Jeanne cas
Commentaire de texte : Jeanne cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar portes • 6 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 279 Mots (2 Pages) • 696 Vues
Jeanne est en effet désignée par des expressions qui la réduisent à une « malade » ou
à un corps morcelé : « Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte » (l.1). La garde et
le médecin la « manient » comme une chose. Les seules parties de son corps évoquées sont ses « entrailles
», son « ventre ». Elle n’est plus qu’un « corps épuisé ». Ce corps martyrisé lui échappe, comme
nous l’avons vu précédemment, avec ces cris qui jaillissent malgré elle. Et c’est comme si elle était soudain
séparée de son propre corps. De même, révoltée par une souffrance qui, pour elle, n’a pas de sens,
tant que l’enfant n’est pas né, Jeanne devient haineuse à l’égard de son entourage et même de Dieu. En
effet, elle maudit Dieu et les prêtres. Le narrateur étant, ici, omniscient, lit dans les pensées de son personnage
et insiste sur l’aspect totalement inhabituel de tels sentiments chez la jeune femme. La phrase
débute ainsi : « Dans son âme misérable et troublée ». Il s’agit bien d’une personne qui a perdu ses
repères et qui se sent soudain démunie et abandonnée de tous : « et elle maudissait Dieu, qu’elle avait
cru juste autrefois ». L’emploi du plus-que-parfait « avait cru » et de l’adverbe de temps « autrefois »
souligne l‘opposition entre passé et présent ; et l’adjectif « juste » montre l’incompréhension et la révolte
dans lesquelles elle se trouve. Tout se mêle : Dieu, le destin et les prêtres. Ces derniers sont devenus des
menteurs puisqu’ils prêchent le contraire de ce qu’ils font : « elle s’indignait des préférences coupables
du destin, et des criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien ».
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