Analyse d’un document iconographique
Chronologie : Analyse d’un document iconographique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dzdzdzgngn • 27 Mai 2020 • Chronologie • 1 359 Mots (6 Pages) • 835 Vues
P1 – Analyse d’un document iconographique
Dans un paragraphe rédigé, vous décrirez librement le paysage représenté sur cette image : en quoi cette représentation de Paris reflète-t-elle les différentes thématiques des Fleurs du Mal de BAUDELAIRE, et du Parcours « Alchimie poétique : la boue et l’or » ?
[pic 1]
Camille PISSARRO, Boulevard Montmartre, Effet de nuit – (1897)
Baudelaire fait figure de poète maudit par la vie qu’il mène et par son recueil poétique, les Fleurs du mal, qui lui valent un procès à leur parution en 1857.Il est aussi l’auteur de poèmes en prose : Le Spleen de paris. Ses curiosités esthétiques font de lui un critique d’art et le premier théoricien de la modernité. Baudelaire est au croisement de plusieurs mouvements littératures ; s’il dédicace son poème « le Cygne » au poète romantique Hugo, c’est au Parnassien Théophile Gautier qui dédicace son recueil. Certains de ses poèmes relèvent d’une veine réaliste, tandis que « Correspondances » le pose comme précurseur du symbolisme.
Plusieurs œuvres d’arts peuvent s’apparenter au recueil : les fleurs du mal comme cette peinture de Camille Pissarro qui à travers cette représentation de Paris reflète en réalité le spleen et l’Ideal.
En effet, les couleurs sombres rappellent les thèmes de la mort et du spleen représentant les deux thèmes les plus important des fleurs du mal.
P2 – Genre poétique et thèmes principaux
Répondez aux questions suivantes en respectant les règles de forme et de contenu qui s’appliquent à la rédaction du paragraphe argumenté.
Thème 1 En quoi peut-on dire que la poésie est un genre polymorphe ? Comment cette caractéristique formelle s’exprime-t-elle dans les Fleurs du Mal de BAUDELAIRE, les poèmes du Parcours et le recueil de VELTER ? Vous donnerez des exemples précis, et vous tenterez d’expliquer quelles métamorphoses a subi la poésie depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours. | On peut dire que la poésie est un genre polymorphe car elle peut changer de structure d’une poésie à l’autre, elle peut être écrite en vers libres, en forme fixe…Mais elle est aussi polymorphe au niveau du thème, à travers la poésie on peut parler de voyage, d’amour, de politique… On ressent cette caractéristique chez les Fleurs du mal de Baudelaire, en effet ce recueil rassemble 136 poèmes, répartis dans six sections : « Spleen et Idéal », « Tableaux parisiens », « Le Vin », « Fleurs du Mal », « Révolte », « La mort ». Dans ces six sections plusieurs thèmes sont abordées que ce soit la mort, le dualisme du monde, le spleen, l’idéal, la beauté, c’est en cela qu’on peut qualifier de polymorphe les fleurs du mal de Baudelaire. Au début du XXVII -ème siècle, on parle de poésie baroque, elle affirme quelques principes communs : goût de la sensualité, des extrêmes, de l’ornementation, du langage à effets. Les poètes notables de l'âge du baroque sont Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf, Tristan L’Hermite et Saint-Aman.Puis à la fin du XXVII -ème siècle, on parle de poésie classique, François de Malherbe codifie au début du siècle les règles de la versification et est salué par Boileau qui brille dans la poésie d’idées avec son Art poétique ou ses Satires. Une œuvre singulière : les Fables de La Fontaine. De nos jours les poésies décrivent des objets du quotidien, de l’anodin, sont en même temps un retour aux réalités du monde et une réflexion sur ce que peut en dire la poésie. Aimé Césaire et Léopold Sédar créent une poésie de la « négritude » qui dit l’identité africaine et les malheurs dû à la colonisation. Les poètes se livrent également à des explorations intérieures : avec le mélange d’écriture et de dessin par exemple. La modernité ne signifie pas le refus total d’une poésie ancienne, considérée comme dépassée. Au contraire, il s’agit d’un mariage subtil entre passé et présent. La modernité consiste aussi dans l’expression d’un « je » à la recherche d’un nouveau lyrisme. |
