L’illusion comique acte V scène 6
Dissertation : L’illusion comique acte V scène 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar helie • 13 Septembre 2016 • Dissertation • 900 Mots (4 Pages) • 3 391 Vues
L’illusion comique acte V scène 6
Nous avons là un extrait de l’illusion comique de Corneille. C’est une comédie écrite en 1635. Cette pièce de théâtre raconte l’histoire de Pridamant qui cherche désespérément son fils qui la fuit à cause de sa sévérité. Il va consulter le magicien Alcandre. Ce dernier lui montre, grâce à des « spectres animés » , les aventures de son fils. Il s’agit ici de la fin de l’acte V qui clôture la pièce. Pridamant se rend compte que Clindor, son fils, est un comédien et qu’il joue dans une pièce de théâtre alors qu’il le croyait mort. Le rideau de lève, avec derrière lui Clindor et ses Compagnons partageant l’argent de la représentation. Alcandre révèle à Pridamant l’illusion qui a eu lieu pendant toute la pièce et fait l’éloge du théâtre.
Ne peut-on pas dire que le véritable enjeu de cette argumentation est pour Corneille de faire l’apologie du théâtre devant le public de son époque ?
1 L’Eloge du théâtre par Alcandre.
Honneur et grandeur du théâtre.
Alcandre fait l’éloge du théâtre à Pridamant. Il lui présente positivement le théâtre en utilisant un vocabulaire valorisant : « divertissement le plus doux », « délice », « plaisir » ,« douceur ». Il utilise aussi des tournures superlatives : « le premiers rang», « Les plus rares esprits », « d’un meilleur regard », « divertissement le plus doux » ; ainsi que des adverbes d’intensité « (le théâtre) est en un point si haut » « d’un spectacle si beau ». Grâce à cela, Alcandre veut persuader Pridamant qu’il est le seul à ne pas apprécier le théâtre et que le métier de comédien est très respectable.
Reconnaissance largement partagé
Alcandre veut monter que le théâtre est reconnu de tous. L’utilisation, tout d’abord du champ lexical du divertissement (« divertissement » « plaisir » « passetemps ») prouve en effet que le théâtre est là pour divertir. Nous pouvons remarquer les nombreux Groupe Nominaux et pronoms désignant la « masse » de ceux qui aiment le théâtre (« peuple tout entier » l’amours de tous les bons esprits » « chacun ») : cela renforce l’idée que le théâtre est affectionné par le plus grand nombre. Nous avons la représentation de la ville « Paris » et de la campagne « Province ». L’antithèse « les délices du peuple, et le plaisir des grands » et la graduation « même notre grand roi » révèle l’étendue du public du plus vulgaire jusqu’ au roi. La grandeur du théâtre est reconnue par tous.
Un métier respectable.
Alcandre tente de convaincre Pridamant que le métier de comédien est un métier à part entière. Pour cela, il utilise des adjectifs mélioratifs « en un métier si doux ». Alcandre montre aussi que ce métier est très lucratif en utilisant le champ lexical de l’argent. Ainsi on retrouve des mots comme « gains » « richesse » « les rentes sont bonnes ». Finalement, Pridamant accepte que son fils soit devenu comédien car celui-ci dit « Le métier qu’il a pris est meilleur que le mien». L’utilisation du comparatif de supériorité « meilleur » renforce cette idée.
Les procédés utilisés par Alcandre pour convaincre Pridamant.
Alcandre utilise l’impératif ( « Cessez de vous plaindre »( , « et ne vous plaignez plus de sa bonne fortune»( ainsi que des connecteurs logiques tels que « Ainsi… », « Et… », « Mais … ». L’énumération de groupes numéraux mélioratifs comme « le divertissement le plus doux de nos princes » « les délices du peuple, et le plaisir des grands » Il ajoute à cela que le théâtre est reconnu par tous, comme vus précédemment. Il rassemble donc ici de nombreux procédés de persuasion.
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