La mano invisible

La mano invisible:

Un épigramme du monde du travail.

Résumé:

Dans un entrepôt, onze travailleurs se retrouvent chaque jour pour faire les tâches respectives à leurs métiers, une fille assemble des pièces sur une chaine sans connaitre leurs utilité, un maçon construit un mur qu'il démolit plus tard, un boucher dépèce des animaux ayant ateint la décomposition... Devant des spectateurs, venus observer le magnifique spectacle du travail.

Critique:

Ces travailleurs envoyés dans un monde théatral, où ils jouent leur propres métiers, sont entourés de spectateurs. Les dirigeants de ce spectacle sont invisibles. Dans cette mise en scène nous pouvons y voir une grande ressemblance avec les émissions de téléréalité, où les candidats sont observés, épiés, notés, manipulés, mis en conccurence les uns contre les autres jusqu'à être jetés pour être finalement remplacés dans la foulée. Le marché du travail est démontré comme une gigantesque comédie (tragique), où chacun doit respecter les règles à la lettre, bien qu'elles n'aient peu de sens, sous-peine d'être éjecté de son poste sans ménagement. Les personnages ne sont pas appelés par leurs nom mais par leur professions, ce ne sont pas de réelles personnes mais des machines bloquées à leurs postes de travail, condamnés à exercer des tâches absurdes, comme le maçon qui monte un mur pour le détruire.

Vous l'avez compris, le principe de base est cynique, cruel et absurde. Les plans de David Maciàn sont étouffants, inquiétant, angoissant. À la fin de chaques journée, un panneau afiché sur un fond noir, explique le nombres de jours s'étant écoulé depuis le début de cette expérience sociale, ce panneau est suivi de de l'entretient d'ambauche d'un des personnage. Les questions des entretiens sont au début quelconque,mais les question tenant place à la fin de l'intrigue sont malsaines. "seriez-vous prêt à renoncer à vos droit durant quelques temps pour une expérience?", "Avec-vous des problèmes avec le fait d'être obersvé durant votre travail". La pression exercée sur les travailleurs augmente avec le temps, de plus d'une perte de liberté.

Dans l'histoire les ouvriers, loin d'être libre, sont dirigé par des personnage qu'ils ne rencontrent jamais, ils sont invisibles. Les travailleurs sont eux même rendus invisible et déshumanisé. Le réalisateur expose ces "mains invisibles" du travailleur, les expose au devant de la scène, pour montrer la réalité de leur travail, celle que l'on s'éfforce de dssimuler derrière le systeme ficelé du monde du travail.

 Le film renvoie à notre perception du travail dans un systeme qui nous fait perdre notre humanité, où les individus sont de plus en plus apparenté à des robots, les humains dotés de sentiments seront alors éffacés, disparus, pour laisser place à un monde du travail sans  empathie. Un film poingnant, intelligent, théatral mais sobre; une belle découverte pour démontrer un monde froid, bureaucratique où des hommes et des femmes tentent de se révolter face à l'injustice de leur conditions.

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