Plan De Commentaire Composé
Documents Gratuits : Plan De Commentaire Composé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Liloue • 20 Janvier 2014 • 485 Mots (2 Pages) • 1 171 Vues
Un plan de commentaire composé, fait par des élèves de Seconde en 2003
1°) Une déclaration galante façon XVIIème siècle ( =tentative de se disculper ??)
Position du problème : un "galant" veut séduire une femme mariée (cas particulier : c’est l’épouse de son protecteur). Donc, galanterie prudente mais ferme.
progression stratégique : départ lent / composition fluctuante (progression /régression) / ni malhonnêteté ni exigences inconvenantes.
simulation de l’abandon par le séducteur : il est une victime de l’amour.
utilisation de certains ressorts psychologiques traditionnellement féminins en littérature : appellations précieuses, superlatives / flatterie (très peu descriptive) et comparaisons implicites à d’autres femmes / déclaration surprise dans le cours de l’intrigue / peur du scandale et réconfort (à l’avance) : "pudeur" / appel à la fatalité.
fermeté élégante, sous des faux semblants de platonisme : sous-entendus conventionnels cœur - corps (attraits, face, beautés, bonté, béatitude) / enveloppement verbal "je" "vous" / séduire - conduire. Tartuffe dirige Elmire (sans lui donner la parole).
cette fausse soumission est une réelle pression : Tartuffe n’exige rien mais fait comprendre ses désirs (en tout bien tout honneur).
2°) Alliance de l’hypocrisie, de l’amour et de la dévotion (=religion et amour… dévotion detournée ??)
Un faux dévot doit séduire la femme d’un vrai dévot, elle-même chrétienne sans doute sincère. Donc il faut conserver le masque religieux et faire coïncider les inconciliables : amour charnel et dévotion chasteté.
art de l’équivoque / ambiguïté : départ religieux / vocabulaire précieux et religieux à la fois / paradoxe ambigu de certains mots (pudeur, secrète).
progression plutôt que coïncidence : Dieu est nommé puis évacué dès le premier vers et le diable (plus dangereux ?) au 15ème vers / le vocabulaire religieux s’estompe mais reste en filigrane, par contamination d’un vocabulaire profane aux allures mystiques / passage habile du cas général au cas particulier.
maintien et renforcement de la personnalité et du rôle de Tartuffe dans la maison d’Orgon : il montre sa maturité religieuse / il maîtrise les difficultés théologiques / son attitude est celle d’un supérieur, d’un expert : Tartuffe est un vrai directeur de conscience qui pense pour Elmire et juge du bien et du mal à sa place. Elmire n’a plus qu’à croire Tartuffe et à décider ou non de le suivre dans ses jugements (son consentement amoureux n’est absolument pas envisagé : le simple exercice de rhétorique de Tartuffe vaut - ou ne vaut pas - par lui-même).
ce pseudo raisonnement permet d’aboutir au paradoxe constitué par la vraie nature de Tartuffe : un dévot qui vient d’inventer (réinventer ?) à son profit un moyen de sanctifier l’adultère.
3°) Conclusion
Molière nous montre ici non pas un amoureux transi et passionné, mais un jouisseur hypocrite et calculateur, dont la méfiance est conjoncturelle, en train de construire son argumentation. Il ne s’agit
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