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« écrire et combattre pour l’égalité » / Louis de Jaucourt

Fiche : « écrire et combattre pour l’égalité » / Louis de Jaucourt. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2022  •  Fiche  •  1 651 Mots (7 Pages)  •  740 Vues

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Article Peuple

Louis de Jaucourt

1751 - 1772

Parcours : « écrire et combattre pour l’égalité »

Biographie de l’auteur :

Quand ? 1651 -1772

 : Encyclopédie

Sujet :  « Comment Louis de Jaucourt se livre à un plaidoyer en faveur du peuple ? »

Qui : Le chevalier Louis de Jaucourt

  • JAUCOURT (Louis, chevalier de), philosophe français, né à Paris en 1704, mort à Compiègne en 1779. Il étudia la théologie à Genève, les sciences exactes et naturelles à Cambridge, la médecine à Leyde où il connut Tronchin. Rentré à Paris en 1736, il vécut dans une société mondaine et philosophique. Il fut l'un des principaux rédacteurs de l'Encyclopédie, où il écrivait, avec Buffon, les articles scientifiques. Doué d'un grand esprit de modération, il fut plutôt du parti philosophique de Montesquieu que de celui de La Mettrie et de d'Holbach. Les qualités de son caractère lui attirèrent partout l'estime et l'amitié. Il a laissé un grand nombre de mémoires adressés à diverses académies ou sociétés savantes et une Vie de Leibniz, mais pas une grande œuvre. Ce fut un homme d'esprit et de savoir que la renommée ne tenta point. »

Contexte :

L’Encyclopédie de Diderot et D'Alembert, composée de 28 volumes, est parue entre 1751 et 1772. Le projet de l’Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l’humanité et de favoriser l’accession du peuple au savoir. Le matérialisme et la lutte contre le christianisme de Diderot participent des fondements de l’Encyclopédie, ce qui vaudra l'hostilité de la Cour et de l'Eglise. De nombreux scientifiques et hommes de lettres du XVIIIe siècle, tels Montesquieu, Voltaire ou Rousseau, ont apporté leur contribution à cet ouvrage, qui connaîtra un immense succès en France et en Europe, contribuant à la propagation de l'esprit des lumières.

Introduction :

Le chevalier Louis de Jaucourt est l’un des principaux artisans de l’encyclopédie, grande œuvre collective de philosophes des lumières dirigée par Denis Diderot dans l’article peuple, je cours dénonce le fait que la société de l’ancien régime, loin de témoigner de la considération pour l’ordre qui travail et qui produit, méprise celui-ci. Nous montrerons que l’auteur se livre ici à un plaidoyer en faveur du peuple. Pour cela, nous verrons d’abord que, dans le premier paragraphe, il décrit la dure vie du peuple puis qui prend ensuite position en montrant son indignation, et enfin qu’il a recours à un exemple historique qui lui permet de conclure sa plaidoirie.

  1. Description de la dure vie du peuple

L1 : « dans la masse du peuple » ceci est un sujet personnel donne son opinion les nombreuses occurrences du perse du pronom personnel filles montrent qu’il s’agit d’une intervention personnelle de l’auteur position d’observateur. Ligne deux « leur façon d’exister » ligne trois « sept ouvriers ». L’auteur cesse d’utiliser le pluriel pour utiliser l’expression c’est ouvrier c’est une façon de personnifier son propos de rendre les problèmes concrets.

L45678 : utilisation du « nos » et « on » représente les nobles et clergé roi et Bourg pour évoquer des gens qui profitent du travail du peuple. Force parce que nous, il implique également le lecteur et cherche à le culpabiliser (méthode d’argumentation). Ligne quatre relation de cause « parce qu’on a besoin de sa force ». Ccest un procédé ironique pour montrer l’absurdité, injustice de traitement réservé aux peuples.  Fin du paragraphe « il se lève avec le soleil » énumération accumulation des tâches donnés au peuple, renforce les faits d’efforts.

 L5 « la fortune qui rit au-dessus de lui » fortune : pas seulement sens financier (bonheur, chance) personnification de la fortune, on lui donne un caractère humain. Renforce l’idée d’exclusion du peuple à cette paye de la part de la société.

L9« durement » adverbe renforçant cette situation d’inconfort insistance sur l’épuisement.

 L9« dans les bras de la fatigue » renforce idée de culpabilisation de la société aisée épuisement seul intérêt de la vie de l’ouvrier.

 Le premier paragraphe brasse donc un tableau désolant des conditions de vie du peuple, que le reste de la société exploite et méprise. Ce constat explique que Jaucourt émette des protestations.

