161e lettre, Lettre Persanne Montesquieu

Montesquieu est un philosophe français du 18ème siècle, il appartient

au mouvement des Lumières. Montesquieu écrit les Lettres Persanes. Il

s'agit d'un roman épistolaire. Les deux personnages principaux, Rika et

Usbeck, sont deux riches Perses qui quittent Ispahan pour rejoindre

Paris. Leur séjour dura plus de dix ans de 1711 à 1720. Ils ont beaucoup

écrit à leurs proches en Perse et à leur ami Rhédi voyageant en Europe.

Ils suivent les coutumes occidentales. Montesquieu compare deux

mondes : l'Orient et l'Occident. Ce thème était très courant au XVIIIe

siècle. Ceci est la 161ème lettre de Roxanne pour Usbeck, la dernière

lettre de l'ouvrage. On pourrait se demander comment Montesquieu

revendique la condition féminine, à travers cette lettre . Nous

étudierons d’une part le roman sentimental puis les rapports entre

Roxane et Usbek et pour finir la satire.

Le dénouement de ce roman sentimental commence par la

vengeance de Roxane. En effet, la lettre débute par un aveu « Oui, je t’ai

trompé » où « Oui » est un adverbe qui donne l’impression que Roxane

répond à une question qui aurait pu être posé préalablement. Roxane

se pose comme une héroïne tragique avec avec une allitération en

« j » : « je me suis jouée de ta jalousie » qui montre la présence de la

première personne du singulier. Le champ lexical de la tromperie

traduit une libération de Roxane : « trompé », « séduit », « jouée ».

Ainsi que le champ lexical du plaisir « trompé », « séduit », « délices »,

« plaisirs » met l’intrigue tragique dans le domaine de l’amour.

L’importance du présent et du futur proche montre qu’elle a conscience

de ce qu’elle fait, elle annonce sa propre mort lucidement. Elle impose

sa volonté au sérail « faire un lieu de délice et de plaisir »

Pour poursuivre ce roman sentimental, c’est le thème de la mort

qui est abordé. La lettre de Roxane pour Usbek prend une tournure

tragique avec la phrase « Je vais mourir ». L’allitération en « v » prouve

qu ‘elle veut se faire entendre : « vais », « veines », « va ». Elle exprime

la raison de sa mort « Car », « puisque » expriment la cause et la

conséquence. Roxane est ironique à propos de sa propre mort « mais

mon ombre s’envole bien accompagnée ». Elle est responsable du

chaos, elle tue ceux qui on tué son amant. Roxane déploie un style

élégiaque et lyrique pour évoquer l’homme aimé notamment par

l’hyperbole « le plus beau sang du monde ». Il y a aussi la présence du

champ lexical de la mort : « mourir », « répandre le sang », poison ; « je

meurs ». On comprend que c’est l’amour qui l’a poussé a faire ça.

La lettre se poursuit avec le rapport entre Roxane et Usbek en

commençant par Usbek. Elle cherche à montrer la crédulité d’Usbek,

c’est un retour sur le passé pour ouvrir les yeux d’Usbek.

« Comment… ? » rappelle le monologue classique. Elle s’oppose à

Usbek avec l’adverbe « Non » qui entre en opposition avec l’adverbe

« oui » en début de lettre. Le champ lexical de la liberté (« affliger », «

servitude », « libre », « indépendance ») montre que le but de la lettre

est d’affirmer l’indépendance féminine et la liberté des femmes. “tu te

permets tout” et “le droit d’affliger tous mes désirs” montre une

opposition entre le comportement masculin et le comportement féminin

qui

...