All is vanity de Charles Allan Gilbert: Quelles influences a-t-il pu avoir sur la peinture et sur l'idéologie de ces cinq derniers siècles ?
Note de Recherches : All is vanity de Charles Allan Gilbert: Quelles influences a-t-il pu avoir sur la peinture et sur l'idéologie de ces cinq derniers siècles ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar brigittedu62 • 9 Février 2013 • 2 279 Mots (10 Pages) • 5 436 Vues
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Arts, mythes et religions Arts, techniques, expressions Arts ruptures continuités
All is vanity, 1892
Charles ALLAN GILBERT
Arts de l'espace Arts du langage Arts du quotidien
Arts du son Arts du spectacle vivant Arts du visuel
Brève biographie de l'auteur:
Charles Allan Gilbert (3 Septembre 1873 - 20 avril 1929), mieux connu comme C. Allan
Gilbert, était un éminent illustrateur américain . Il est particulièrement connu pour un dessin
publié dans de nombreux articles (un memento mori ), intitulé Tout est vanité. Le dessin forme une
double image dans laquelle on peut voir à la fois une femme se regardant dans un miroir et
l'apparition d' un crâne humain.
Installé à New York, ses nombreux dessins illustreront les plus grands magazines américains et
certains romans. Il travaillera aussi comme animateur sur les premiers films d'animation faits
d'ombres et de mouvements au début du Xxème siècle.
Repères (historique, social, artistique...):
Le miroir dans l'art relate, depuis son origine avec l'invention du verre il y a plus de 3 000 ans,
l'importance du miroir comme thème dans le domaine des arts visuels.
Lié à la question de la représentation, le miroir entretient un rapport de longue date avec
la peinture. Quelles influences a-t-il pu avoir sur la peinture et sur l'idéologie de ces cinq derniers
siècles ?
De l'Antiquité à l'âge classique, le miroir avait une fonction propre dans la représentation picturale,
puis, par l'ambition de certains artistes, cette vision a subi de nombreux bouleversements jusqu'à
notre époque contemporaine.
Le miroir dans l'Antiquité
Dans l'Antiquité, la plupart des miroirs étaient fait de verre, petits et convexes, mais les plus
répandus étaient, eux, en métal poli comme le bronze, l'argent, ou même l'acier. À cette époque,
l'art de l'imitation n'était pas la seule conception de la représentation picturale. En effet, ceux qui
ne s'attachaient qu'à vouloir représenter la réalité de la manière la plus fidèle possible étaient
considérés comme des illusionnistes, des imitateurs.
L'Art n'existait pas, pour l'époque, comme une expression. C'est pourquoi, les peintres
privilégiaient le récit, au réalisme de la représentation, en s'inspirant de l'art mystérieux de
l'Égypte. En opposition, dans la Grèce du milieu du ve siècleav. J.-C., l'évolution des Arts
Plastiques a mise en place un réel progrès dans la représentation picturale qui peu à peu, se
tournait vers l'imitation la plus poussée, allant vers la perfection de la ressemblance.
Le miroir au Moyen Âge
Au Moyen Âge, la vision du miroir a changé. Il est à la fois instrument diabolique et miroir divin.
Objet de nombreuses superstitions, le miroir en peinture n'a pas uniquement une fonction de mise
en abyme, il n'est qu'objet symbolique.
Ce n'est qu'en 1435 qu'apparaît la notion de Miroir comme « Emblème de la peinture ». En
effet, Leon Battista Alberti dans son De Pictura, fait de Narcisse l'inventeur de la peinture. « C'est
pourquoi j'ai l'habitude de dire à mes amis que l'inventeur de la peinture, selon la formule des
poètes, a dû être ce Narcisse qui fut changé en fleur, car s'il est vrai que la peinture est la fleur de
tous les Arts, alors la fable de Narcisse convient parfaitement à la peinture. Elle est autre chose que
l'art d'embrasser ainsi la surface de l'eau »1. C'est ainsi, par le reflet dans l'eau clair de Narcisse,
que le Miroir devient, selon Alberti, l'emblème de la peinture. Alberti voit donc la peinture comme
une fenêtre ouverte sur le monde, qui donne à voir la réalité.
C'est également à cette époque qu'apparaissent les premiers tableaux utilisant des miroirs bombés,
comme notamment en 1434 avec Les Époux Arnolfini de Jan Van Eyck ou même Le Miroir de
saint Eloi de Petrus Christus en 1449. La représentation du miroir en peinture, en cette fin de
Moyen Âge (ou début de la Renaissance italienne), commence donc à créer une mise en abyme de
l'image.
Le miroir à la Renaissance
La Renaissance fut une période fondamentale en ce qui concerne la théorisation de la perspective
et la mise en place du Miroir comme emblème de la peinture.
Le miroir et la perspective
Filippo Brunelleschi, architecte florentin du xve siècle rend le statut de la peinture réflectif. En
effet, la peinture s'attache donc à représenter le Monde de la manière la plus réaliste possible.
C'est en 1415 et l'expérience de la Tavoletta que Brunelleschi
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