  1. La prise de position de Jaucourt : l’indignation
  • Première phrase : question rhétorique qui marque la prise de position violente de l’auteur. Vocabulaire qui condamne : oser L10, infâme L11. « De nos jours » ligne 10 « c’est politique » ligne 11 s’adresse aux personnes responsables du gouvernement qui peuvent agir sur le problème. « On » se rapporte à la même personne. A la ligne 12, avec « qu’il soit industrieux et obéissant », De Jaucourt annonce la thèse défendue et le plan : la réflexion suivra la fin du paragraphe 2, qui parlera de l’industrie et le paragraphe 3 parlera donc de l’obéissance et de l’attachement du peuple à la monarchie. « Prétendu » adjectif péjoratif pour parler du politique. « Ces beaux génies » « plein d’humanité » L12 antiphrase qui utilise l’ironie pour qualifier les personnes responsables du gouvernement. « Petit peuple est à son aise » L15 : c’est-à-dire que ceux qui travaillent, par exemple les ouvriers ont un esprit moral et physique de bien-être (il compare). « Chaque genre d’ouvrage ne reçois plus de perfection » L15 à L16 tout type de travail n’est plus fait avec du soin.
  • L17 « à l’écart de l’obéissance » au point de vue de l’obéissance. L17 « injustice de calomnier » l’auteur nous dit qu’il y avait eu des accusations injustes. L23 à 25 : à partir « d’enfin » jusqu’à « à espérer » et critique la façon dont les rois dirigent. « Si…voyageait un peu » manque d’ouverture d’esprit et en fait un moment des politiques cela introduit un Nouveau Monde dans un nouveau mode d’argumentation : comparaison avec ce qui se fait ailleurs, L12 à 13. « Il verrait que » L14 nous constatation qui affirme qu’il existe à l’étranger, les moyens. De Jaucourt se place dans la position de professeur qui donne des conseils au gouvernement « industries » L14 prouve que les gens peuvent être heureux en travaillant. « Nulle part » répétition qui permet d’insister sur le fait qu’un ouvrier peut être heureux et productif « dans les pays où le petit peuple est à son aise » manga exemple précis nuit ici à l’argumentation un exemple ne peut pas être facile à trouver « obéissante » deuxième partie de son orgueil montassions qu’un ouvrier peut être heureux et obéissant. « C’est une injustice » L17 changement de ton qui devient catégorique. Antithèse entre « calomnier » et « une multitude infinie de innocents » ligne 18. Affirmation de la fidélité du peuple à la monarchie. « Sujet plus fidèle » « meilleur ami » L18-19 ce sont des termes mélioratifs comparaison aux autres classes de la population. « Il n’y a plus dans tous les autres » L19, le terme peut être introduit une nuance. « Parce que » L13, L29 avec cette répétition, l’auteur donne la raison de la fidélité du peuple qui peut-être     restera.                                                                                                                                                                                          Première raison valable : le peuple, les pauvres ont un respect naturel pour la monarchie et le gouvernement. Jaucourt utilise des arguments basés sur des préjugés qui pourraient être facilement contredits. « Sans aucune histoire nuit à son obéissance » L26-27 Sert de conclusion au deuxième et troisième paragraphe du texte. Il prend pour argument, l’impossibilité de trouver un exemple historique démontrant que l’aisance nuirait à l’obéissance du peuple, la partie trois concluant.
  • « Concluons Henri IV … dans son pot » L28 à 30 De Jaucourt conclue qu’Henri IV n’avait pas tort de souhaiter l’aisance pour le peuple pour qu’il ait de quoi travailler et pour lui fournir à manger. « mais lui arracher… De ses ressources » L33 à 31. Il dit là que ce n’est pas juste de retirer tout ce qu’il a donné au peuple alors qu’au début il désirait leur aisance.

Conclusion :

Pour conclure, on observe dans ce texte que Louis de Jaucourt s’indigne du sort réservé au peuple : il souligne d’abord combien son travail et son dévouement sont mal récompensés, puis il s’indigne que les hommes politiques du XVIIIe siècle persistent dans ce traitement injuste. Enfin, comme la plupart des encyclopédistes, il défend la thèse d’une plus juste répartition des biens qui favoriserait l’économie et la paix sociale. Il s’agit donc d’un véritable plaidoyer en faveur des classes les plus défavorisées de la société française. Son affirmation concernant l’attachement supposée du petit peuple à la monarchie rejoint l’optimisme ou l’aveuglement de Sébastien Mercier qui écrivait en 1788 : « une émeute qui dégénérait en sédition est devenu moralement impossible dans l’espace de 50 années. On a vu à Paris deux émeutes se dissiper promptement. La ville était généralement tranquille depuis la fronde. » Ce qui était en quelques sortes un avant-goût de la révolution.

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