Madame de La Fayette / La princesse de Clèves
Compte rendu : Madame de La Fayette / La princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 851451511 • 8 Juin 2022 • Compte rendu • 1 575 Mots (7 Pages) • 377 Vues
e narrateur qui s’appelle Renoncour revient de Rouen. Il arrive pour dîner à Pacy-sur-Eure. Il règne dans la ville une grande agitation. Les habitants sont regroupés devant le cabaret où se sont arrêtés deux chariots. Il s’agit d’un convoi d’une douzaine de filles de mauvaise vie, condamnées à s’embarquer pour l’Amérique. L’une d’elles, Manon, l’intrigue par sa beauté et sa distinction. L’auteur interroge donc le chef des gardes à son sujet, mais n’obtient pas de réponse. À sa demande, un archer invite l’homme à questionner un jeune homme qui se tient à l’écart et qui ne peut être « que son frère ou son amant ». Ce dernier qui a suivi le convoi depuis Paris semble … La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette : La vertu de la Princesse de Clèves est mise à l’épreuve par la passion qu’elle éprouve pour le Duc de Nemours. Malgré des moments de galanterie et de complicité, la Princesse de Clèves résiste à la tentation de l’adultère et parvient à réprimer ses inclinations. Le roman de Madame de La Fayette nous plonge dans l’ambiance de la cour du roi Henri II : la magnificence et la galanterie, commence-t-elle n’ont jamais paru en France avec autant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce cadre historique va servir d’écrin à la naissance d’une passion amoureuse entre une toute jeune fille Mademoiselle de Chartres et un personnage célèbre à la Cour pour ses talent de séducteur : Le Duc de Nemours. La jeune femme , récemment mariée au Prince de Clèves, un parti avantageux, découvre sans trop oser se l’avouer , qu’elel nourrit de tendres sentiments pour un autre homme que son époux. Cet épisode , situé au début du second tome, marque le retour à la Cour de La Princesse, qui s’était retirée pour faire le deuil de la mort de Madame de Chartres. La scène se situe chez Madame de Clèves, lors d’une visite de la dauphine qui demande à comparer un portrait de la Princesse que son mari a fait réaliser afin de le comparer avec celui qu’un peintre effectue à sa demande , et qui est destiné à décorer les appartements de la reine mère. Monsieur de Nemours qui a profité de cette occasion pour venir admirer la Princesse , décide alors de dérober ce portrait . Voyons tout d’abord la mise en scène du vol et ensuite le choix difficile auquel la Princesse est confrontée .
Le geste du Duc
Le récit veille à expliquer le geste du Duc, révélateur de ses sentiments. C’est son amour qu’il révèle par son désir de posséder le portrait : « Il y avait longtemps que Monsieur de Nemours souhaitait d’avoir le portrait de Madame de Clèves. » Il cède à l’envi ede s’approprier ce qui ne lui appartient pas et prend le risque d’être traité de voleur Mais il se mêle à la jalousie, sa rivalité avec « un mari qu’il croyait tendrement aimé ». C’est son orgueil ici qui sous-tend ce geste déplacé. On peut dire que l’amour lui fait commettre une folie .Cependant, dans ce monde où chacun est placé sous le regard d’autrui, il reste prudent, à la fois pour ne pas se compromettre ni compromettre la réputation de celle qu’il aime : « il pensa que, parmi tant de personnes qui étaient dans ce même lieu, il ne serait pas soupçonné plutôt qu’un autre. » Le geste est donc semblable à une épreuve, à réussir pour être digne de l’amour de la femme aimée, à la façon du code de l’amour courtois médiéval. Il demeure capable d’analyser la situation avec lucidité et n’agit pas sous l’emprise de la passion mais après une sorte de calcul logique.
Le geste en lui-même est rapide, car Nemours prend soin de ne pas se faire remarquer : « il prenait adroitement quelque chose sur cette table. » Le narrateur marque ici à la fois l’habileté du vol avec l’adverbe adroitement et la prise de risque mesurée du personnage ; Le pronom indéfinie quelque chose montre que le point de vue est ici celui de Madame de Clèves ; nous sommes plongés dans ses pensées et limités à son propre angle de vue .
L’échange des regards est clairement mis en scène
Le récit indique soigneusement la position de chaque personnage, « la Dauphine assise », « Madame de Clèves debout devant elle », « Nemours, le dos contre la table », et la place du décor, « le lit », « un des rideaux qui n’était qu’à demi fermé », « la table qui était au pied du lit », comme dans une mise en scène de théâtre, car les regards vont jouer un rôle essentiel. On peut donc évoquer ici la dimension théâtrale du récit à cause de toute ces
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