Tartuffe / Molière
Analyse sectorielle : Tartuffe / Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MTVV • 15 Décembre 2021 • Analyse sectorielle • 727 Mots (3 Pages) • 412 Vues
Lecture Analytique
INTRODUCTION :
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est l’un des auteurs de comédies les plus connu du théâtre français. Ses comédies dénoncent l’excès des vices ainsi que des passions excessives, jouées par des personnages comiques semant la discorde au sein de leur entourage. Molière dénonce les inégalités des rangs, les hypocrites. La pièce raconte l’irruption de Tartuffe, un dévot hypocrite et manipulateur, dans la famille d’Orgon et d’Elmire ; dont il va bouleverser le quotidien. Dans la scène 5 de l’acte IV, Elmire ayant percé à jour la malhonnêteté de Tartuffe, entreprend de lui tendre un piège pour prouver à son mari Orgon qu’il s’agit en fait d’un imposteur, et empêcher le mariage entre Tartuffe et leur fille Marianne. Molière dénonce l’hypocrisie religieuse, une arme redoutable entre les mains d’hommes emplit de pouvoirs. Tout comme dans le Malade Imaginaire, les personnages devront prêcher le faux pour connaître la vérité afin de duper les hypocrites, et non les faux médecins, mais les faux dévots.
Ce texte ce découpe en deux mouvements : Le premier de « Mais des arrêts du Ciel… » à « … il faut se résoudre à céder ». Le deuxième de « Qu’il faut que je consente… » à « … tout sans rien croire ».
Nous allons donc étudier ces deux parties pour montrer comment le procédé de la mise en abîme prouve la force du théâtre pour démasquer les traîtres.
Premier Mouvement :
Dans ce premier mouvement, montrant la dernière tentative d’Elmire, Tartuffe passe au dessus de la crainte d’adultère faite par cette dernière, ce qui est immoral. Elmire se défend, prise au piège elle change de stratégie. Dans cette scène, le public éprouve un sentiment de supériorité, celui-ci sachant qu’Orgon est caché sous la table, il comprend alors mieux le jeu de double énonciation fait par Elmire : le mari se cache de l’éventuel futur amant. Molière précise bien que c’est un scélérat qui parle, et s’attaque ensuite aux pratiques jésuites « Mais on trouve avec lui certains accommodements » Il tente de convaincre en se cachant derrière des arguments pseudo-scientifiques. Les mots sont très bien prononcés, on a un discours construit. On trouve au vers 10 et 11 un champ lexical de l’enseignement « instruire », « conduire ». Au vers 12 et 13, Tartuffe renforce l’argumentation avec l’impératif, une forme d’ordre, on a une construction symétrique entre ces deux vers. Dans le vers 13, Tartuffe prend le mal sur soi, cela montre une parfaite immoralité ainsi qu’une complète hypocrisie. Elmire lance un appel au secours a Orgon en toussant, c’est une double énonciation. Tartuffe l’interprète comme un repoussement de la part d’Elmire. Les vers 15, 16 et 17 montrent l’entêtement d’Orgon. On a également un comique de gestes et de répétition. Les vers 20 à 24 montrent que l’argumentation de Tartuffe est terminée. Et vers 22 et 23 on a un précepte moral – immoral : le piège se referme sur Elmire.
Deuxième Mouvement :
Le deuxième mouvement lui, nous montre l’abdication d’Elmire. Tout d’abord, on a une tirade de cette dernière, dans laquelle elle utilise encore la double énonciation, du vers 30 à 33, en utilisant le pronom personnel sujet « on » : Elmire parle a Orgon en parlant a Tartuffe. Le ton fébrile nous fait part d’une perte de contrôle. Au vers 38 et 39, Elmire repousse Tartuffe physiquement, et utile l’impératif pressant, le registre pathétique s’oppose alors à l’impuissance du personnage. On trouve une référence religieuse chrétienne au vers 43 : «… point de tout voir sans rien croire », cela montre une opposition totale, un triomphe de l’arrogance.
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