimistes. Par exemple le nom du baron de Thunder-Ten-Tronckh sonne horrible pour tourner la famille du baron au ridicule et la rendre risible de cette façon Voltaire critique la noblesse indirectement. La famille du baron est aussi respectée et considérée digne pour des raisons plus qu’absurde comme par exemple le château du baron avec « une porte et des fenêtre » seulement ou la baronne qui fait sentir sa présence par son surpoids étant donné qu’elle « pesait environ trois cent cinquante livres ». Voltaire utilise des termes très positifs pour décrire un personnage puis s’attaque à lui juste après avec la réalité des choses, « Sa grande salle était ornée d’une tapisserie », ce qui les rends absurdes. Les personnages se croient tellement puissant et riches alors que la réalité est qu’ils sont simplement ridicules, ils ont engagé leur palefrenier comme piqueur et leur grand aumônier est en réalité le vicaire du village. Voltaire critique également Pangloss et sa philosophie optimiste par exemple en lui donnant une science absurde « la métaphysico-théologo-cosmolonigologie » la métaphysique étant la connaissance du monde, théologie étant l’étude des questions religieuse, cosmologie la science des loi physiques de l’Univers et la « nigologie « est en réalité un faux nom de science inventé à partir du mot « nigaud » donc on peut qualifier la « nigologie » comme une science absurde et niaise. Pangloss commence son discours par des termes scientifiques comme « il est démontré » et sa théorie a un sens au début mais on se retrouve vite devant une science sans logique. Grace au personnage de Pangloss Voltaire peut se moquer librement des philosophes rivaux sans les nommer tout en leurs faisant comprendre qu’il parle d’eux, notamment Leibniz.
...