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Sur la photographie de Susan Sontag

Fiche de lecture : Sur la photographie de Susan Sontag. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2020  •  Fiche de lecture  •  2 071 Mots (9 Pages)  •  981 Vues

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Conférence du 14/09/2018

Etude n°1 : Sur la photographie de Susan Sontag

(Epreuve orale, en cas d’admissibilité à l’ENS).

I- Présentation de l’ouvrage.

Sur la photographie est un recueil s’articles présentés par l’auteur Susan Sontag (1933-2004). La 1ère édition anglaise date de 1977, et la traduction française de 1983. Mais ils avaient été publiés en revue à New-York, entre 1973 et 1977. Ils sont donc révélateurs des débats sur la photographie durant les années 70. La photographie a énormément évolué au fil des années. L’élément déclencheur de cette évolution est l’appareil photo numérique. A l’époque de Sontag, l’appareil photo appartient déjà au domaine du commun. Mais la photographie se prend lors de grandes occasions. En lisant le texte de Sontag, il faut avoir en mémoire cette évolution. Lorsque Sontag écrit, la photo devient un art populaire. Elle est devenue quelque chose d’assez banal. Néanmoins ce mot n’a pas le même sens

Un essayiste et romancière. Elle est une grande figure intellectuelle des années 70-80. Elle fait des études de lettres et d’histoire. Elle étudie à Oxford et à La Sorbonne ou elle rencontre Roland Bart et tombe amoureuse de la littérature française. Elle retourne aux USA dans les années 60. Elle s’engage contre la guerre au Vietnam. Elle poursuivra ce combat en étant contre la guerre en Irak et elle s’impliquera beaucoup à Sarajevo. Elle a été longtemps malade dans les premières années de sa vie.

Son premier ouvrage est : Notes on Camp (1954). Le mot camp décrit le dilettantisme, une « manière d’être », propre à la jeunesse Newyorkaise. Ce titre a été traduit en français par : Contre l’interprétation. Les travaux de Sontag portent sur des essaies d’œuvres littéraires de Camus, Sathres, Nathalie Saros etc. Auteurs qu’elle a rencontrés à Paris. Elle va écrire des romans et des textes politiques comme le voyage à Anoi ainsi que des textes sur la maladie. Elle publie notamment un article sur le Sida. Elle écrit sur l’art et est engagée politiquement. Si aujourd’hui on compte profusion d’articles sur la photographie, au contraire à son époque, il y en a très peu. La première référence est Walter Benjamin, il écrit l’œuvre d’art à l’aire de sa reproductivité technique. Il inspire Sontag que Benjamin consacre à cette nouveauté qui affecte le monde des arts, à savoir que les œuvres d’arts se caractérisent par leur reproductivité. Lorsqu’un film sort en salle, il peut sortir dans énormément de salles dans le monde. Ce qui est différents de la peinture par exemple. La rareté de l’art n’est pas applicable à la photographie. Même s’il existe des tirages originaux, la photo est un art qui se reproduit. La photographie instaure alors « la disparition de l’aura » (Benjamin). C’est-à-dire la disparition du caractère auratique de l’œuvre. Pour Benjamin l’aura est la capacité d’une chose à paraitre éloignée ; aussi proche soit elle. Cette perte de l’aura Benjamin l’analyse de façons multiples mais non comme une dégradation de l’œuvre d’art.

En 1931, Adorno écrit un texte qui s’appelle l’industrie culturelle. Il s’intéresse à la culture de masse. Ces philosophes appartiennent à l’école de Francfort, ce sont les fondateurs de cette école. Moholy-Nagy écrit : Peinture, photographie, films et autres écrits sur la photographie. Pierre Bourdieu écrit une œuvre collective du nom de : un art moyen : essai sur les usages sociaux de la photographie. Ce qui a fait l’importance des textes de Sontag est qu’ils ont une approche plus large de ce qu’est la photographie. Rosaline Krauss est une figure assez similaire à Susan Sontag. Son ouvrage se nomme : Le photographie ; pour une théorie des écarts. Jean Baudrillard écrit : Car l’illusion de ne s’oppose pas à la réalité. Fried écrit Pourquoi la photographie importe ne tant qu’art comme jamais auparavant (2008).

Repères dans l’histoire de la photographie :

La première photo de l’histoire est de Nicéphore Niepse (1826) et ne se nomme Point de vue du gras. Il photographie le paysage qui est devant sa fenêtre. La photographie, c’est l’écriture par la lumière. La photo, c’est laisser s’imprimer sur un support les rayons de lumière. La création de cette photo est qu’il fallait un très long temps de pose et il y a une grande instabilité de l’image obtenue (sur une plaque d’étain). C’est un paysage vu au travers d’une fenêtre. La première définition de ce qu’est un tableau est donnée par un théoricien de la peinture qui s’appelle pictura, l’auteur est Leon Alberti. Cette définition est « je trace d’abord sur la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l’Histoire ». Comme si un univers pictural avait d’abord guidé l’univers photographique. Il faut attendre plus de dix ans après cette première photo avant de parler de photo. Louis Daguerre créé des Daguerréotypes. Il était un peintre, il a travaillé à améliorer le procédé de Niepse en réduisant le temps de pose et en donnant davantage de stabilité à l’image. Un Daguerréotype est une plaque de verre sous laquelle se forme l’image, néanmoins il n’y a pas de tirage papier tiré de cette plaque de verre. Il fait la photo : L’atelier de l’artiste. Daguerre parvient a mettre au point à la fin des années 30 son Daguerréotype. Cette invention est présentée à l’assemblé nationale à Arago (ministre) en 1839 et l’Etat français annonce avoir acheté le brevet du Daguerréotype à son inventeur et en faire dont au monde. Dès le départ Arago comprend que cette invention aura une portée mondiale. Tout le monde pourra donc voir des œuvres grâce à la photographie. Il peut y avoir une diffusion plus large de l’art. Autre Daguerréotype : Boulevard du Temple, Paris (1838). Sur ce Daguerréotype, les rues sont vides car les passants passent trop rapidement (il faut 30 minutes de pose). Daguerre utilise un subterfuge et photographie un personnage qui se fait cirer ses chaussures (il reste immobile). Pour les contemporains de l’apparition de la photo, elle n’apparait pas du tout comme la représentation fidèle de la réalité. La photographie, aujourd’hui montre la réalité comme jamais aucun art n’avait réussi à

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