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PLAN DETAILLE DU COMMENTAIRE COMPOSE A REDIGER POUR LE VENDREDI 8 NOVEMBRE

Fiche : PLAN DETAILLE DU COMMENTAIRE COMPOSE A REDIGER POUR LE VENDREDI 8 NOVEMBRE. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2016  •  Fiche  •  951 Mots (4 Pages)  •  898 Vues

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PLAN DETAILLE DU COMMENTAIRE COMPOSE A REDIGER POUR LE VENDREDI 8 NOVEMBRE

Extrait à commenter : « Les confidences de Tarrou » : p.250, à partir de « Je n’ai pourtant gardé…. », jusqu’à… « le plus abject des assassinats ».

Pb : en quoi cet extrait = révélateur de la dimension symbolique de la peste, de La Peste  ?

1/ Le récit d’un souvenir fondateur

  1. Les trois temps de la prise de conscience de Tarrou

Décomposition du texte en 3 temps = les 3 § de l’extrait :

  • 1e = une révélation : la figure humaine de l’inculpé (Tarrou = comme  hypnotisé : « je n’eus plus d’yeux que pour lui »). Portrait à la manière des journalistes : étudier les caractéristiques du portrait, détails…
  • Déplacement du point de vue sur Tarrou adolescent : champ lexical de l’émotion.
  • Au centre de ce dernier temps : le psg du magistrat = le père de Tarrou. Portrait : étudier les caractéristiques du portrait + sa visée à savoir : violente critique de la sentence et au-delà condamnation de la justice.

  1. Une expérience décisive pour l’adolescent qu’était Tarrou :

  • Une journée décisive = un tournant dans sa vie : cf étude des indices temporels (« brusquement, jusqu’ici et dans la phrase qui suit directement le passage : « A partir de ce jour… » = répété 2 fois.
  • Caractère exceptionnel du moment : cf hyperboles ⇒ intensité de la découverte (« un instinct formidable comme une vague » + comparaison ici, « aveuglément entêté », « bien plus vertigineuse…. ».

Journée fondatrice : marque l’engagement de Tarrou ≠ tout ce qui peut donner la mort.

2/ Une rhétorique persuasive :

  1. Long discours destiné à susciter la sympathie de Rieux et derrière du lecteur pour l’inculpé :
  • Présenté sous les traits d’un être faible, inspirant la pitié (« petit », « pauvre »), et jeune (« une 30aine d’années »). Périphrase pathétique (« ce malheureux ») : étudier effets sur le lecteur.
  • Présenter comme un animal (« poil roux », « hibou effarouché ») traqué.
  • Formule conclusive du portrait (« il était vivant ») ≠ la perspective de la mort monstrueuse qui l’attend.

  1. En opposition : la figure du magistrat suscite l’antipathie :
  • Son absence de sentiment (« ni bonhomme, ni affectueux » : souligner ici le // de construction qui accentue l’idée).
  • A nouveau, métaphore animale (« sa bouche grouillait de phrases […] comme des serpents ») ⇒ interprétation, effets sur le lecteur.

⇒ une présentation manichéenne des acteurs du procès = au service de l’argumentation persuasive de Tarrou et de sa dénonciation.

  1. Inversion des catégories du juste et de l’injuste dans les paroles du locuteur (= Tarrou) :
  • Le coupable devient la victime : silence sur le chef d’inculpation (« il importe peu de quoi… ») + utilisation de la modalisation (« je crois ») ⇒ doute sur sa culpabilité.
  • // entre « effrayé par ce qu’il avait fait et ce qu’on allait lui faire » ⇒ une équivalence entre le crime et le châtiment.
  • Sentiments exprimés par le locuteur ⇒ prête à la justice des intentions criminelles : « je sentais qu’on voulait tuer cet homme vivant » : noter ici l’antithèse, le superlatif final (« le + abject des assassinats ») ⇒ la peine de mort = un meurtre.
  • Le coupable = innocenté : cf emploi des intensifs à son sujet : « si décidé à tout reconnaître », « si sincèrement effrayé » ≠ la justice = du côté du Mal (cf comparaison avec les serpents : cf symbolique du serpent dans la Bible) + acharnement à vouloir tuer : cf répétition du verbe « demander ».

⇒ discours de Tarrou = marqué par une forte subjectivité : il faut persuader Rieux et surtout le lecteur de la barbarie de la peine capitale.

3/ Un réquisitoire contre la peine capitale

  1. Conviction de Tarrou : une justice qui peut tuer un homme = inhumaine.

⇒ il faudrait abolir la peine de Mort.

  • C’est, selon lui, une évidence d’ordre instinctif : cf une lexique de l’émotion et de la sensation : « serrait le ventre », « je sentais », instinct », « n’écoutais presque rien »… ≠ le fait que les hommes n’ont qu’ « une idée fort abstraite » de la condamnation à mort.
  • Condamnation du langage abstrait : Tarrou et dégoût pour le langage judiciaire (« la catégorie commode d’inculpé », les « phrases immenses ») + l’euphémisme (« cette tête doit tomber », « ce qu’on appelait poliment les derniers moments »)

  1. Une visée morale et idéologique du discours de Tarrou = un apologue

  • Surprise que constitue ce long discours qui vient interrompre la chronique ≈une excroissance du récit. Revêt les caractéristiques d’un essai : Tarrou (= l’un de spsgs les + attachants du livre) = la porte-parole de Camus.
  • // de ce texte avec les idées développées par Camus dans ses « Réflexions sur la guillotine », publiées en 1957 : on y retrouvera de façon + détaillée la dénonciation de l’abstraction du langage.
  1. Lien entre ce « discours » à vocation d’apologue et la chronique :
  •  Il donne au mot « peste » une nouvelle dimension : cf suite du passage, riche en occurrences du mot : pas seulement une épidémie, aussi « tout ce qui, de près ou de loin, pour de bonnes ou mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu’on fasse mourir ».
  • Engagement de Tarrou ≠ peste = refus de la mort ≠ la vie : « vous avez compris qu’il était vivant ». La peste = la métaphore de tout ce qui peut donner la mort.

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