Analyse Littéraire: Candide ou l'optimiste
Dissertation : Analyse Littéraire: Candide ou l'optimiste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar edisbury.wh • 21 Octobre 2021 • Dissertation • 1 117 Mots (5 Pages) • 707 Vues
Le siècle des lumières, couvrant une période de 1715 à 1789, fut une aire philosophique où auteurs et artistes promouvaient la connaissance et l’échange intellectuel. Beaucoup de philosophes de l’époque s’adonnèrent à des critiques plus ou moins bien reçues de l’Église et des différents systèmes ou valeurs instaurés dans la société. C’est ce que fera Voltaire, philosophe du siècle des lumières, avec son conte philosophique Candide ou l’optimisme, qui parut en 1759. Il abordera tout au long du récit plusieurs de ses thèmes favoris, et s’intéressera, dans le chapitre huitième de son œuvre, à la violence et la religion. Il frappera en utilisant son arme favorite : l’ironie.
En premier lieu, Voltaire aborde le sujet de la violence. Il émet son opinion sur l’excès de force inutile dans un contexte militaire. On peut effectivement le remarquer lorsque Cunégonde témoigne de son horrible expérience avec un soldat bulgare qui la viola durant l’attaque du château de Thunder-ten-tronckh. Elle dit : « ...je mordis, j’égratignai, je voulais arracher les yeux à ce grand Bulgare, ne sachant pas que tout ce qui arrivait dans le château de mon père était une chose d’usage... » (p.45 l. 8-11). Ici, Voltaire tente de montrer la brutalité de l’armée et surtout, la facilité avec laquelle autant de violence est commise. Il utilise la gradation pour ancrer dans l’esprit du lecteur la barbarie dont Cunégonde est victime. Elle subit tant de souffrance qu’elle irait jusqu’à arracher les yeux du Bulgare, mais pourtant, on nous dit qu’autant de violence est d’usage lors de ce genre d’attaque. C’est donc en choquant le lecteur de cette façon que Voltaire arrive à dénoncer l’excès de violence de la part de l’armée. Cunégonde continue son sanglant témoignage en décrivant cette scène : « Un capitaine bulgare entra, il me vit toute sanglante, et le soldat ne se dérangeait pas. Le capitaine se mit en colère du peu de respect que lui témoignait ce brutal, et le tua sur mon corps. » (p.45 l. 16-20). Cette citation fait appel au sens moral du lecteur, le choquant une fois de plus. Alors que Cunégonde est soumise à d’atroces souffrances, un capitaine bulgare entre dans la pièce et la délivre. On pourrait penser que le capitaine aurait voulu la sauver, mais cette citation prouve que ses intentions étaient des plus barbares. Le capitaine ne se soucie pas du tout du sort de Cunégonde, mais seulement du « manque de respect » du soldat à son égard. Sa réponse? Plus de violence. Voltaire veut montrer au lecteur que la violence commise par l’armée n’est pas justifiable, elle n’est pas commise à des fins nobles, mais bien à des fins purement corrompues. L’auteur de ce conte philosophique aborde donc un des thèmes le plus récurrent du conte philosophique Candide avec une intention : dénoncer la violence inutile commise de façon excessive par les armées. Il montre au lecteur la facilité avec laquelle la violence peut être commise lorsque la guerre peut être utilisée comme excuse, et l’invalidité de cette même excuse alors que la violence est commise à des fins totalement personnelles. Or, la violence n’est pas la seule chose que dénonce Voltaire dans Candide ou l’optimisme, un autre de ces thèmes favoris est celui de la religion.
C’est ensuite bel et bien de la religion que parlera Cunégonde, qui relate toujours son histoire dans les moindres détails. Voltaire tente, par l’intermédiaire de son personnage, de dénoncer l’intolérance
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