Thème 2 Le thème de votre parcours : « Alchimie poétique : la boue et l’or » est fondé sur un paradoxe ; expliquez-le. Quelles sont les différentes manifestations de cette tension fondamentale sur laquelle repose la poésie depuis les romantiques ? A votre avis, quelles en sont les causes ? Et les conséquences ? | Baudelaire dépasse le romantisme de Musset qui prétends : « faire d’une larme une perle ». Il ne s’agit pas seulement de bien manier la rime, « ce bijou d’un sou/ Qui sonne creux et faux sous la lime » (Verlaine, « art poétique »). La poésie de Baudelaire est violente : pour transformer la boue en or, il faut la dire dans toute son horreur, et chanter la beauté du laid. Comme le titre du recueil l’annonce, un des secrets de l’alchimie poétique est l’alliance des contraintes. Toute poésie, par ses contraintes formelles, sa forme brève, opère une transformation du réel. Transformer la boue en or, ce n’est pas mettre un vernis doré sur la boue pour la rendre plus acceptable, c’est chercher le choc des contraintes, c’est la violence de l’oxymore. Cette tension s’exprime par le fait que la plupart des auteurs veulent se tourner vers l’Ideal, représentant le rêve d’un monde utopique basé sur la beauté, car ils se sentent solitaire et exclut de la société. Néanmoins la plupart de ces auteurs se font rattraper par la réalité du spleen représentant le mal de vivre, le désespoir, la tristesse. Les conséquences de ce spleen sont que ces auteurs se rendent compte de tout le mal de la société et de nombreux auteur ont eu recours au suicide à cette époque. De plus, c’est à cette époque que l’émergence du lyrisme a lieu avec des poètes qui décident de plus en plus d’exprimer leurs sentiments. |
Thème 3 Expliquez comment vous comprenez la phrase suivante, extraite d’une Lettre de BAUDELAIRE à Victor Hugo, datée de 1859 : « Je me rappelle que vous m’envoyâtes, lors de cette publication, un singulier compliment sur la « flétrissure » que vous définissiez une « décoration ». Je ne compris pas très bien, parce que j’étais encore en proie à la colère causée par la perte de temps et d’argent. Mais aujourd’hui, Monsieur, je comprends très bien. Je me trouve fort à l’aise sous ma « flétrissure », et je sais que désormais, dans quelque genre de littérature que je me répande, je resterai un monstre et un loup-garou. » | Victor Hugo, dans cette publication destinée à Baudelaire, l’invite à rester le même tout au long de sa vie et de sa carrière de poète. Victor Hugo complimente Baudelaire sur ce que les gens de la société considèrent comme étant un default : la flétrissure qui se définit par l’humiliation, le déshonneur, la peine humiliante dont on ne pourra jamais se séparer. Selon Hugo, la flétrissure caractérise la décoration de Baudelaire, son élégance. Au début Baudelaire lui-même ne comprenait pas la nature de ce compliment mais avec le recul cette phrase d’Hugo prit tout son sens. |
Thème 4 Vous montrerez les liens du poème suivant avec votre objet d’étude (dans son ensemble) : L'un t'éclaire avec son ardeur, Hermès inconnu qui m'assistes Par toi je change l'or en fer Je découvre un cadavre cher, BAUDELAIRE, Alchimie de la douleur. | Le titre antithétique des Fleurs du Mal, recueil le plus célèbre de Charles Baudelaire, sonne comme une provocation lors de sa publication en 1857. Baudelaire y décrit sa descente aux enfers et son tiraillement entre le spleen et l’idéal, le sublime et le sordide. Ce bref sonnet exprime l’horreur du spleen baudelairien. Le poète n’a plus confiance en sa capacité à élaborer une œuvre sublime et idéale, et se lamente douloureusement de sa condition de poète moderne. |
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