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La souffrance de Phèdre.

Commentaire de texte : La souffrance de Phèdre.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  981 Mots (4 Pages)  •  1 959 Vues

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Sed alius dolor major incubat maestae

Mais une autre douleur plus grande pèse sur moi malheureuse

non quies nocturna non altus sopor me solvere curis.

ni le repos nocture ni un profond sommeil ne m’ont délivrée de mes craintes

malum alitur et crescit et ardet intus

mon mal se nourrit et grandit et brûle en moi

qualis vapor exundat antro aetnao

telle la fumée qui déborde de l’antre de l’Etna.

Talae palladis vacant

Les toiles de Pallas restent vacantes

et pensa labuntur inter manus ipsas

et la laine à filer glisse entre mes mains-mêmes

non libet colere templa donis votivis

il ne me plaît pas d’honorer les temples par les offrandes votives

mixtam horis Atthidum

mêlée au choeur des Athéniennes,

non inter aras non libet jactare facis conscias tacitis sacris

il ne me plaît pas entre les autels d’agiter des torches d’initiées lors de rites silencieux

nec adire castis precibus aut nitu pio

ni de m’adressser par de chastes prières ou bien un rite pieux

deam praesidem terrae adjudicatae

A la déesse qui règne en protectrice sur la Terre qui lui a été attribuée

juvat consequi cursus feras excitatas

il me plaît de poursuivre à la course des bêtes sauvages excitées

et rigida gaesa jaculari molli manu.

et de lancer le fer dur des javelots de ma faible main.

Quo tendis anima ?

Où t’egares-tu mon Âme ?

Quid furens saltus amas ?

Pourquoi dans ta fureur aimes-tu les bois ?

Agnosco fatale malum miserae matris :

Je reconnais le mal fatal de ma misérable mère

noster amor novit peccare in silvius.

notre amour a appris à commettre des fautes dans les fôrets.

Genetrix tui me miseret: correpta infando malo

Ma mère qui m’a enfantée j’ai pitié de toi : atteinte d’un mal monstrueux

audax amasti ducem efferum saevi peccoris

dans ton audace tu as aimé le chef farouche d’un cruel troupeau

torvus impatiens jugi

menaçant ne supportant pas le joug

ille adulter, doctor indomiti gregis

cet amant, conducteur d’un troupeau indompté

sed aurabat aliquid.

au moins il aimait quelque chose.

Quis deus miserae aut quis Daedalus queat juvare meas flamma?

Quel dieux pour moi malheureuse ou quel Dedalle pourrait seconder ma flame?


Commentaire:
Intro :
Senèque : dramaturge, figure marquante du stoїcisme sous Claude et Neron
Caractéristiques de ses oeuvres: Décrit et analyse la puissance destructrice des passions  
Stoїcisme : cherche à expliquer les passions, puise ses sujets dans le répertoire mythologique grec
Euripide (V
emeS av JC) : a exploré le mythe de Phèdre
Extrait proposé se situe au début de la pièce : première fois on entend Phèdre : elle deplore son état
PB : En quoi ce passage relève de la scène d’exposition ?

I) Les ressorts dramatiques
A/ Le contexte historique et sa signification
Amour Phèdre pour Hippolyte
→ malédiction de toute sa famille « stirpem solis » v124 race du Soleil  
Victime de la haine de Venus qui selon religion et tragedie se venge sur les descendant du dieu Helios.
Helios = rôle dénonciation amour/ adultères Venus – Mars à Ephaїsos
Cet agent tragique = concept : histoire divine ne se concretisera pas ds la pièce contrairement à celle d’Euripide
Action = interiorisée + centrée sur emois Phèdre
Phedre = conscience très nette de la malédiction divine qui pese sur elle « malum » v0 reperend celui de Passifae victime d’1 « fatale mallum » v103. Mal impi « infando mao » v115 = celui des filles de Minos « Probis... nefandis » v125-126.
Phèdre abandonnée des dieux « Quist meas miserae deus » (v119) et des hommes « Queat Daedalus flammas » (v120). Phèdre désespérée, seule face à son désir.
B\  L’enchaînement tragique
Souffrance « dolor » v99 evoquée et developpée
V99 : dolor en fin de vers accentue enfermement dans la souffrance
« Major » (comparatif) = multiples formes de douleurs : abs de sommeil v100, les soucis v110, abs de soutient  v 119-123.
Sentiment de manque : recurrence tournure negative + anaphore « non »  en tete de vers v 100-105-106-121
Dolor ressalser provoque un sentiment de fureur « furens » v112
Gradation ascendante « alitur crescit ardet » V101-102
→ + v103-104 → 1 brasier et l’ensemble aboutit au «nefas»

TRANSITION : Seneque dans ces vers, condense tout le ressort tragique. Qui se detend tout au long de la piece jusqu’a l’issue fatale.

II) Le discours de la souffrance
A\ Un être en souffrance entre tragedie et élegie 
Infidelite These : pas de craintes « timor » pas de pudeur « pudor »
v94 soldats d’un amant audacieux
Poesie elegiaque : thematique e la ‘mitia amori » → combat amoureux
Registres tragique + elegiaque
Topos elegiaque : amour de Pacifae et du taureau blanc
Phedre reve de cet amour contre nature « sed amabat alquid» v119
v117-119 associe l’elegiaque au tragique elle illustre l’enfermement dans le quelle se trouve Phedre
2 Phedre : Celle qui ressent et celle aui voit ressentir / elle est piegee
Seneque fait comprendre que Phedre s’adresse a elle-meme parfois avec lucidite « Quo tendis anima? » v112, mais la plupart du temps elle s’enferme dans ce qu’elle vit.

B\ L’art de Senèque
Psychologie du personnage s’incarne dans l’Art de Seneque : Phedre evoque impuissance de Dedalle a la secourir
Elle n’utilise pas l’ireelle du present mais le potentiel represente par le subjonctif
Subjonctif : met en valeur l’espoir de Phedre de voir son amour se concretiser
Phedre reconstruit le reel a partir de ses reves v110-111
Elle se reve a la chasse avec Hippolite sans le nommer/en meme temps sait qu’elle n’est pas faite pour lui  
 v110-113
Chiasme v110-113 montre Phedre Hippolite pas fait l’un pour l’autre
Assonances en i, a v110 qui mettent en valeur les sens qui priment sur la raison
Ces divers exemples montrent l’art de Seneque au service de la souffrance de Phedre.

Conclu :
1ere apparition de Phedre qui remplit les fonctions d’’une scene d’expo :
rappelle le contexte mithologique
presente le ressort essentiel de l’action tragique construit au tour du dolor, furor, nnefas
CEPENDANT : cette scene offre au spectateur de toutes les epoques une reflexion sur le desir amoureux et sur la part de liberte laisser a chacun pour le concretiser.

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