UNE CITE UTOPIQUE AU XXIE SIECLE
Dissertation : UNE CITE UTOPIQUE AU XXIE SIECLE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tjtj • 14 Mai 2019 • Dissertation • 386 Mots (2 Pages) • 679 Vues
UNE CITE UTOPIQUE AU XXIE SIECLE
ILYA ET EMILIA KABAKOV, L’ÉTRANGE CITE
Ilya et Emilia Kabakov, profitant de la vastitude du Grand-Palais, ont proposé une installation qui s’intitule L’Étrange Cité, composée d’une coupole inversée, d’une porte triomphale en ruine, d’une enceinte dans laquelle sont bâtis cinq édifices, enfin de deux chapelles, une blanche et une sombre. Le tout est installé sous la nef du Grand-Palais, immense verrière ouverte sur le ciel.
La construction des Kabakov, telle une maquette à l’échelle 1, joue avec le lieu dans lequel elle s’inscrit. Cela est évident avec la coupole inversée (doc. 3) dont la structure est similaire à celle du Grand Palais. Mais la lumière du soleil fait place à une multitude de lumières colorées qui scintillent au rythme d’une musique. Dès cette première pièce nous nous posons la question de la réalité de ce que nous voyons. Les murs d’enceinte doublent les murs extérieurs du lieu, les arcs-boutants de l’installation renvoient à la structure métallique de la verrière.
Avant d’entrer dans la cité même, le spectateur passe par la porte en ruine, ou l’évite : est-ce la trace d’un passé ? Un clin d’œil aux siècles précédents (Renaissance) qui glorifient l’Antiquité ? Sert- elle de transition entre cet objet technologique (coupole inversée) et le monde de la cité même ? Les Kabakov n’apportent pas de réponse, ils invitent à penser nos futurs fantasmés. Tel est le sens de la déambulation dans cette cité.
Le blanc n’est pas un vide, il symbolise la virginité. En cela il est chargé de tous les possibles, des rêves du promeneur. Chaque édifice amène à réfléchir sur ce qui est au-delà de la physique, le rêve, le sacré, le divin.
Notre étonnement vient du détournement des codes : par exemple, dans le premier bâtiment, le décor s’inspire des musées de la fin du XIXe siècle. Or les cimaises sont vides ; le spectateur, baigné dans une ambiance sonore, sur une musique de Jean Sébastien Bach, est invité à inventer, imaginer son espace à l’intérieur du musée.
Après avoir vécu une utopie politique dans les années 1920 en Union soviétique, les Kabakov offrent à chacun la possibilité d’imaginer et de rêver une cité idéale et les moyens d’y accéder. Grâce aux sciences et à l’art, l’homme peut échapper à la violence des sociétés totalitaires et à la guerre.
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