La conscience me fait-elle savoir que je suis libre ?
Chronologie : La conscience me fait-elle savoir que je suis libre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Toro Gilk • 25 Avril 2021 • Chronologie • 4 444 Mots (18 Pages) • 582 Vues
Chapitre : conscience et inconscient
La conscience me fait-elle savoir que je suis libre ?
Introduction :
Contexte :
Analyse de la question :
- Définition de la conscience : la conscience désigne l’activité de la pensée qui permet d’être en relation avec le monde extérieur ou autrui (c'est-à-dire une autre conscience). La conscience permet également par la réflexion d’avoir une représentation mentale de ses états intérieurs.
-Définition de la liberté : il s'agit ici de la liberté qui apparaît à la conscience, c'est-à-dire le libre-arbitre. Définition : le libre-arbitre désigne le sentiment de liberté qui apparaît à ma conscience sous la forme de la volonté.
- le « savoir » désigne la connaissance.
Le sujet pose donc la question de la vérité : cette faculté m’offre une représentation de mes états intérieurs, mais le sentiment de liberté est-il fiable ?
Le problème porte sur la conscience :
- Soit la conscience offre une représentation objective de moi-même.
- Soit la conscience n’est qu’une représentation subjective, pouvant être trompeuse.
La conscience pourrait en effet offrir une fausse représentation de la liberté. Dans ce cas, la liberté s’avère illusoire.
Pour répondre à cette question, il faut donc lancer le débat sur la force et les limites de la conscience.
Enjeu : suis-je réellement libre ? Y a-t-il un inconscient qui m'illusionne ?
Cette question permet également de définir la spécificité de la pensée humaine, par rapport à l’animal.
On a fait la différence entre l’homme et l’animal déterminé par des instincts. La conscience permettrait à l’homme de faire des choix. Toutefois, cette conscience de soi est-elle vraiment synonyme de liberté ?
I] Le pouvoir de la conscience
La conscience désigne d'abord l'attention : c'est-à-dire la capacité à enregistrer des informations du monde extérieur.
Ex : on est plus ou moins attentif au film que l'on est en train de regarder.
En principe, au cinéma, tout est fait pour que le spectateur soit attentif, c'est-à-dire « dans » le film. Il se projette dans le film oubliant qui il est, où il est...
Toutefois, on peut établir des degrés d’attention du simple passage à l’état de veille, à la concentration la plus soutenue où le sujet est complètement « absorbé » par la situation.
Mais la conscience désigne également la réflexion.
La conscience a la capacité à faire retour sur elle-même afin de prendre conscience de ses états intérieurs (analyser ses sentiments, s'interroger sur ses réactions, essayer de comprendre qui on est vraiment, ce que l'on est vraiment, etc.)
La réflexion commence lorsque l’on sort du simple état d’attention. La conscience réfléchie permet donc de ne plus être absorbé par les choses, mais d’avoir une représentation de soi.
Par exemple, on est absorbé dans un objet d’attention, mais on peut se détacher de cet objet d'attention pour réfléchir sur ses propres pensées. On parle alors de « conscience de soi ».
Définition : La conscience de soi désigne la capacité de faire retour sur ses pensées et implique un dédoublement de la conscience qui est à la fois le sujet qui pense et l'objet de la pensée.
Ainsi, dans la conscience de soi : comme dans un miroir, où j’ai une représentation de mon apparence, la réflexion me permet d’avoir une représentation de mes états intérieurs (volonté, sentiments, désirs, rêves, souvenirs, projets...).
Cette représentation est plus ou moins profonde. On peut avoir une vision distanciée de ses faits et gestes, mais il est également possible de remonter à une méditation métaphysique qui permet de prendre conscience de soi « face » au monde.
Or, cet état de conscience qui me fait savoir que je suis libre. Autrement dit, par la réflexion, je ressent un sentiment lorsque je me représente ce que je veux.
Rmq : on peut me forcer à faire quelque chose, mais on ne peut me forcer à le vouloir. La représentation de la volonté est donc une forme de liberté. C'est cette représentation de la liberté que l'on appelle le libre-arbitre.
On appelle également ce libre-arbitre la « liberté du vouloir » ou « liberté de décision ».
Limite : Mais peut-on faire confiance à sa conscience pour avoir une représentation claire et distincte de sa liberté ? Est-ce que le libre-arbitre n'est pas illusoire ? En effet, je peux avoir le sentiment de vouloir quelque chose et en réalité être déterminé à le vouloir parce que je suis influencé ?
Ex : la publicité influence le désir et pousse à vouloir des choses qui ne serait pas désirées sans elle.
Enjeu : Au delà de l'exemple de la publicité, cela concerne toutes les situations de manipulations mentales. Les adeptes des sectes affirment être libres de suivre le gourou, alors qu'ils sont sous l'influence du gourou.
On croit généralement faire des choix libres, mais le plus souvent on est influencé par un déterminisme social.
Le déterminisme désigne les causes cachées qui orientent les comportements que l'on croit libres. Il y a le déterminisme social (classes sociales, valeurs culturelles de l'éducation...) et le déterminisme de l'inconscient. De ce point de vue, on se croit libre car on ignore les causes qui nous déterminent. La conscience peut donc me donner l'impression que je suis libre : je ressens un sentiment de liberté lorsque j'agis sans contrainte, mais ce sentiment peut être trompeur.
II] Les limites de la conscience réfléchie : l’inconscient remet en question l’existence du libre-arbitre
Pour préparer le cours sur l'inconscient, je vous demande de regarder le documentaire suivant :
freud et l'invention de la psychanalyse, (partie 1).
https://www.youtube.com/watch?v=I0jw6tYp0yI
Soyez attentifs à la biographie : formation de Freud, découverte de l'inconscient, élaboration de la cure psychanalytique.
Cherchez les définitions suivantes :
-inconscient, hystérie, névrose, et psychanalyse.
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