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Comment l'hybridation influence les productions des designer actuels ?

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Par   •  11 Décembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 080 Mots (9 Pages)  •  368 Vues

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Le terme hybridation est le croisement d'animaux ou de plantes de différentes espèces, pour lequel on peut y trouver un intérêt commun. La chimère est une forme d'hybridation qui a conduit à la conception de mythes et légendes. En effet la mythologie gréco-romaine se base fréquemment sur le concept d’hybridation. Selon l’Encyclopédie de 1987, la chimère est également la représentation de l’imagination vaine, c’est à dire, des pensées que nous avons sur nous-mêmes ou sur les autres qui ne sont pas basées sur la réalité, mais sur nos attentes, nos peurs ou nos défenses erronées. La chimère symbolise également un rêve inatteignable, irréalisable. Seulement, l'hybridation a longuement été perçue un terme péjoratif (mélanges d'êtres étranges constituant un monstre). Homère a blâmé à plusieurs reprises, toute ces créatures hybrides dans "L'Illiade” et “L’Odyssée”. Ce qui a contribué à rendre, la vision de l’hybridation, négative.

Dans le champ du design, le terme hybridations a été totalement réinterprété, voir même réinventé. Aujourd'hui, il est plutôt assimilé au fait de combiner deux ou plusieurs éléments sans rapport a-priori, pour créer de nouveaux objets, vêtements ou accessoires qui paraissent parfois futuristes. Cette identité mouvante est le reflet de la complexité de l'hybridation. Elle a de nombreuses acceptions, qui mène à différentes réflexions.

Il est donc nécessaire de se questionner sur comment l'hybridation influence les productions des designer actuels ?

1 ILLUSION

2 MUTATION

3 MOUVEMENT

L’illusion de son sens premier symbolise une erreur de l'esprit qui fait prendre des apparences pour des réalités. L’hybridation est une forme d’illusion, de confusion qui amène à revoir notre perception de l'évidence. Nous nous demandons, ce qui est réel ou ce qui est vien de l’imaginaire.

Dans la tapisserie Timourous Beasties, l'illusion du neuf est trompeurs. En effet, l'utilisateur pourrait croire à une tapisserie neuve, or elle est basé sur des illustrations d'anthropologues et de botanistes (on sait que cette pratique s'est largement dévoloppée au début du VI siècle). Cette illusion temporale nous fait faire des voyages dans le temps en un regard. L'utilisateur se retrouve a questionner sur la façon dont la tapisserie s'imprègne dans le temps et comment le dessin se transforme au cours du temps. Le rapport au temps est relativement fréquent dans le domaine du design. Les archéologues sont parfois contraintes d'utiliser des pratiques qui mettent en lien le passé et le présent. "POT" est un vase qui a été modifié par des scientifiques pour pouvoir imaginr comment il était construit avant de se briser. Il est donc imprégné par ce rapport au temps, mais aussi par cette illusion d'un objet ancien pourtant modifié par des technologies moderne. L'illusion peut aussi se faire de façon a s'auto questionner sur l'aspect, le fonctionnement… Il permet de se remettre en question. C'est le cas, dans l'exposition "ANIMA (EX) MUSICA", dans lequel on combine des instruments de musique et bestioles pour créer une série de sculptures. Le visiteur de l'exposition est amené a se demander, au premier abord : qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce que ça bouge ? Est-ce que c'est vivant ?.. Il est dans le flou puis en s'approchant, l'incompréhension se transforme en admiration voire en amusement. L'illusion de quelque chose de monstrueux et qui peut faire peur, cela se justifie par le fait que l'exposition tourne autour des bestioles. De plus, la réalité est faussée par l'atmosphère donnée aux insectes (ils bougent, le son des bêtes autour). La notion d'illusion, au sein de celle d'hybridation, peut se traduire également dans le rassemblement de plusieurs phénomènes contradictoires. Il se forme alors étonnamment un ensemble harmonieux, si ces derniers sont faits avec rigueur. Dans la création de Constance Guisset, "DUPLEX", on peut retrouver la combinaison d'une cage à oiseaux et d'un aquarium. Au premier abord, cela interroge, voire semble étrange. Finalement on trouve une cohérence parfaitement ajustée. L'illusion est assez prenante pour qu'on ait du mal à discerner l'aquarium de la cage.

L’hybridation est une mutation de constituants existants pour concevoir une production novatrice, elle devient quelque chose d’unique en son genre.

Elle peut également se retranscrire, dans la vision, qu'accorde l'utilisateur au produit. En effet dans l'exposition, ANIMA (EX) MUSICA, les artistes mettent en lien bestiaires et instruments de musique. Le visiteur s'oblige à revoir sa vision des bestioles, et surtout à l'importance qu'il leur accorde. Au-delà de la mutation des bestioles en animaux extravagants, grâce à cette transformation. La pensée des utilisateurs se confronte, et, mène à un questionnement plus subjectif sur l'importance que l'on donne aux choses minimes qui nous entourent. Il est donc nécessaire pour le spectateur de continuer à se questionner, afin de comprendre les démarches des artistes et de poursuivre la problématisation. Le minime devient le plus important et le regard ne se porte plus sur ce qui est dit fondamental.

La mutation peut être, également, vue au premier abord, la métamorphose physique notamment. Sandra Backlund, fait ressortir cet aspect de la mutation dans sa production "MASQUE". Elle crée tout un assemblement de texture autour du tissage, à base de laine. Il nous fait nous poser des question sur la nature de l'accessçire. L'utilisateur mute quand il porte ce masque. Le dissernement est difficile entre la réalité et le maque. Je me questionne sur, qui se cache derrière celui-ci. En effet, le tricot à la limite, d'être à même le visage bouleverse les limites entre réel et surnaturel. De plus, la laine s'assimile à une texture animalière pour d'avantage, créer cette sensation de mutation. J'observe, une sorte de camouflage organique. Cette mutation peut très bien se faire par la fonction. En effet, la mutation d'usage est un système qui associe plusieurs fonctions pour en créer un seul et même objet. Il est fait mention dans "DUPLEX". Constance Guisset, associe les fonctionnalités de la cage à oiseaux et de l'aquarium pour faire un seul et même objet. "DUPLEX"

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