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Allégorie du berger

Commentaire de texte : Allégorie du berger. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  2 238 Mots (9 Pages)  •  464 Vues

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La B met en place un apologue pour mettre en avant l’idée que la grandeur d’un roi se mesure à sa capacité de faire en sorte que ses sujets vivent heureux. A travers la mise en place d’un raisonnement par analogie, il va comparer le roi au berger d’un troupeau afin d’illustrer ce que devrait être la mission d’un monarque. Dans une monarchie de droit divin, le roi tire son pouvoir, et ses obligations de Dieu ; à cet effet, La B, rappelle quels sont les obligations et les devoirs d’un roi. A travers le champs lexical de la campagne « colline…thym…serpolet…prairie…herbe » et le GN prépositionnel « vers le déclin d’un beau jour » LB met en place un cadre spatio-temporel avec la volonté d’ainsi faire imaginer au lecteur le paysage, de contextualiser son récit. Par la suite les adjectifs mélioratifs « soigneux et attentif » ainsi que la gradation « Quels soins ! quels vigilance ! quelle servitude ! » et le parallélisme de construction « si elles se […] si un loup avide » permettent de mettre en avant le bon comportement que devrait avoir un berger. Celui-ci est une caractérisation du roi et les brebis symbolisent le peuple, les sujets du souverains. La question rhétorique « s’il est bon prince » marque le début de la critique du roi. Celui-ci se doit de protéger son peuple et ce durant toute sa vie.

Après avoir, à travers l’allégorie du berger, rappeler les devoirs et les obligations d’un souverain, La Bruyère va dénoncer le dévoiement qui consiste à se soucier davantage des apparences que du véritable bonheur du peuple. Pour cela il va utiliser le champ lexical de l’abondance (« or ; pierreries ; soie ; faste ; luxe») couplé à une répétition du terme « or » qui vont permettre d’insister sur le luxe dans lequel vis le roi et qui est en opposition avec la naïveté de l’allégorie. Mais le roi n’est pas le seul que La Bruyère critique, les nobles sont ainsi représentés sous les traits de chien qui porte des colliers d’or et qui sont « attaché avec une laisse d’or et de soie. » ce qui montre aussi bien leur richesse, que leur asservissement par le roi qui les tient en laisse afin de mieux les surveiller. Pour finir la question rhétorique employé par La Bruyère permet d’impliquer le lecteur, de le rendre acteur de sa réflexion avec l’utilisation du pronom « vous ». cette question rhétorique a par la même la valeur d’un constat négatif : l’or n’est pas utile au mouton et au berger, par conséquent elle n’est pas utile au roi et à son peuple. Et elle a pour but de soutenir la thèse de La Bruyère : la grandeur d’un souverain ne se mesure pas par sa richesse ou le faste dans lequel il s’entoure mais bien par le bonheur de son peuple.

Une nouvelle séquence narrative va permettre de mettre en valeur l’arrivée de l’héroïne à la Cour. Ainsi la peinture de la Cour et de ses nombreuses intrigues qui précède l’extrait, sert d’arrière-plan au portrait que la narratrice va faire de Mlle de Chartres. Tout d’abord la répétition du GN « une beauté » ainsi que les hyperboles « beauté parfaite…admiration…si parfaite » mettent en avant la grande beauté de la futur Princesse de Clèves mais cela permet aussi de créer un effet d’attente car nous ne savons pas son nom. Par la suite la proposition subordonnée relative « qui attira les yeux de tout le monde » permet de comprendre qu’elle se trouve dans un environnement où elle peut être au centre de toute les passions et scruter au moindre faux-pas. L’utilisation du champs lexical du regards montre cela aussi ainsi que l’admiration des courtisans pour une aussi jolie jeune femme. Pour finir le superlatif « une des plus grandes héritières de France » nous indique qu’elle est de haut rang et rajoute donc à son caractère exceptionnelle.

Le bref portrait physique de l’héroïne abordé au cours du mouvement précédent, va s’interrompre pour laisser place au caractère moral du personnage. Pour ce faire, la narratrice va faire « l’historique » de la formation « morale » de Mlle de Chartres à travers la présentation de sa mère et de ses principes d’éducation. La proposition « son père était mort jeune » ainsi que le GN prépositionnel « sous la conduite de sa mère » mettent en valeur le rôle important de Mme de Chartres dans l’éducation de sa fille et souligne son influence dans la manière dont sa fille existe et les valeurs qu’elle porte. Par la suite la prop sub relative à valeur hyperbolique « dont le bien, le mérite et la vertu étaient extraordinaire » montre les grandes qualités morale de Mme de Chartres et le lecteur comprend que sa fille en sera pourvue de par son éducation. De plus les trois infinitifs « cultiver son esprit », « lui donner de la vertu » et « la lui rendre aimable » sont les trois principes de son éducation, le premier et le moins étonnant (les femmes étaient éduquées), le deuxième concerne sa capacité à discerner le bien du mal et le dernier est le plus originale car cela signifie de Mme de C lui enseigne de façon à ce qu’elle y adhère de manière volontaire. Le présent de vérité général « la plupart des mères s’imaginent qu’il suffit ne jamais parler de galanterie…pour les en éloigner » permet de voir que c’est une démarche à contrecourant de l’époque, les jeunes femmes n’étant pas instruite des faits de l’amour. Enfin l’antithèse entre les adjectifs « agréable » et « dangereux », le CC de but « pour la persuader… » et le parallélisme entre les termes péjoratif liés aux hommes « le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies, leur infidélité » et les adjectifs mélioratifs liés aux femmes « tranquillité ; honnête, vertu, élévation, beauté, naissance » montre que Mme de Chartres évoque ce qu’il y a d’agréable dans l’amour, dans le seul but d’en révéler les dangers, en dressant par la même occasion un portrait peu flatteur des hommes. Pour être heureuse il faut avoir une vie vertueuse et se méfier de ce que l’on est capable de faire.

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