L’imagination s’affirme-t-elle efficace pour produire de la pensée ?

Dissertations pour le Vendredi 18 Décembre :

Besnard Clément         

Timmerman Eloi  

1ère 4

1. Introduction :

Dans cette dissertation, nous allons exprimer sur le sujet : « L’imagination s’affirme-t-elle efficace pour produire de la pensée ? ». A partir du livre 7 à 11 des Fables de la Fontaine, on va attribuer de nombreux points à cet auteur libertin à la limite futuriste.

1. L’imagination permet-elle de faire rêver ?

1.  Imaginer, définir une fiction pour décrire le réel :

L’imagination est une source d’information personnelle, un univers qu’on se crée pour fonder la réalité de nos rêves. Imaginer c’est créé une histoire pour exprimer ses opinions. Jean de la Fontaine exprime dans sa fable le Singe et le Léopard dans le livre IX en 1678 :

« Le Singe avait raison. Ce n'est pas sur l'habit
Que la diversité me plaît ; c'est dans l'esprit :
L'une fournit toujours des choses agréables ;
L'autre, en moins d'un moment, lasse les regardants. »

Jean de la Fontaine nous parle directement de son opinion en nous expliquant que tout vient de l’imaginaire. Le Singe glorifie cette idée dans la phrase en soulignant que ce n’est pas l’habit qui le tente mais l’esprit. L’imagination peut faire rêver un lecteur donnant lieu à un lien vers la réalité à son texte. Cependant, la fiction doit-elle rester une histoire inventée sans se baser sur des faits réels ?

On rappelle la définition de l’imagination : Capacité d’élaborer des images et des conceptions nouvelles, de trouver des solutions originales à des problèmes.

Les Fables de la Fontaine sont l’incarnation même de ce mélange entre l’imagination qu’on exprime entre ses opinions et la réalité. L’auteur a utilisé les animaux pour parler de la cour certes, pour contourner la censure mais aussi pour s’exprimer librement. Cependant, on peut y voir une simple utopie ou dystopie. Ce monde irréel peut librement être mauvais ou bon, on peut rajouter du faux en enlevant du vrai.

On peut y faire une comparaison avec Racine et sa pièce sur l’illusion comique : le père cherchant son fils qu’il croyait mort dans son esprit n’était qu’un comédien heureux avec sa troupe.

L’imagination peut retourner la situation et définir un réel falsifié par ses pensées, ses idées. Ce côté réaliste ne l’est plus, il est devenu une fiction écrite par l’esprit. L’imagination est donc une source d’inspiration pour réécrire la réalité. Comme plus grand exemple de cette phrase, on retrouve La Fontaine avec sa fable : « Le Pouvoir des Fables ». L’auteur nous démontre la force de l’écrit face à celle des mots.

« Le vent emporta tout ; personne ne s'émut.

L'animal aux têtes frivoles

Étant fait à ces traits, ne daignait l'écouter.

Tous regardaient ailleurs : il en vit s'arrêter

 A des combats d'enfants, et point à ses paroles »

L’Orateur exprime ses idées avec des paroles réelles, personne n’ose même le regarder. Puis, il utilise le langage de la poésie, tout le monde se retourna. Les termes et le jeu d’acteur sont forts pour montrer la puissance des mots.

1. La Fontaine souhaite-t-il nous exprimer ses pensées ou ses idéologies ?

Jean de La Fontaine peut être "vendu" comme un épicier éparpillant toutes ses idées, toutes ses pensées, tous ses rêves, toutes ses idéologies dans ses nombreux écrins et les montrer à ses clients. Il ne se vend pas comme une personne aisée mais comme un auteur mettant en avant la réalité à travers ses histoires, à la limite enfantines, dotées de ses secrets.

Sa plus grande pensée de l’époque est portée sur la justice. On rappelle que de ce temps une seule lettre du Roi pouvait enfermer un être humain toute sa vie à la Bastille. Il a été marqué par la mise en prison de Nicolas Fouquet à cause de Vaux le Vicomte, son château.

La Fable mettant le plus en œuvre cette injustice sera « Les Animaux malades de la Peste » dans le deuxième ouvrage de l’auteur.

« Selon que vous serez puissant ou misérable /

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

Il en fait directement référence à la défaite de son ancien mécène, en dessous de son ennemi dans la hiérarchie, le Roi qui exprime toute sa force. On y voit une représentation du Roi et de sa force politique. Jean de la Fontaine dénigre les gens de la cour dans ce même sens souvent sous le trait d’un Renard, le symbole de la ruse.

L’utilisation des Fables nous démontre la dure réalité des pensées de la part de cet écrivain. En aucun cas il souhaite nous mentir sur son point de vue.

La définition de la pensée est : Ensemble des processus par lesquels l’être humain au contact de la réalité matérielle et sociale élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances.

La définition de l’idéologie est : discipline de la philosophie qui étudie l'histoire des idées et les principes qui s'y rattachent.

On voit que l’idéologie est une forme extrême de la pensée. On cherche une façon de retourner la situation. Tout le monde peut penser mais est ce que le monde peut idéaliser ce monde qu’on voit. Selon Thomas More, inventeur du terme Utopie, on peut ressentir cette idée en une phrase :

« Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité »

L’idéologie vend du rêve au contraire de la pensée, on y voit une forme d’imagination. La Fontaine nous vend son esprit sous toutes les formes possibles : la critique, la polémique, l’humour puis l’ironie du sort etc…

1. L’imagination marque-t-elle les Fables ?

Les Fables choisies, mises en vers par Monsieur de La Fontaine, appelées simplement Fables de La Fontaine, sont trois recueils regroupant deux cent quarante-trois fables allégoriques publiés par Jean de La Fontaine entre 1668 et 1694. Dans cette dissertation, on exprime surtout le deuxième de cette série d’ouvrages.

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