Analyse Linéaire "Chant d'amour VI"
Commentaire de texte : Analyse Linéaire "Chant d'amour VI". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ecdc • 25 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 181 Mots (5 Pages) • 10 042 Vues
En 1823, le poète français Alphonse de Lamartine publie son nouveau recueil
« Nouvelles Méditations Poétiques ». Ce deuxième recueil parue 3 ans avant le premier,
s’affirme lui aussi comme une œuvre à succès. Dramaturge, romancier mais aussi personnage
politique, il marque l’histoire française par sa plume et son engagement. Révolutionnaire et
Républicain, Lamartine est également une figure emblématique du mouvement littéraire du
Romantisme.
Le poème « chant d’amour VI », tiré du recueil cité précédemment, se compose de 5
strophes, composées chacune de sizains construit en deux triptyques successifs de deux alexandrins en rimes féminines suivies puis d’un hexasyllabe en rime masculine. Écris un an après la naissance de sa fille, alors qu’il coule le parfait amour avec sa nouvelle épouse Mary Ann Elisa Birch, ce poème est un véritable éloge à l’amour. De sa plume lyrique, Lamartine déclare ses sentiments et sa fidélité à sa femme.
De quelle manière Lamartine choisit il de prouver son amour éternel à sa femme ?
Nous montrerons que dans ce poème, chaque strophe appuie une argumentation
visant à présenter les risques occasionnés par le temps qui passe et la fidélité inébranlable de Lamartine qu’elle recevra dans la vie et dans la mort.
Le poème à pour titre « Chant d’amour VI », ce nom très vaste ne laisse aucune information sur la forme du poème… On peut cependant supposer que le thème tournera autour de l’amour.
La première strophe fait échos à la vieillesse. Le premier vers appui une personnification du temps qui est porté responsable de la sénescence, il agit défavorablement sur les hommes ce qui pousse le poète à lui attribuer un caractère humain « jaloux » qu’il accentue par l’ajout d’une « haleine glacée » là aussi de nature humaine, qui montre la froideur, la méchanceté du temps.
Le reste de la strophe, est construite autour d’une comparaison entre Mary et une fleur.
Les verbes «fanera» et « flétrira », utilisés dans les métaphore que nous approfondirons, font directement parti du champ lexical de la fleur.
La métaphore « fanera tes couleurs » et la comparaison « comme une fleur passée » montrent la perte de vitalité, d’éclat et plus explicitement de teinte durant la vieillesse.
Le poète use également de la métaphore « flétrira … ces rapides baisers » pour montrer la
perte de contacts physiques amoureux et de relations sexuelles dans un couple avec l’âge.
La deuxième strophe sert de support pour évoquer les sentiments ressentis lors de ces changements.
Les métaphores « tes yeux voilés d’un nuage de larmes » et « dans l’onde du rivage », rendent plus agréable, plus poétique l’expression de la nostalgie et de la tristesse ; sentiments qui sont représentées ici par des larmes.
Par l’expression « chercher en vain », le poète rappelle que le temps est infini mais qu’il défile et ne se remonte pas.
Le poète utilise dans le dernier vers de cette strophe, l’impératif présent pour présenter une invitation, un conseil à sa femme « Regarde dans mon cœur », à travers cette synecdoque lyrique, il montre à sa femme l’amour qu’il lui porte, quelques soit son physique ou son âge, sa véritable « beauté », son âme se trouve à tout jamais gravée dans le cœur du poète.
Dans la troisième strophe, le poète réconforte Mary et lui montre l’amour qu’il porte malgré le temps qui s’écoule et les traces qu’il laisse.
Pour cela, la présence de l’anaphore du mot « là », directement en lien avec la
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