Cendrillon
Dissertation : Cendrillon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agnès Benoit • 25 Avril 2020 • Dissertation • 1 678 Mots (7 Pages) • 1 523 Vues
Question N°3 : Vous choisirez un conte et vous en ferez l’interprétation. Vous vous interrogerez également sur les liens entre ce conte et votre propre inconscient.
Depuis toujours, les contes de fées ainsi que les mythes ont toujours eu de l’importance dans notre développement. BETTELHEIM B. , La psychanalyse des contes de fées, 1976, nous dit que les contes nous aident, enfants et adultes, à grandir et à accepter les difficultés de l’existence en dépassant nos peurs, nos angoisses face à la mort ou la séparation, à travers des ogres, sorcières que les héros et héroïnes finissent toujours par vaincre. Pour l’enfant, le conte lui parle, le rassure et va éveiller des émotions inconnues en lui offrant un cadre de sécurité pour vivre ses émotions sereinement. D’abord parce que le conte est loin de la réalité quotidienne et ensuite parce que ça finit bien.
J’ai choisi d’étudier le conte de fée Cendrillon. Cette histoire existait au IXème siècle, en chine. Elle arrive en occident qu’en 1697, traduit et publié par Charles Perrault. Les frères Grimm sortiront un ouvrage Les contes de Grimm en 1857. Cendrillon fera partie de cet ouvrage.
Cendrillon est une jeune fille née d’un couple aimant avec une mère généreuse et aimante, mais qui décède rapidement suite à une maladie. Le père décide de se remarier avec une veuve et mère de deux filles. La belle-mère et ses filles, deviennent vite odieuses envers cendrillon. Elle devient l’esclave de la famille. Quelques années plus tard, un bal est donné à la cour pour toutes les jeunes filles du royaume. Cendrillon veut aller au bal mais sa belle-mère lui interdit. Cendrillon désobéit et se mit en route vers le château. Le fils du roi tombe immédiatement amoureux d’elle. Le troisième soir, elle perd sa pantoufle. Le fils du roi recherche alors la femme qui peut avoir des si petits pieds. Le prince retrouve Cendrillon et lui essaye la pantoufle qui lui va à merveille. Ils se marièrent et vécurent heureux.
Ce conte a pour idée d’amener l’enfant vers deux notions précises : la rivalité fraternelle, et le développement de son autonomie et sa confiance à surmonter seul les problèmes de la vie.
La rivalité fraternelle est une jalousie naturelle et universelle. Dans toutes les fratries, à certains moments de la vie, nous entrons en compétition avec notre frère ou notre sœur. Nous avons cette rivalité entre cendrillon et ses deux demi-sœurs. Dans un conte, le texte doit être suffisamment indéterminé et éloigné de la réalité. Pour cela, l’auteur a fait le choix de mettre des enfants de lits différents afin de rendre, pour l’enfant-lecteur, ce heurt plus acceptable. Ici, nous avons également le surnom de l’héroïne qui permet à tous les enfants de s’identifier. Cette rivalité amène chez l’enfant des sentiments profonds de tristesse, de colère et également de culpabilité. Il a le sentiment de ne pas être reconnu et de manquer d’amour. Nous reconnaissons ses sentiments chez cendrillon : quand elle pleure dans le grenier suite aux mésaventures procurées par ses demi-sœurs, quand elle décide d’elle-même de dormir dans les cendres. La rivalité fraternelle est due, très régulièrement, à l’amour porté par les parents. Même si les parents pensent ne pas faire de différence, si l’enfant d’une fratrie a des attentions particulières, la jalousie va commencer à s’installer. Nous le voyons car le père de Cendrillon ne s’oppose pas aux instructions données par sa nouvelle femme. Sa seule enfant doit subir les méandres de sa belle-mère tandis que les deux demi-sœurs ont l’attention de la mère mais également du père. Cendrillon porte des guenilles, dort dans les cendres alors que les demi-sœurs ont les beaux vêtements et aucune tâche ménagère à effectuer. Elle se sent dépréciée et perd sa position favorable. Le fait de prendre l’initiative de se salir montre qu’elle considère au plus profond d’elle qu’elle mérite cette maltraitance. L’enfant extrapole, les émotions sont souvent inadaptées face à la situation mais l’image qu’il se fait de cendrillon illustre ses propres ressentis. Il met une attitude, un corps à ses angoisses et se rend compte que tout le monde vit la même chose. Dans le conte, cette rivalité met le point sur une période importante du développement de l’enfant : le développement œdipien.
En effet, l’évolution au fil des années de Cendrillon peut être vu comme l’entrée, le développement et la sortie du complexe d’œdipe. Au début de l’histoire, l’héroïne idolâtre sa mère. Durant cette période, Cendrillon, tout comme l’enfant, a un narcissisme primaire. Elle n’est jalouse de personne car elle pense être le seul centre d’intérêt de ses parents. Elle se détournera de la mère originelle avec la mort de cette dernière. Suite à cela, elle s’attache et aime profondément son père. Mais entrent en jeu, les demi-sœurs et la belle-mère. Afin d’être appréciée à sa juste valeur par l’homme qu’elle aime, elle ne se rebellera pas contre les taches qu’on lui demande, ni les personnes lui voulant du mal. Elle fera tout pour mériter l’amour continuel de son père. Les femmes deviennent des rivales. Cendrillon voit son père lui échapper et éprouve des sentiments de colère, vengeance envers elles. Nous sommes dans la période œdipienne. Puis un jour, son père amène un objet désiré par Cendrillon comme cadeau : Une branche de noisetier. La branche est importante dans le conte car c’est l’objet qui orientera l’héroïne vers la sublimation pour sortir de ce complexe. Cendrillon se détachera de son père se sentant rejetée et livrée à elle-même. Durant cette période, les déceptions œdipiennes font douter l’enfant de ses mérites. Il pense qu’il mérite ses punitions car il n’est pas digne d’être aimé. C’est pourquoi il croit au désespoir de Cendrillon mais également à son triomphe. Celui-ci donne de l’espoir pour contrer un jour la fratrie, ne plus être jaloux mais se soutenir. La branche qui sera plantée sur la tombe de sa mère et qui grandira, aidera cendrillon à se diriger, inconsciemment, vers l’amour de la première enfance. Elle amènera des relations positives autres que l’amour envers son père. Ce souvenir d’amour de la mère idéalisée est le plus important car il reste ancré en nous pour toujours. C’est la confiance foncière, qui est au plus profond de nous, qui est représentée par l’expérience vécue par l’enfant avec la mère de la première enfance. Plus l’amour est intense et sincère, plus nous attrapons confiance pour aborder la vie. Notre personnalité sera ancrée de cet amour afin d’être soutenue et de surmonter nos malheurs. Nous nous identifions à cette mère.
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